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[Livre I] Drawing is for the restless minds.

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MessageSujet: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 16 Mar - 14:01


Drawing is for the restless minds.
AKAHATA & BRISHEN

______4 Janvier 2018.

Les températures aujourd’hui sont en dessous de zéro. Comme d’habitude. Quoiqu’une douceur illusoire est présente dans l’air à cause de quelques rayons de soleil. Emmitouflé dans un gros pull, sous une grosse veste brune, je ne crains pas les basses températures. D’autant que ma nature de loup-garou m’autorise un peu plus de résistance au froid. Mais ce n’est pas ce que disent le bout de mes doigts, frigorifiés. Pour dessiner sans gêne, je ne supporte que les mitaines, alors c’est ce que je porte en ce moment même, malgré la morsure de l’air. Mon activité m’occupe assez l’esprit pour cela ne me dérange pas plus que cela. Et au pire, je m’allume une cigarette, ce que je fais en ce moment même.

Ayant du temps aujourd’hui entre mes cours, j’ai décidé de me rendre dans le parc de l’Aigle, au beau milieu du Lakestorm. Un endroit merveilleux, si calme... Encore plus quand le mercure chute. Un vrai havre de paix et de tranquillité. Rien de tel pour observer et dessiner tout ce qui passe sous mon regard. La plupart du temps, c’est au détour d’un chemin ou d’un arbre que se trouve une vue qui m’intéresse, et je me pose-là, à gribouiller. Parfois, un oiseau appartement à une des rares espèces qui restent en Norvège à cette époque de l’année me fait le plaisir d’un vol. Mais les occasions se comptent sur les doigts d’une main. Ce n’est pas ce que je suis venu chercher non plus ; je savais que cette période de l’année n’était pas la plus active pour la nature. A moins que l’on ne se s’éloigne de la ville en s’armant de patience, à l’assaut des montagnes sauvages. Mais je n’ai malheureusement pas autant de temps devant moi pour cela, à mon grand regret.

Alors me voilà à parcourir les hectares de cet ilot de verdure enneigée au milieu du lac. Ce dernier est, comme toutes les années, assez gelé par endroit pour permettre l’aménagement d’une patinoire, dont je peux entendre les cris ou les rires d’ici. La ville est encore tout autour de moi, et mes sens ne me permettent pas de l’oublier totalement, ce qui est un peu regrettable. Je soupire, en levant le nez. Je salue à peine le couple que je croise, et continu ma route. Il n’y a pas grand monde qui vient jusque-là pour une balade, c’est déjà ça de gagné pour ma tranquillité.

J’atteins bientôt le sud de l’ilot. Les arbres laissent place à une petite berge plongeant dans l’eau glacée, et si on s’approche assez du bord – ce que je fais –, on a accès à une belle vue sur le quartier d’affaire et ses hauts immeubles. Le camaïeu des couleurs d’hiver est magnifique. Et le timide soleil s’amuse de reflets sur les façades vitrées. Mes aquarelles auraient su rendre davantage justice à ce paysage urbain, mais il fait décidemment trop froid. Mes crayons à papier suffiront. Les silhouettes des grands bâtiments m’arrachent un sourire, alors que je sors mon carnet de dessin. Observant tout ce qui se trouve face à moi, je fais jouer mon crayon entre mes doigts, ma cigarette bien calée entre mes lèvres. Puis je commence à dessiner. Quelques traits par-ci, par-là, une ombre à peine visible esquissée, des lignes qui se précisent. Une bouffée de tabac prise machinalement.

Perdu dans ma bulle, je finis par m’accroupir, et m’assois finalement au sol. J’ai besoin de stabilité. Je frissonne à peine, plus préoccupé par les bâtiments et leur rendu sur ma feuille. De toute façon, je n’en aurais plus pour longtemps. Quand bien même absorbé par mon dessin, je perçois une odeur humaine, et des bruits de pas derrière moi. Mais j’imagine que la personne se détournera, sans s’approcher. Seule chose logique à faire. Et je crois bien que c'est ce qu'il se produit : la personne tourne les talons. Mon esprit se détache donc de ce point périphérique pour se concentrer de nouveau sur ma tâche. Bientôt, sur ma feuille, se trouve une fidèle reproduction du paysage urbain. Lorsque je suis entièrement satisfait, je tire une longue taffe sur ma cigarette, et pousse un léger soupire. Je ne suis pas mécontent pour un truc fait à la va-vite.

Je me relève alors, observant un dernier fois mon croquis avant de refermer mon carnet et de le ranger avec mon crayon dans une poche intérieure de ma veste. L'étendue glacée me fait face, et un mouvement attire mon attention. Je crois que c'est un oiseau. Mon prochain sujet ? Peut-être. Mes sourcils se froncent un instant tandis que je tire sur ma clope et la retire de mes lèvres pour expirer la fumée. Puis un sourire étire les coins de ma bouche, et je m'avance jusqu'au bord du lac. Tâtonnant du bout du pied, je vérifie méthodiquement s'il y a un passage avec solide. Doucement, je m'engage sur la glace. L'oiseau reprend son envol mais atterri non loin de son point de départ. Plus proche de moi. Je me baisse, jusqu'à m'accroupir à quelques bons mètres du bord. D'après son vol, puis ses tentatives, je crois que l'animal est mal en point ; affamé, frigorifié, ou blessé, ou encore les trois. J'ai envie de l'aider. Alors je me relève, et fais un pas en avant. Trop vif. Trop sûr de moi.

J'entends le craquement au moment où la glace se fend sous mon poids. Malheur. Je pousse un petit cri de surprise, qui s'affirme sous la morsure du froid, à présent trempé jusqu'à la taille. Par chance – si c'est possible – l'eau n'est pas si profonde. Au moins mon carnet à dessin n'est sûrement pas touché. Mon portable et mon paquet de clope en revanche...

« PUTAIN DE BORDEL DE MERDE. » me fis-je un plaisir d'extérioriser tandis que, rapidement, je tente de sortir de là en m'aidant de la couche de gel encore entière et solide. J'arrive à me hisser dessus avec un peu de mal, et quelques morceaux de glaces brisées au passage, et reste bien sagement allongé, cette fois-ci. Au moins le temps de reprendre ma respiration. Fait froid.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 16 Mar - 15:12

Nonchalamment, je tire sur ma cigarette, recule ma tête dans ma nuque et recrache la fumé dans un soupire. Je m’ennuie. Fermement. Je ne travail pas aujourd'hui et tous ces putains de vampires et loup garou se cachent. Fait chier. Je devrais peut-être quitter la ville pour un week-end ? Partir un peu plus loin, voir ce qu'il en est dans le reste de la Norvège. Les vamp' sont tellement en surnombre ici, apparemment, mais ils se cachent ces enfoirés. Je secoue la tête, remonte un peu le colle de ma veste, puis me remet en route. Le parc de l'Aigle est ma destination du jour. Peut-être trouverais-je des bestioles ? J'en doute un peu. Les vamp' sont trop frilleux, ils ne supportent pas ces températures. Faibles créatures.

Je me remet en route, prenant quelques taffes, ignorant le froid mordant qui me congèle les doigts. Fort heureusement, je suis Néo Zélandais et non Australien. Je penses que j'aurais bien douillé si j'étais né dans ce pays voisin. En l’occurrence, moi j'ai l'habitude des températures froides. Même si la nouvelle Zélande est plus tempérée que la Norvège, ça reste sensiblement la même météo. Je baisse le regard, observe mes pieds s'enfoncer gentiment dans la neige, souris doucement tant cette sensation est agréable mais ma vue est soudainement brouillée. Je fronce les sourcils, plisse les yeux, relève le regard vers le lac gelé et le remarque. Ce jeunôt qui marche là, sur cette glace. J'entends bien distinctement la glace qui craque, puis la silhouette qui disparaît dans un petit 'plouf'.

Je me rends compte que je me suis immobilisé lorsque je reviens à moi. Je cligne plusieurs fois des yeux, regarde autour de moi, quelque peu troublé. C'était quoi ça ? Qu'est-ce qui vient de m'arriver ? Une vision. Je sais, dans le fond, que je viens de voir une bribe du futur proche. Mais comment ? Quand ? Pourquoi ? Ça ne m'est jamais arrivé. Je n'ai jamais réellement réussi à voir ça. C'est tellement incroyable, bizarre. Je dégluti, secoue la tête comme pour me convaincre que tout ça n'est que le fruit de mon imagination et tire à nouveau sur ma cigarette.

Mais je m'immobilise dans mon mouvement. Mon regard vient de tomber sur une silhouette un peu plus loin. Marchant. Sur le lac. Je fronce les sourcils, fait un pas en avant mais me stop à nouveau lorsque j'entends le premier craquement de la glace. Je regarde vivement autour de moi, entends le second et ne réfléchis plus. «HEY ! » hurlais-je en m'élançant. Mais il est déjà trop tard. Le gamin a disparu dans l'eau. Mais quel con !

Je l'insulte de tous les noms, le traite de connard, d'inconscient, mais remarque rapidement qu'il a réussi à se hisser sur la glace. Je ralentis ma marche, hésite un instant puis soupire, secoue la tête et jette mon mégot. Je m'engage à mon tour sur la glace, m'avance vers l'inconnu et m’accroupis à côté de lui.   «T'es un peu con ou je me trompe ? » demandais-je sobrement. Je l'attrape par le bras et le tire un peu plus loin du trou qu'il a fait puis le redresse, retire mon manteau et le lui passe autour des épaules   «allez, lèves-toi, reste pas allongé, tu vas encore geler sur place» lui ordonnais-je presque.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 16 Mar - 19:44


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______4 Janvier 2018.

Je n’ai même pas eu le plaisir de terminer correctement ma clope, toutes les autres sont fichues, et j’espère vainement que mon portable va résister. C’est une petite antiquité, mais il est loin d’avoir la résistance d’un Nokia. J’aurais plus qu’à en chopper un autre… Pour le moment, je me maudis surtout pour mon imprudence. Ce genre de choses m’arrivent, et ce n’est pas une rareté. Ainsi, même si j’en ai marre de moi-même, je sais que je recommencerais, de toute façon. Tout d’abord, je tâche de sortir de l’eau avant de mourir de froid. J’aimerais pouvoir me transformer en loup, je serais bien moins à la merci du froid mouillé. Mais c’est hors de question ; je suis au milieu – littéralement – de la ville, et j’entends une voix grave qui s’approche.

Et m’engueule. Je relève un regard dur sur l’inconnu. De quel droit m’insulte-t-il, je sais que j’ai été inconscient sur ce coup-là, n’empêche qu’il n’a pas à être aussi appliqué à me rabaisser. Maudit humain. Je ferme fortement les yeux, avec un lourd soupire. Je tente de rassembler mes forces après la frayeur que j’ai eu, et ne pas me concentrer sur mon jean. Les vêtements trempés sur la peau sont tellement désagréables. Je perçois bientôt que l’inconnu est tout proche, à quelques pas.

« Si la glace rompt sous ton poids t’auras rien à me dire. » lui fis-je remarquer sombrement en retour, après avoir pris un compte la carrure de l’homme.

Lui, même en loup, j’avoue ne pas être sûr d’arriver à le renverser. Il m’aide à me redresser, ainsi qu’à m’éloigner du trou d’eau, et place son propre manteau sur mes épaules. Bon, pas ce dont j’ai réellement un besoin, un nouveau pantalon serait carrément plus utile, mais c’est l’intention qui compte. Sans ménagement, il m’ordonne de me lever, au risque de geler sur place. C’est en grognant que je m’exécute. A peine suis-je debout qu’un puissant frisson me secoue de part en part. Je serre les lèvres et les dents pour ne pas me laisser aller à un juron trop facile. Je maintiens d’une main le manteau de l’homme et commence, lentement, à partir en direction de la berge.

« J’m’en sortais très bien hein. En venant t’aurais faire céder la glace encore plus, et là… C’aurait pas été cool. » lançais-je alors qu’à peine deux mètres nous séparaient de la terre ferme. « Mais merci quand même. » conclus-je tout de même avec un sourire. En atteignant enfin le sol, je ressens un soulagement intérieur qui me réchaufferais presque. Mon corps se libère de toute tension anticipatrice. Mes poumons marchent à nouveau correctement. Le pire dans tout ça, c’est qu’il va falloir que je retourne au domaine en vitesse pour me changer, avant d’aller en cours… Journée de merde.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 16 Mar - 21:42

En y réfléchissant, je peux être chanceux de ne pas être tomber à mon tour dans la glace. Je veux dire, je ne suis pas non plus un poids plume. Et si déjà la glace a cédé sous le frêle poids de ce gosse, je n'ose même pas imaginer ce que ça aurait pu faire avec moi à ses côtés. Mais fort heureusement la glace semble être conciliante. Tant mieux, je dois dire. Manquerait plus que nous nous retrouvions tous les deux mouillés. Lorsque je suis à côté du gamin, je ne le ménage pas et l'éloigne fermement du trou de glace en l'insultant. Il ne mérite pas meilleur traitement je dois dire. Inconscient, voilà ce qu'il est. Idiot de surcroît. Et insolent aussi. Je remarque cet aspect de son caractère lorsqu'il me répond qu'avec mon poids en plus je peux m'estimer heureux que la glace n'ait pas céder d'avantage.

 «C'vrai qu'j'aurais pu continuer mon chemin sans m'arrêter » dis-je nonchalamment alors que nous arrivons presque au bord du lac. Je baisse mon regard sur le plus petit et l'ombre d'un sourire enjoue mes lèvres en l'entendant me remercier. Je garde toutefois un visage ferme et impassible  «Fait gaffe la prochaine fois. La glace est traîtresse par ici » expliquais-je simplement alors que nous retrouvons la terre ferme  «Suicidaire ? T'as d'autres moyens plus rapides pour y arriver » dis-je, haussant les épaules

 «Enfin, peu importe, tu fou bien c'que tu veux d'ta vie » reprenais-je, détaché, blasé, en plongeant ma main dans la poche de mon pantalon pour en sortir mon paquet de clope. J'en cale une entre mes lèvres puis baisse mon regard sur le gamin qui me fixe avec un regard avide qui veut tout dire. Je pousse un lourd soupire et lui tend mon paquet. Sans un mot, je lui propose une cigarette. Chose incroyable à mon sens, vu que je suis de nature relativement égoïste. Non, pas 'relativement', 'totalement' plutôt. Je range mon paquet dans ma poche, allume ma cigarette et me prends le temps de tirer une taf avant de tendre le briquet au plus petit  «Qu'est-ce tu foutais là-bas sur l'étang ? » demandais-je en glissant à nouveau le feu dans mon paquet qui disparaît dans ma poche.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyVen 17 Mar - 4:53


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______4 Janvier 2018.

Mon humiliation a été publique. Manquait plus que ça – même s’il ne s’agit que d’une personne. Il me prend de haut, et je n’apprécie pas du tout le ton qu’il emploi, comme si j’étais un gamin écervelé. Je sais parfaitement me faire la morale seul, sans l’aide personne, je suis grand bon sang. Et il ne s’arrête pas à quelques paroles, il n’hésite pas à me traîner davantage pour m’éloigner de l’eau froide, encore un peu et il me relevait carrément. Il en aurait été capable, vu sa stature, c’est pourquoi je me lève comme il le demande. Quand même, je ne suis pas le genre à tenir ma langue, surtout pas auprès d’humains. Rares sont ceux qui vaillent le coup, et quelque chose me dit que celui-ci ne pas fait partie du lot. Voilà donc qui ajoute à ma honte. Être aidé par un vulgaire humain. C’est pourquoi je souligne le fait qu’il a aussi été idiot, et que ça aurait pu nous coûter cher. Et oui, je n’avais pas besoin d’aide.

Je suis à deux doigts de répliquer à sa remarque, mais reste courtois en le remerciant tout de même pour son aide. Nous retrouvons la terre ferme, enfin, alors qu’il me conseille de faire attention la prochaine fois. Je lui jette un regard sceptique ; son visage est assez reconnaissable ici à Valhöll, et je ne l’ai jamais vu dans le coin, alors je doute qu’il connaisse mieux que moi la ville. J’hausse simplement les épaules, tandis qu’il me demande avec désintéressement si j’avais prévu de me suicider comme ça. Un frisson m’étreint, rien qu’à l’idée de mourir congelé, et noyé au passage. Un instant je me demande ce qui tue en premier, ou si le froid n’a pas un effet anesthésiant qui- bref. Je secoue la tête, autant pour reprendre mes esprits que pour lui dire que non, je ne cherche pas à mettre fin à mes jours.

« Je cherchais pas à me suicider mais t’inquiète, si l’envie m’prend, une balle dans la tempe et l’affaire est close. » J’arbore un grand sourire un brin forcé, et carrément ironique, mais celui-ci s’estompe rapidement. « Ou alors j’vais fouiner du côté de ces saletés de vampires dont tout le monde parle. » ajoutais-je un ton plus bas. Sûrement le meilleur moyen d’être sûr d’y passer pour un loup-garou.

Je ne risque pas grand-chose en évoquant ça ; c’est dans tous les journaux, sur toutes les télés, et aux centres de presque toutes les conversations. C’est aussi une sorte d’habitude que j’ai prise. Lorsque je rencontre un humain, j’essaie toujours, de façon détourner ou non, de connaître son opinion sur la vidéo. J’ai ainsi une idée de tout danger éventuel que pourrait courir la meute, si les gens se mettaient à nous amalgamer avec ces chauves-souris.

Encore emmitouflé dans le manteau trop grand de l’inconnu, je porte mon regard sur celui-ci, attiré par un mouvement. Sans le vouloir, je me mets à fixer la cigarette qu’il a entre les lèvres avec une envie qui se lit sur mon visage. Une clope ne serait pas de refus après cette mésaventure. Je suis tellement subtil que, sans qu’un mot ne soit échangé, l’homme me tend son paquet avec un profond soupire. Je dissimule mal un sourire en coin en prenant une cigarette, que je place entre mes lèvres avant de recevoir le briquet et de l’allumer. Je tire dessus avec bonheur.

« J’avais vu un oiseau qui avait l’air mal en point, j’voulais l’aider », répondis-je en lui rendant son feu, et je me retourne vers l’étang pour voir si mon oiseau est toujours là, mais non. Je ne discerne plus rien, plus de mouvement. « Visiblement il a pas eu besoin de moi. » Je me tourne alors vers l’homme, crois comprendre ce qu’il a en tête, et le fixe avec conviction. « D’accord, j’sais que ça paraît débile, et ça rend l’histoire encore plus conne, mais peu importe, j’m’en fiche ok ?» Et j’espère ainsi éviter un nouveau sermon de sa part.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyVen 17 Mar - 9:10

Je reconnais bien ce regard que ce gosse me lance lorsque je lui parle du fait que la glace est traîtresse par ici. Il ne me croit pas. Il sait que je ne suis pas d'ici. Simplement parce que je n'ai pas la tête du norvégien type ? Sans doute. Cela-dit, il ne doit pas savoir que je suis Néo Zélandais et que là-bas nous pouvons avoir autant de glace qu'ici. Enfin, dans tous les cas, ce que je dis n'est que l'avis populaire : il faut être con pour s'aventurer sur un étang à moins d'être 100% sûr que la couche de glace nous tienne. Mais ça, ce n'est pas évident de le savoir. Je soutiens son regard jusqu'à ce qu'il le détourne et plonge ma main dans ma poche pour sortir mon paquet de clope.

Mais la suite des paroles du jeune homme me stop une fraction de seconde. S'il veut se suicider il se mettra une balle dans la tempe, ou alors il ira fureté autour du nid de vampire. Je pose un regard intéressé sur lui alors que ma main agrippe le paquet de clope.  «Ouais … je vois. » dis-je doucement  «Cela dit, t'auras peut-être la chance de tomber sur une bestioles canidé qui arrachera la gueule à ce vampire qui veut te tuer » je me fairais un plaisir de le faire, au pire continuais-je dans ma tête en sortant le paquet de ma poche  « Enfin chance ...» j'hausse les épaules  «Malheur plutôt, étant donné que t'as envie de te suicider quoi  » je souris imperceptiblement et allume une cigarette avant d'autoriser le plus petit d'en faire de même.  «Enfin, j'sais pas c'qui te rendrait plus con : aller rendre visites aux vamp' ou faire l'idiot sur la glace »

Je lui demande ensuite, par simple curiosité, ce qu'il foutait sur la glace. Il me répond, et je remarque bien la honte dans sa voix lorsqu'il parle. Il avait vu un oiseau, voulait l'aider mais le piaf n'avait visiblement pas besoin d'aide. J'éclate de rire. J'avais bel et bien tenté de me retenir, mais merde, cet histoire est trop bonne. Je rigole sans retenu, me moquant bien clairement du gosse.  «Elle est bonne celle-là, gamin » dis-je finalement en me redressant lorsque je réussi à prendre un peu sur moi et me calmer  « ça ne PARAIT pas débile, ça l'EST » indiquais-je en secouant la tête  « Pour un piaf quoi...» je secoue la tête  «T'es quoi ? Un aspirant véto ou quoi ? » demandais-je, même si dans le fond, la cause de ce sauvetage raté est assez noble : pas tout le monde ne se mettrait en danger pour un animal.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyVen 17 Mar - 16:59


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______4 Janvier 2018.

Je n’ai pas réellement envie de m’éterniser auprès de cet humain, mais son manteau est fort agréable. Je m’amuse à maintenir la conversation. Il s’amuse du fait que pour s’ôter la vie, il y a des moyens plus rapides qu’un plongeon glacé. Ce à quoi je lui réponds qu’en effet, une balle est plus appropriée, ou alors un vampire, ajoutais-je avec une pointe sombre dans la voix. Je ne manque pas la fraction de seconde où son attitude change. Le mot vampire a eu son petit effet. Il marque même une courte hésitation, avant de reprendre contenance en répliquant qu’un loup-garou pourrait se pointer pour me sauver. Comme cette fameuse vidéo. Malgré moi j’éclate de rire – car c’est à 100% certain que c’est ce qui se produirait si un vampire levait un croc sur moi. Il n’a pas conscience de la justesse de ses paroles. Il continu d’ailleurs, en notant que ça serait finalement une malchance si mon réel désir est de mourir.

« Ouais, ça s’rait carrément contre-productif vu comme ça. » L’homme sort une cigarette, et j’ai le droit d’en prendre une aussi, par un simple regard assez expressif. Je plisse légèrement les yeux, lorsqu’il repart sur l’idée que me balader sur la glace serait tout aussi idiot qu’aller faire un tour chez les sangsues. « Et toi t’es chiant de nature ou t’as pris des cours ? » rétorquais-je machinalement, tout en m’emparant du briquet.

J’allume ma clope, alors qu’il me demande ce que je fabriquais sur la glace. Je lui réponds franchement ; je voulais venir en aide à un oiseau qui était réellement mal en point. Fait est qu’à présent il a dû retrouvé assez de forces grâce à l’adrénaline car il a disparu. Ma chute dans l’eau a dû le terrifier, et son instinct lui a dicté la fuite. Je sais parfaitement que dit à voix haute, ça à l’air idiot, et je ne m’attends pas à être compris. Encore moins par cet humain. Il se marre, de fout bien ouvertement de ma gueule, et c’est impassible que je le regarde mourir de rire, tout en tirant sur ma cigarette. J’attends, avec patience, que le grand gaillard se calme. Je lève les yeux au ciel avec un mouvement des bras lorsqu’il dit que ça n’a pas seulement l’air stupide, ça l’est. Si j’étais moins mature, je lui tirerais la langue. Bon ok, je ne peux m’empêcher de le faire, un petit peu, pour le geste. Je tire sur ma clope avant de répondre à sa seule question à peu près valable.

« Oh non, trop d’études ! Juste passionné par les animaux, j’peux pas m’empêcher d’les aider, c’est tout. »

J’hausse les épaules, simplement. Je n’ai pas à me justifier devant lui après tout. Mon regard se baisse machinalement, alors je prends une nouvelle bouffée de tabac. J’expire tranquillement par le nez et, alors que je m’apprête à dire quelque chose, je relève brusquement la tête, aux aguets. Sous forme lupine, mes oreilles seraient en train de bouger pour capter le moindre son. J’ai perçu l’odeur d’un vampire. Mais c’est impossible, on est en plein jour. Je fronce les sourcils, fixant un point lointain. Doucement, quelques pensées reviennent. Etant sorti de mon espèce de transe, je lance avec un léger rire :

« On devrait.. j’devrais rentrer chez moi, m’changer, ça caille » Je reporte encore mon attention devant nous, redevenant sérieux. Si ce n’est pas une sangsue, ce doit être un humain qui en a côtoyé il y a peu, je ne vois pas d’autre solution. Le jour ne présente aucun danger de toute façon, mais maintenant que l'idée est lancée que je dois y aller, je continu. C'est vrai qu'il fait froid en plus. Je place ma cigarette entre mes lèvres pour pouvoir enlever la veste sans être gêné. D’une main, je la tends à l’homme, récupérant au passage ma clope entre mes doigts pour pouvoir parler. « Merci pour le coup de main, et le manteau. »

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyVen 17 Mar - 21:14


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______4 Janvier 2018.

Cet inconscient de gosse a quand même l'avantage d'être marrant. Il semble avoir un humour assez particulier pour que je pense pouvoir l'apprécier à l'avenir. Mais ce n'est pas pour tout de suite, évidement. Pour l'instant, je reste sur mes gardes. Déjà, ce n'est pas un vampire. Sinon il serait entrain de briller au soleil. Tiens, ça serait marrant ça. Essayer de faire briller un vampire de l'intérieur. Faudrait que je trouves un moyen pour ce faire. Mais les paroles du gamin me vont revenir sur terre, alors qu'il dit qu'être sauvé par un loup garou alors qu'il aurait envie de mourir sous les dents d'un vampire, ce serait totalement contre productif. J'hausse les épaules et tire sur ma cigarette, souriant doucement lorsqu'il me demande si je suis chiant de nature ou si j'ai pris des cours.  «C'est qu't'as d'la répartie pour un gamin, dit donc » répondais-je sobrement  « Pas de cours. C'est inné chez les Maori, tout comme ton inconscience, je penses » reprenais-je, sur un ton plus taquin, un sourire en coin apparaissant sur mes lèvres.

Je ne suis même pas désolé de le charrier de la sorte, il me tend trop de perche. Faut donc pas qu'il ne s'étonne lorsque j'éclate de rire alors qu'il m'explique s'être retrouver dans l'eau après avoir voulu sauver la vie d'un piaf. Le même piaf qui n'avait pas besoin de d'aide. Il doit sûrement être caché quelque part dans les arbres à se foutre aussi ouvertement de sa gueule comme je le fais moi, présentement. J'apprends aussi que l'inconnu n'est pas un apprenti vétérinaire mais juste un amoureux des bêtes.  « J'vois que les bêtes te le rendent bien dis donc » déclarais-je en désignant son pantalon mouillé. Dans le fond, je me dis qu'il devrait rentrer pour éviter qu'il ne tombe malade. Pas que ça ne me concerne en quoique ce soit. J'ai peut-être un peu plus de conscience humaine que je n'ose l'imaginer.

Je remarque toutefois un changement chez le petit. Il semble tout à coup aux aguets, comme si quelque chose l'avait intrigué. Un bruit sans doute. Une odeur peut-être ? Je fronce les sourcils et observe un peu les alentours. Mais ne voyant rien de particulier, si ce n'est une silhouette qui marche un peu plus loin, je ne me pose pas plus de question et baisse le regard vers l'inconscient qui me tend mon manteau en disant qu'il va devoir repartir. J'arque un sourcil puis hoche la tête et attrape ma veste. Je cale ma cigarette entre mes lèvres le temps d'enfiler le vêtement  « je t'accompagne » déclarais-je sur un ton sans équivoque en lui emboîtant le pas  «J'm'emmerde et j'ai pas envie qu'on lise demain dans un journal qu'un vampire s'est abreuvé du sang d'un gamin du quartier » je lance un coup d’œil vers le plus jeune  « Du sang glacé, qui plus est. Mmm, miam...» dis-je avec humour.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyVen 17 Mar - 22:57


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______4 Janvier 2018.

La conversation de ce type est au final assez marrante ; on ne s’ennuie pas. Ceci explique peut-être pourquoi je suis encore là, à profiter de la chaleur supplémentaire offerte par son manteau. Je verrais plus tard que rester me permettra de lui gratter un clope. Cependant il reste un humain, et ma nature de loup garou me fait naturellement garder mes distances, bien que ma grande gueule puisse faire penser le contraire. Avec les étrangers qui me cherchent, ou qui m’amusent, je perds mon côté introverti pour simplement leur rendre la pareille. Nous évoquons les loups et les sangsues quand il arrive à ramener mon inconscience sur le tapis. C’est improbable le talent qu’il a à remuer le couteau dans la plaie. Il fait mine de s’étonner de ma répartie, et réponds qu’être chiant fait partie de ses gênes de Maori. J’arque un sourcil, mais je dois garder ma question pour plus tard. Je vais pouvoir caler une réplique que mon père me répète depuis tant d’années ; il impute mon caractère à mon sang bohémien et, lors d’une dispute, s’est même laissé dire qu’il n’aurait pas dû choisir ma mère. Il a eu meilleur nez avec la génitrice de mon petit-frère, n’empêche que je suis un oméga, et que ça ne court pas les rues.

« Ouais, ça c’est inné chez les gitans, chacun son truc », haussais-je les épaules, insensible à ses taquineries tout de même appréciables. Cela marque la présence d’un esprit un tant soit peu affuté sous cette masse de muscles. « Mais dis-moi monsieur le Maori, tu fous quoi du mauvais côté de la planète ? » demandais-je enfin, ne pouvant retenir ma curiosité.

Et ça explique totalement son faciès, sa peau bronzée, et l’impression d’être en face d’un joueur des All Blacks. Je ne prends pas ombrage de son rire franc lorsque j’explique la raison qui m’a poussé à aller sur la couche de gel. Je comprends que ça puisse paraître idiot de vouloir aider un oiseau, mais je me fiche de l’avis des autres. Il fait encore une réflexion, qui m’arrache en fait un sourire au coin. « Toujours mieux qu’avec les humains crois-moi. » Je laisse cette phrase en suspens, et tire sur ma clope. C’est alors que, faiblement, je perçois une odeur vampirique. C’est net. Ça me bloque, et me fait relever la tête. Rapidement je réfléchis à l’impossibilité qu’une de ces bestioles sortent en plein jour, et estime que ça doit venir d’un humain un peu trop familier des sangsues.

Ça me rappelle que je dois rentrer, surtout. Alors je me débarrasse du manteau que je rends à l’homme. Je le remercie une dernière fois – je suis poli malgré tout –, et lui indique qu’il est temps que je rentre. Je risque fortement de tomber malade, malgré ma condition de loup. Je m’attendais à ce que le Maori me laisse tranquille mais, tout en remettant son vêtement chaud, il annonce qu’il m’accompagne. Son ton me coupe toute envie de riposter, car je sens que cela serait bien inutile. Mais je blêmis, et tourne mon visage vers le sol en me grattant la tempe pour le cacher. Il explique de son côté ne pas avoir envie qu’on retrouve mon corps vidé de son sang, et apparemment il n’a rien de mieux à faire. Mais cette fois-ci, son humour ne m’atteint pas réellement. Je reste assez stoïque, tout en jouant l’ennui. J’ai un peu l’impression d’être avec un loup qui a pour mission ma protection quand bien même je capable de me défendre. Et c’est soûlant. Je n’aime pas qu’on me surprotège.

« Les vampires sortent pas le jour, c’connu non ? Je risque rien. » Je me râcle un peu la gorge, cherchant rapidement un sujet de conversation pour ne pas attirer son attention sur mon attitude. Je prends une rapide taffe de clope avant de demander : « Et sinon tu t’appelles comment m’sieur le Maori ? »

La marche me réchauffe un peu. Jusqu’à ce qu’un frisson me secoue de nouveau. Je pousse un juron. Au fond, je m’en fiche du froid à présent, l’important est de trouver un moyen pour qu’il ne me raccompagne pas jusqu’au domaine. Ça attirerait des questions. Mais je n’ai pas d’endroit en ville pour « faire genre », malheureusement. Va falloir la jouer fine.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyVen 17 Mar - 23:34


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______4 Janvier 2018.
Le truc, c'est de placer quelques petites informations concernant sa propre personne pour que notre interlocuteur en dévoile un peu plus de son côté. Ça fonctionne à tous les coups ! Lorsque je lui ai dit avoir des origines Maori, le gamin se sent obligé de dire que lui est gitan. Un mot qui, à mes oreilles, résonne de façon pessimiste. Sans doute a-t-il gagné en connotation négative au fil des années. Gens du voyage est préférable, à mon sens. Mais peu importe. J'hoche doucement la tête, imprimant cette précision dans un coin de mon esprit. Je lui en reparlerais peut-être plus tard. Tout d'abord, le petit brun me demande ce qu'un Maori fait du mauvais côté de la planête.

 « J'avais envie de voir si je peux aussi facilement faire chier les gitans de l'hémisphère nord » dis-je avec un sourire bordant mes lèvres, regardant le plus jeune du coin de l'oeil.  «Non, en vrai, j'avais juste envie de venir ici pour changer un peu. Même si en Nouvelle Zélande on a tout ce qu'il nous faut, l'herbe est toujours plus verte autre part, tu sais » parce qu'on peut se faire plus facilement du vampire reprenais-je dans ma tête. Je tire sur ma cigarette et fait remarquer au gosse que son envie d'aider les animaux ne se solde pas toujours par du positif. Il m'annonce que ça fonctionne souvent mieux qu'avec les humains. Je fronce imperceptiblement les sourcils mais ne réagis pas d'avantage. Que veut-il dire pas là ? S'inclue-t-il dans la dénomination 'humain' ? Parle-t-il de l'être humain en général ? Ou de l'humain spécifique, le vivant qui ne soit ni un vampire ni un Lycan ou un démon ? Je ne le saurais sans doute jamais. Ou du moins pas tout de suite.

Nous continuons la conversation, lorsque le petit brun m'indique qu'il va devoir rentrer rapidement. Je me demande un instant pourquoi il est aussi pressé d'un coup et me prend le temps d'enfiler à nouveau mon manteau avant d'emboîter le pas au plus jeune. Je précise que je l'accompagne étant donné que je n'ai pas envie de lire son nom dans la nécrologie du journal de demain. Je fais une blague sur un vampire qui peut éventuellement le vider de son sang, mais il fait, justement, remarquer que ces créatures ne sortent que la nuit.  « Tu sais que la nuit tombe rapidement ici, hein ?» demandais-je, interloqué. Je lance un coup d'oeil à ma montre   «Les vamp' vont commencer à sortir de leur nid dans une heure, à peu près » reprenais-je avant de tirer à nouveau sur ma cigarette et baisser mon regard sur le plus petit lorsqu'il me demande comment je m'appelle.   « Tao » répondais-je, sans réfléchir, de manière totalement naturelle. Je ne donne mon vrai prénom qu'en cas de nécéssité officielle. Pour tous les autres je suis Tao. Et ça me convient très bien.   «Et toi, gamin ? » le retournais-je la question. Peu importe que je connaisse son prénom, je crois que le surnom 'gamin' va être son surnom officiel dès à présent.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptySam 18 Mar - 0:28


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______4 Janvier 2018.

Je n’ai pas honte de mes origines. En fait, ça m’amuse carrément de voir les réactions des gens. Je parie que même le Maori a une mauvaise image des gens du voyage, même si je ne suis pas sûr qu’on se soit rependu aussi loin que là-bas. Si, en fait, doit y avoir une petite bulle en Océanie, puisqu’on est littéralement partout, mais ça doit faire moins de bruit qu’ici en Europe. Je devrais me renseigner tiens. Soit. Je lui demande pourquoi il est venu se perdre aussi loin de la terre de ses ancêtres, tout en étant un peu impressionné. Intérieurement, je rêverais de pouvoir voyager jusqu’au bout du monde, comme je l’entends, voir ce que la nature a à nous offrir, rencontrer d’autres loups pourquoi pas, mais c’est absolument impossible. Sa première réponse, réactive et taquine, me fait ricaner.

« Banco ! T’as réussi ton coup ! » lançais-je avec humour. Il explique rapidement que la raison de sa présence ici est simplement une envie de changement. Son pays natal est parfait à ses yeux, d’après ce que je peux retirer de ses paroles, mais « l’herbe est toujours plus verte à côté ». J’hoche en silence la tête, un brin sceptique quant à cette explication. Je n’en suis pas satisfait. Mais il cache peut-être quelque chose de personnel et d’intime qui l’aurait poussé à partir de là-bas, ou à venir spécialement ici, et... Ça ne me regarde pas. Je crois. Non je ne dois rien lui demander. Avant que ma curiosité indiscrète ne fasse surface, nous évoquons mon envie d’aider les animaux qui sont au final assez ingrats. Avec un sourire en coin, je réponds que les humains ne sont pas mieux. Pour moi, j’inclurais même cette sale race de vampires et certains de mes congénères qui ne supportent pas d’être calmés. Il n’y a aucun terme pour nous désigner tous.

En parlant de ça, je sens l’odeur d’un vampire. D’abord sur mes gardes, je me rends compte qu’il ne s’agit là que d’un de leur jouet humain. Le soleil est encore là, bien que bas et descendant à l’horizon. Les uv en tout cas sont présents, et les sangsues ne risqueraient pas un petit doigt dehors. Pour le moment. Frigorifié comme je suis, je serais mal barré si je tombe sur l’un d’eux. Et avec ces nuits très longues, mes cours à la fac qui continuent, cela nécessite une organisation de la part de la meute pour me surveiller de loin, comme ils savent si bien le faire. Je leur facilite la tâche en loupant les cours non obligatoires qui se déroulent après le coucher du soleil, histoire de pas abuser. Personne dans la meute ne souhaite la mort du petit oméga, et moi le premier. Il est donc temps pour moi de dire au revoir à mon nouveau pote et de rentrer. Mais il décide de m’accompagner, le con.

Nous commençons à marcher, tandis qu’il m’explique n’avoir rien de mieux à faire, et qu’il s’assurera ainsi que je ne serais pas une victime des suceurs de sang. Je secoue légèrement la tête en levant les yeux au ciel, faisant remarquer qu’il fait encore jour. « Wahou non, je savais pas merci ! C’est vrai que j’suis pas né ici, j’suis pas habitué aux nuits interminables d’hiver », rétorquais-je assez sèchement avec un sarcasme à couper au couteau. Il prendrait pas pour un demeuré en fait ? Et il parle trop sérieusement. En fait. C’est ça qui me fait bugué, et me pousse à le détailler avec attention. Il doit bosser pour le gouvernement ce con… Cependant je lui demande son prénom d’abord. « Brishen. Ça t’évitera de m’appeler gamin. » Je souris en coin ; ça me rappelle les surnoms de la meute.

Ainsi donc, avec Tao, nous nous dirigeons vers le petit quai et ses très rares bateaux en hiver. Le parc est inaccessible à la nuit tombée, mais il y a toujours la demeure royale à surveiller et entretenir. De jour, des voyages sont effectués sur un tracé dont la glace a été brisée au préalable. Le gel est presque un mode de vie par ici. « T’as été dans d’autres pays à part la Norvège ? » demandais-je, pour faire la conversation, et parce que les étranges ont toujours quelque intérêt pour ma curiosité. « En tout cas tu te démerde pas mal du tout pour parler la langue, c’est pas l’une des plus faciles. Mais t’as quand même un accent chelou. » ajoutais-je un petit sourire taquin.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptySam 18 Mar - 11:24


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______4 Janvier 2018.
Un léger sourire s'empare de mes lèvres lorsque le gamin m'annonce que j'ai réussi mon coup : même les gitans de l'hémisphère nord se sentent emmerder par ma présence. Du moins, un gitan ici en particulier.  «Wouhou ! Life goal achived » m'exclamais-je en anglais en levant un poing en l'air. Bon ok, ce n'est pas mon but particulier, mais ça me fait quand même plaisir quelque part. Je fini tout de même par lui expliquer que ma présence ici est simplement due au fait d'avoir envie de changer d'air. Je ne suis pas assez con pour lui parler de m vraie nature.

Nous commençons à marcher vers le ponton, le gosse est un instant perdu dans ses esprits puis m'indique qu'il doit rentrer. Mais moi je ne le laisse pas partir seul. Lui emboîtant le pas, je lui explique avec ironie pourquoi je l'accompagne. En vrai c'est simplement parce que j'étais sur le point de partir aussi et qu'il n'y a qu'une seule issue pour sortir de cette île et regagner la ville. Une fois de l'autre côté je lui foutrais la paix, il ira où bon lui semble. Mais j'ai envie qu'il pense le contraire. Juste pour le faire cogiter un peu. Soit.

Je lui indique que la nuit tombe rapidement ici et il me répond avec un sarcasme de sale gosse que ce n'est pas comme s'il était né ici. Mais est-ce que je peux le savoir ça ? Il n'a pas le physique du norvégien type. Ça ne m'aurait pas étonné qu'il soit genre Britannique voire carrément Français. J'hoche tout de même simplement la tête  «Si tu t'y connais tellement bien alors tu n'as rien a craindre » dis-je sobrement en finissant ma cigarette, jetant le mégot dans une poubelle non loin de là. Nous nous présentons ensuite en bonne et due forme et j'apprends ainsi qu'il s'appelle Brishen. Il précise d'ailleurs que ça m'évitera de l’appeler Gamin. J'incline la tête sur le côté et fronce les sourcils, amusé  «Hm, non, je crois pas » dis-je simplement en haussant les épaules.

Arrivé au ponton, nous devons attendre quelques minutes, ayant raté le bateau de peu de secondes. Tant pis, ce n'est pas comme j'étais pressé moi. Gamin reprend la parole pour me demander si j'ai été dans d'autre pays à part la Norvège puis fait remarqué que je me débrouille pas trop mal pour la langue, malgré mon accent chelou. J'hausse les épaules, m'accoudant sur la rambarde et regarde le large quelques instants  « C'est inné chez moi, ça » expliquais-je avec un certain sérieux  «J'ai toujours eu de la facilité à apprendre une autre langue que la mienne » je souris doucement et me tourne vers le gamin  «En plus de l'anglais je parle le Maori aussi et du coup le norvégien, évidement  »  je regarde à nouveau vers la rive d'en face  « J'ai été en Australie, sur Tahiti et d'autres petites îles autour, mais la Norvège est le seul pays de l'hémisphère nord que j'ai visité» je souris doucement et me redresse en me passant une main dans mes longs cheveux puis me tourne et m'adosse contre la rambarde pour être face au gamin  «Et toi gamin. T'es norvégien, donc ? » demandais-je en le désignant d'un coup de tête  «Jamais parti ? »
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptySam 18 Mar - 15:09


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______4 Janvier 2018.

Sa compagnie est assez agréable, on arrive à plaisanter, et il n’a pas l’air susceptible. Je n’avais pas prévu de rester à discuter avec lui, mon réflexe naturel aurait été de le remercier et de tourner les talons. Mais il a des clopes. Finalement, c’est l’odeur des sangsues qui me rappelle cette envie de rentrer au domaine. Il encore trop tôt pour que ces bestioles soient de sortie, alors ce n’est qu’un humain qui est trop proche d’elles, et se balade ainsi avec leur odeur répugnante. Le Maori décide à m’accompagner ; jusqu’à où, je ne sais pas, j’espère qu’il me lâchera avant d’arriver au domaine. Il dit ne pas avoir envie qu’on retrouve mon corps, tué par un vampire. Je lève les yeux au ciel et lui répond par un sarcasme. Je suis du coin, évidemment que je sais qu’à cette période de l’année, le soleil se couche en plein milieu de l’après-midi. Ça laisse bien du temps aux vampires, qui, en été, n’ont que quelques heures de nuit pour profiter de leur éternité. Maudites bestioles, elles rendent l’hiver compliqué. La meute est plus alerte, et nul besoin de préciser qu’on me couve encore plus. Ce qui est parfois irritant.

Le Maori rétorque quelque chose, mais je ne l’écoute plus. Je viens de me faire la remarque qu’il parle de cette race avec trop de sérieux. Les humains ne sont pas à ce point au courant. Trop d’assurance dans ses paroles. J’en conclus qu’il bosse pour le gouvernement, qu’il a accès à des infos. Ce qui m’amène à penser que son arrivée en Norvège n’est peut-être pas un hasard. Se pourrait-il que la Nouvelle-Zélande ait aussi leurs vampires ? Se pourrait-il que le gouvernement Norvégien fasse appel à des spécialistes du monde entier ? Il pourrait très bien être un privé, aussi. Je reprends contenance en tirant sur ma clope qui, bientôt, touchera à sa fin. Puis je lui demande son nom. Nous ne nous sommes pas correctement présenté. Lui me donne comme prénom Tao, je ne me doute pas qu’il s’agit d’un faux, même si j’ai dans l’idée que ça peut être un surnom vu sa brièveté. Quoiqu’il en soit je lui dis mon propre prénom, et précise qu’ainsi, il arrêtera de m’appeler gamin. Peine perdue. A son expression amusée, je réponds par une petite grimace dépitée. Je ne me débarrasserais pas de ce surnom alors.

Nous approchons du ponton, malheureusement pour nous le bateau n’y est plus. Je termine ma clope avant de frotter le mégot à terre pour l’éteindre avant de le jeter dans une poubelle toute proche. Et j’ai froid. Je croise les bras contre mon torse, comme si ça allait m’aider. Pour penser un peu à autre, je pose des questions à Tao. Je lui demande d’abord s’il est allé dans un autre pays que la Norvège, puis le félicite sur son apprentissage de notre langue. Elle n’est pas des plus faciles lorsqu’on n’est pas natif de Scandinavie, et il la parle étonnement bien. Je rétabli la balance en rajoutant que son accent est quand même à couper au couteau. Je n’arriverais même pas à le définir. Apparemment, il a toujours eu une facilité avec les langues. Mais en dehors de la Nouvelle-Zélande, il s’est cantonné à l’Océanie. Australie, Tahiti, les autres îles. Dans l’hémisphère Nord, il ne connait que la Norvège. J’hoche simplement la tête, regardant le paysage machinalement. Mon regard est attiré par les mouvements de Tao, qui se tourne vers moi pour me retourner la question.

« Yep, Norvégien, du côté de mon père. Y’a du viking dans nos gênes ! Et j’ai jamais bougé du pays. » lançais-je en regardant le sol. « Hm, jamais bougé de la région non plus j’crois… » Je grimace puis soupire légèrement. « J’aimerais bien voyager un peu, j’aimerais beaucoup même, mais ça coûte cher donc c’est pas vraiment d’actualité. » En plus mon père ne me laisserait jamais sortir de Norvège, et il aurait la meute derrière lui. Je n’ai pas envie de les abandonner non plus, ça serait absolument contre-nature. Rester avec le clan est plus fort que moi, et c’est là que j’aurais toujours ma place, malgré ce que je peux leur reprocher. Mais bien sûr, tout ceci restera dans ma tête.

Je regarde un peu autour de nous, prends quelques instants pour sentir et écouter. Nous sommes seuls dans ce coin. Je m’approche de Tao, et vient m’adosser à la rambarde à côté de lui. « Dis-moi, t’as l’air de t’y connaître en vampire. J’paris qu’tu bosses pour le gouvernement, hein, avoue ? » J’arbore un petit sourire en coin, de manière à ne pas rendre le sujet trop grave et trop sérieux. Je rigole même légèrement. « Cette vidéo a tellement foutu le bordel. Je sais pas si t’étais déjà dans le coin pour le nouvel an, c’était un véritable cauchemar. » Moi-même je m’y étais pas rendu, précisément pour éviter d’être pris dans ce genre de danger. Notre Lupa avait eu quelques soucis... « Il s’passe des trucs dans cette ville, tout l’monde l’a compris. » Je relève mon regard sur le Maori. « J’sais si t’as bien choisi ton moment pour changer d’air. » Sur ce, j’esquisse un sourire innocent, léger, qui correspond à attitude de jeune. Je ne fais que reproduire ce que certains de mes potes humains font.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyLun 20 Mar - 9:49

En ais-je peut-être trop dit ? Ce n'est pas à exclure. Mais même en tant qu'humain on peut sans problème s'y connaître en matière de vampire, non? Je veux dire, il suffit de faire quelques recherche et ... Bref. Peu importe aussi. Je reporte assez rapidement mon attention sur le gamin lorsqu'il me dit qu'il est norvégien, qu'il a du sang viking dans les veines, qu'il n'a jamais voyager mais qu'il adorerait partir découvrir du monde. Malheureusement c'est trop cher.

"t'es jeune encore, t'as le temps" dis-je doucement en haussant les épaules "mais c'est vrai que traverser la moitié du globe c'est donner" avouais-je. Me tournant vers Brishen pour lui faire face, je l'observe alors qu'il me demande directement si je travail pour le gouvernement vu que je semble m'y connaître très franchement au niveau vampire "non, je suis simplement un humain qui a envie de savoir s'il risque quelque chose en étant ici en ville " dis-je sobrement, impassible, cachant parfaitement ce que je penses réellement.

"et ouais j'étais déjà en ville pour le nouvel an. J'ai bien vu la vidéo" je grimace un peu "ça fait quand même un peu flipper que de telles créatures se trouvent parmi nous" j'enfonce mes mains dans les poches de ma veste "t'en penses quoi toi, gamin?" T'as les boules quand tu sors la nuit ? Y avait aucun signe de la présence de Lycanthropes et Vampire avant?" je pose mon regard sur Brishen "je veux dire, t'es né ici. Y avait aucun signe ? Aucune odeur particulière ? Pas de massacre à cause des vamp'?" je garde mon regard rivé sur le petit "on en connait un peu plus sur les origines de ces créatures?" je souris "je demande là juste l'avis du gamin innocent que tu sembles être" innocent? Je ne sais pas trop. Il est mignon c'est clair. Mais les apparences sont souvent trompeuses.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyLun 20 Mar - 20:12


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______4 Janvier 2018.

Lorsque j’explique que voyager est trop cher pour moi, le Maori répond simplement que j’ai encore du temps devant moi, vu mon jeune âge, même si ce n’est en effet pas donné de le faire. J’hoche simplement, le sujet arrivant tout seul à sa fin. Autre chose me turlupine. Mon instinct me dit que ce gaillard-là dissimule des choses. Peut-être que ce n’est rien. Peut-être est-il un criminel recherché, peut-être est-il sous couverture. Ou peut-être travaille-t-il pour le gouvernement ! Et ces gars-là ne sont pas des enfants de cœur. Depuis que la meute a rompu le contrat la liant aux autorités, c’est presque pire. Mais voilà un sujet complexe. Ainsi, je joue de légèreté pour poser une question sérieuse, presque tournée comme une plaisanterie.

Impassible – presque trop –, Tao m’explique n’être qu’un humain qui a envie de connaître les risques à rester dans cette ville. Dans toute la Norvège. J’acquiesce, comme si je comprenais. C’est le cas bien sûr. Mais les humains, récemment mis face à l’existence des vampires et des lycanthropes, disent pas mal de conneries sur ces deux races. Je suis bien placé pour le savoir. Toutes ces légendes et traditions fourmillent d’idioties. La vérité est ainsi habilement dissimulée ; je suppose que seul un humain expérimenté saurait comment venir à bout d’un loup-garou ou d’un vampire. Néanmoins, je crois que le gouvernement en sait plus sur nous que sur ces fichues chauves-souris. Bref. Je raconte alors la sortie de cette vidéo qui a provoqué quelques émeutes et puis, un mois plus tard, les évènements du nouvel an. L’homme était déjà là pour ce nouvel an, et il a vu la vidéo comme tout monde, d’ailleurs il trouve ça même flippant que des telles créatures se baladent parmi nous. J’hoche doucement la tête, laissant mon regard se poser au sol. Puis je relève la tête vers Tao qui me demande mon avis. Cependant avant que je ne puisse répondre il enchaîne sur d’autres questions. Voilà qui, associé à son regard perçant, n’est pas du tout suspicieux. Sa dernière phrase me fait presque pouffer de rire.

« T’es bien le premier à me trouver innocent », lançais-je tout d’abord, avant de me râcler la gorge. « Alors, pour te répondre, pleins de rumeurs circulent sur ces bestioles, j’vois ça partout en ville, et aussi sur internet. J’crois qu’personne peut savoir ce qui est vrai ou non. D’après tout c’que j’en sais, les vampires sortent peut-être le jour, les légendes et tout ça, y’a moyen qu’ça soit que des mensonges. » Je ne dis que la vérité, en me mettant à la place d’un jeune humain. Le peuple ne peut savoir ce qui est véridique ou pas. Les seules choses connues de tous sont : les vampires boivent le sang, les loups garous ont la forme de vrais loups, et ces derniers peuvent achever une sangsue. Certains ont la bonne idée d’apprécier ma famille lupine, mais avant de protéger les humains, nous tuons les vampires.

« Sinon... Y’a jamais eu de trucs trop bizarres, ou alors ça a été couvert par le gouvernement et j’étais trop jeune pour me poser des questions. » Je réfléchis ensuite, marquant une courte pause. « Remarque si, y’a bien la grande forêt, Ålfotbreen, depuis tout gamin j’entends dire qu’elle est hantée. En même temps elle fait bien flipper. » Je me passe une main dans les cheveux, avec une légère grimace et un frisson dans le dos. « Mon père parlait de disparitions là-bas... J’irais pas m’y balader en tout cas. Mais en ville de nuit ben tu peux aussi tomber sur un psychopathe humain, alors bon... » J’hausse les épaules. « C’est pas rassurant tout ça, mais personnellement j’sais pas c’qu’on pourrait faire contre ces machins. J’essaie d’pas m’angoisser là-dessus ça servirait à rien. »

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyMer 22 Mar - 19:39


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______4 Janvier 2018.
Pleins de rumeurs circulent sur le sujet ? Oui, mais lesquelles ? Je veux des détails moi. J'en ai rien à foutre de ce qu'on peut trouver sur internet, de savoir si oui ou non les légendes disent vraies ou non. Je veux juste savoir si quelqu'un a déjà vu un vampire de ses propres yeux, ici. J'en ai vu plusieurs centaines et j'en ai déjà tué tout autant durant ma vie Néo Zélandaise. Je veux en faire de même ici, je veux me créer une réputation de dur à cuir au près de ces putain de suceurs de sang à la con. C'est pour ça que je pose des questions à ce gamin. Il est né et il a grandit ici, il doit en savoir plus sur ces bestioles de malheur ! Mais il ne semble pas avoir envie de me révéler quoique ce soit. Sale gosse. Enfin, peut-être que je m'y prend mal aussi ? Peut-être devrais-je le brusquer un peu plus ? Ou alors, au contraire, me montrer plus doux et compréhension ? Je n'en sais foutrement rien. Alors je laisses mon instinct dicter ce mes paroles et mes actes.

 « Et tu y crois toi ? A ce qu'on dit en ville et ce qu'on peut lire sur internet ?» demandais-je, croisant mes bras.  « Et les rumeurs alors ? Elles sont de quelles nature ? Plus de la crainte ? Style 'peur de l'inconnu' ? Ou le total contraire ?» j'incline légèrement la tête sur le côté et lève les yeux au ciel avec un demi sourire moqueur  « Cela dit faut vraiment être idiot pour ne pas craindre ces bestioles. » Suis-je donc ce genre d'idiot écervelé ? Ce n'est pas moi qui dirait le contraire. Mais merde, entendre leur cris et leur supplique quand je leur fends le crâne avec ma hache, ça n'a pas de prix.

La suite, elle, est bien plus intéressante. Après m'avoir dit que si quelque chose s'était passé en ville avant le nouvel an le gouvernement l'aurait caché aux habitants, il parle d'une forêt, Ålfotbreen, qui serait hanté, qu'elle le ferait même flipper lui-même -pauvre petit chou ….- et que son père parlait de disparitions là-bas. C'est bon a savoir. Je note le nom de la forêt dans un coin de mon esprit et hoche la tête en grimaçant  « C'est vrai qu'à ta place je n'irais pas me balader là-bas » dis-je tranquillement  «Autant foutre la paix à ces bestioles. Tant qu'elles ne viennent pas nous emmerder on ne va pas non plus aller empiéter dans leur territoire et risquer une guerre » dis-je avec sincérité.

Évidement, dans le fond, je ne crois pas une seconde à mes paroles. Si je veux avoir une chance de buter la margoulette de quelques vampires, en décapité d'autre et torturer le reste, je penses que c'est dans cette forêt là qu'il faut que j’aille. Va falloir que je me renseigne un peu auprès de Jayden et de mes collègues illuminatis. Jayden est en ville depuis bien plus longtemps que moi, il devrait s'y connaître un peu. Enfin, peu importe.

Je me détourne de Brishen et son regard perçant lorsque j'entends le bateau revenir à quai. J'attends que le capitaine ai ouvert le portail puis monte sur le pont. Je m'avance jusqu'au bout du bateau et m'accoude à la rambarde. Je remarque que Brishen m'a rejoint et lui lance un rapide coup d’œil avant de regarder à nouveau vers l'autre rive  «Tu fais quoi sinon, dans la vie ? T'es étudiant encore, je suppose ? » demandais-je, sur un ton plus rhétorique qu'autre chose. Il est jeune, c'est un gamin. Logique qu'il ne travail pas encore.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyMer 22 Mar - 21:14


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Akahata & Brishen

______4 Janvier 2018.

Tao me posait beaucoup de questions. Beaucoup. Et moi qui pensais que mes réponses lui suffiraient, je me retrouve bien loin de la vérité. Elles ne font que lui donner plus d’interrogations, car je reste assez vague. Ce qui est normal, il y aurait tellement de détails, chaque rumeur est contraire à une autre, chaque information peut être fausse. Je n’ai pas envie de lui faire tout un essai sur les vampires, alors que je ne suis pas censé savoir ce qui est réel ou non. Aucun humain de mon âge ne peut savoir comment répondre aux questions incessantes du Maori. Ce n’est pas parce que j’habite dans le coin depuis ma naissance que je dois connaître la race des sangsues. Il doit oublier que je suis censé (comme tout humain) n’avoir eu vent de leur existence qu’il y a à peine deux mois. Il prend tout ça vraiment au sérieux, alors soit il est au gouvernement, soit... Bref, quelque chose commence à m’inquiéter chez ce gars-là, et pas seulement parce qu’il pourrait me balancer dans le lac d’un seul bras. Je ne sais pas ce qu’il cherche, et je ne vais tout lui servir sur un plateau et ainsi risquer de me vendre.

« C’est clair, faut s’en méfier ouais, surtout qu’on sait pas qui elles sont, où elles se cachent... C’est pour ça qu’les gens deviennent presque fous depuis la vidéo y’a deux mois, personne sait comment agir. » Je me passe une main dans les cheveux, pensif. « C’est un peu d’tout si tu veux savoir, y’en a qui sont pour les loups garous et contre les vampires, d’autres qui pensent que les deux races sont dangereuses, et le reste sait pas quoi en penser. » Voilà, j’espère que ça lui ira.

Ensuite je lui explique qu’il n’y a rien eu de vraiment bizarre, du point de vue du commun des mortels. Le peuple n’est pas censé savoir qu’il y a presque cent ans, le gouvernement a conclu un pacte avec mon espèce après avoir découvert son existence, puis bientôt les vampires débarquèrent. Je lui parle de la forêt. Je suis parti sur l’idée qu’il avait plus de rancœur envers les vampires, vu qu’on parle uniquement d’eux depuis tout à l’heure. Mais après lui avoir raconté qu’on disait la forêt hantée, et après sa réponse, je me dis que j’ai peut-être fait une boulette. J’hoche d’abord la tête, simplement essayant de réfléchir au plus vite. Cette forêt est la nôtre, celle de la meute, s’il va là-bas, il aura plus de chance de tomber sur les miens que sur des vampires. Certains viennent bien, parfois, narguer le loup garou, mais les humains sont en ville. Et où il y a des humains, il y a des vampires. « J’connais un gars qui prétend y avoir croisé des loups en tout cas. »

Ça suffira peut-être à détourner un peu son attention. S’il veut du vampire, il devrait plus creuser du côté de leurs grandes propriétés. Mais il devra trouver ça seul. Finalement, enfin, le bateau revient. Je sautille presque, de joie et de pour me réchauffer, en souriant. C’est une douche chaude qui m’appelle, je l’entends d’ici. Je suis Tao sur le pont, après avoir demandé au capitaine de refaire un voyage au plus vite. Je pense qu’on va bien attendre quelques minutes cependant. Alors que je place à côté de lui, le Maori repart avec ses questions. Dieu soit loué, il ne parle plus des sangsues. « Ouaip, c’est ça encore étudiant, à l’université d’la ville. » Je n’en dis pas plus, parce qu’il s’en fout sûrement, mais aussi parce que j’ai autre chose en tête. « Et toi ? Tu m’as pas répondu, t’fais partie du gouvernement hein ? » demandais-je en lui donnant un léger coup de coude, et en haussant les sourcils, provocateur. Puis je me redresse, les mains posées sur la rambarde. « J’parie qu’t’es au moins un truc comme... flic, ou agent spécial, genre... Enfin t’es sur l’terrain quoi. »

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyMer 22 Mar - 22:54


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______4 Janvier 2018.

Plus j’observe le gamin, plus j'ai l'impression qu'il est de moins en moins à l'aise. Le regard fuyant, quelques signes que je devine sans problème être ceux d'un malaise, je penses qu'il me cache des choses. Mais quoi ? Que me cache-t-il ? Je crois qu'il en sait bien plus sur ces créatures qu'il ne me l'avouerait jamais. Je l'observe, alors qu'il me donne raison, qu'il faut se méfier de ces bestioles, qu'on ne sait pas où elles se cachent et que c'est justement pour cette raison que les gens deviennent fous. J'hoche doucement intéressé lorsqu'il m'indique qu'il y a deux groupes d'humains : ceux qui sont pour les Loups garous et ceux qui pensent que les lycanthropes et les vampires sont des créatures du diable toutes les deux. Et les gens qui détestent les vampires ? Qu'en est-il d'eux ? Je crois que je fais bande à part. Ça ne me dérange pas, j'ai souvent été un outsider. Ma nature d'illuminati n'aidant pas à créer de vrais liens. J'ai beau être ce caméléon qui sait se fondre dans n'importe quel décors, qui sait se faire accepter, mais je n'ai jamais eu de vrais amis. Ce qui, en soit, ne me dérange vraiment pas. On est, de toute manière, toujours mieux servi par soi-même que pars les autres.

J'apprends finalement par la bouche de ce gamin qu'il connaît quelqu'un qui jure avoir vu un loup dans la forêt de laquelle il me parlait avant.  « Un loup ? Vraiment ? Et il a survécu pour pouvoir te raconter ça ?» demandais-je avec un demi sourire moqueur sur les lèvres. Évidement, les vrais loup, les animaux sauvages, pas les lycan', ont peur de l'Homme. Ils ne s'approcheraient jamais des humains et encore moins ne les attaqueraient car ce sont des trouillards de base. Les loup garous, par contre, c'est autre chose. J'ai déjà fait la rencontre de quelques lycanthropes, quelques uns ont déjà goûter à ma machette, mais bien moins que les vampires. Les loup garous me laissent totalement indifférent. Si je peux en massacrer un ou deux, pourquoi pas, mais ils ne sont pas ma priorité. Avec eux je joues sur le principe 'si tu me laisses tranquilles, j'te laisse tranquille. Si tu m'emmerdes, tu meurs.'

Le bateau fini par arriver et nous embarquons tous les deux. Brishen parle un peu au capitaine, mais je ne sais pas ce qu'il raconte étant donné que je pars très rapidement vers le devant. Lorsque le petit brun me rejoint, je reprends la parole. Le changement de sujet trahit un peu plus le gamin : il semble soulagé. C'est d'autant plus intriguant, je dois avouer. Pourquoi ? Pourquoi semble-t-il être aussi mal à l'aise lorsque je parle de bestioles ? Peut-être que la personne qui était attaquée par le vampire était un pote à lui ? Ou peut-être qu'il est un vampire et qu'il veut se venger du loup qui a tué l'un des siens ? Ou peut-être est-il un loup qui est heureux de faire partie des plus forts mais qui, du coup, à peur qu'on ne le révèle au grand jour ?

Je n'ai pas le loisir de me plonger d'avantage dans mes pensées, car mon jeune ami me répond, disant être étudiant  « En quoi ?» demandais-je, faignant d'être intéressé par ce qu'il me raconte. Ce n'est pas faux non plus, je veux dire, je le trouve vraiment intéressant ce gamin, mais, franchement, peu m'importe les études qu'il fait. Il fini par me retourner la question, me demandant à nouveau -avec un coup de coude en prime- si je ne fais pas parti du gouvernement. Je grogne en le fusillant du regard pour lui faire silencieusement comprendre de ne pas m'emmerder avec ça et qu'il devrait garder son coude proche de lui s'il ne veut pas finir par dessus bord et donc totalement trempé. Dans le fond, je suis vraiment capable de le faire. Bon, ok, je lui enverrais probablement très rapidement la bouée ou alors je sauterais moi-même pour le tirer à nouveau dans le bateau, mais au moins il aura peut-être comprit la leçon qui est de ne pas m'emmerder.  « inspecteur de police, oui.» dis-je en hochant la tête.  «J'ai été engagé dans la police de Valhöl en fin d'année. Ça leur fait du bien d'avoir du sang des îles dans leur rang, qu'ils m'ont dit  » dis-je, amusé. Je me redresse et me tourne vers la cabine du capitaine. Je le vois qui me souris alors qu'il manœuvre pour repartir. Je réponds à son sourire puis me tourne vers Brishen et sort une carte de la poche arrière de mon jean  «tien » dis-je en lui tendant le carton  « Y a mon numéro dessus. J'aimerais que tu m'appelles si jamais tu vois quelque chose de particuliers. Vampire, voleur, violeur, agresseur, loup garous... peu importe. Si t'as besoin d'aide ou quoique ce soit de ce genre, t'hésite pas à me donner un coup de fils» je glisse la carte dans la poche de son pantalon et lui adresse un rapide et léger sourire avant de me redresser  «Évidement, évite de m’appeler pour chaque connerie style 'j'ai plus de clope' ou 'je suis encore tombé dans l'étang geler parce que je suis trop idiot et qu'une fois ne m'a pas servi de leçon' » reprenais-je, sobrement.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 23 Mar - 1:16


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______4 Janvier 2018.

« Ouais, il respire encore », rétorquais-je avec un petit rire. Les vrais loups sont rares aussi proches de la ville. Ils sont rares tout court d’ailleurs, à peine plus d’une cinquantaine dans tout le pays. Ce gars-là était donc tombé face à mes frères de meute. De loin bien sûr, et il avait assez flippé, d’après ce qu’un jeune loup m’avait raconté, entre deux crises de fous rires. Peut-être nous ne respectons pas les humains, mais nous n’avons pas besoin de nous nourrir d’eux, comme ces sangsues. Nous ne sommes pas toujours agressifs au point de tuer un humain, sauf danger, ou emmerdement...

Lorsque le bateau arrive, nous n’attendons pas pour nous placer à bord, prêt au départ. J’incite le capitaine à ne pas attendre d’autres passagers, j’estime à cinq le nombre de personnes dans le parc, alors il y a peu de chance que l’une d’elle décide de rejoindre le quai dans les prochaines minutes. Et je suis assez pressé. J’ai toujours froid dans mon jean qui a pris un bain. Je rejoins Tao, accoudé à la rambarde sur la proue. Il change de sujet, me demande si je suis toujours étudiant. J’ai l’air si jeune que ça, même avec la barbe ? Il est très difficile de deviner l’âge d’un loup-garou, les plus vieux semblent encore jeunes et fringuant. Ce n’est pas encore mon cas bien que j’arrive à peu près à la période de ma vie où commence à se creuser la différence entre mon physique et mon âge, selon les concepts humains. « Gestion de la nature. » Je réponds par politesse, même si son ton traduit lui aussi un certain intérêt poli. Ce ne sont que quelques banalités.

Mais ça m’ouvre une porte. Narquois, je lui fais remarquer qu’il ne m’a pas répondu la dernière fois, quand je lui ai demandé – en premier – ce qu’il faisait dans la vie. Je risque gros à le taquiner comme ça il me semble. Mais on ne vit pas sans un peu de danger. Et de toute façon, c’est souvent le danger qui me trouve, même lorsque je ne le cherche pas. Ça arrive rarement, je ne suis pas connu pour ma prudence. Le Maori en a eu un bel exemple d’ailleurs. Mon sourire railleur s’intensifie sous son regard de tueur. C’est presque plus marrant qu’avec Ezeÿel. Non, c’est effectivement plus marrant, car Tao doit avoir encore moins l’habitude de se faire charrier par un gamin comme moi. Je redeviens un peu plus sérieux, laissant la plaisanterie de côté, pour lui faire part de ce que mon instinct me dit ; si ce n’est agent gouvernemental, il est au moins flic. Je ne cache pas le léger étonnement qui prend part de mes traits quand je découvre avoir raison. Il est inspecteur de police, carrément. Et ben pas mal. Il est à Valhöll depuis la fin d’année, soi-disant qu’avoir un Néo-Zélandais dans leurs rangs étaient ce qui leur fallait. Les humains sont tous un peu bizarres je dois avouer. Cependant je partage l’amusement de Tao à cette anecdote. « Hé j’suis pas tombé loin. Inspecteur. Ça déconne pas ça. »

Quelques instants se passent ; le bateau repart. L’homme sort alors une carte de visite. Je ne cache pas ma surprise, franche cette fois-ci. Mon regard suspicieux passe du carton au visage du Maori, qui souhaiterait que je l’informe de toute chose étrange dont je serais témoin. Vampire, loup, ou banalement agression, délit, crime... Je ne sais pas du tout comment réagir, quel mot employer, comme je me sens même. C’est un téléphone pro qu’il me donne ? Sérieusement ? Si j’ai besoin d’aide ? Je rame à réfléchir. Et pendant ce temps, avant que je ne m’empare de la carte, il me la glisse dans la poche. Comme si on était pote. C’est assez bizarre. Je continu alors de le fixer, incrédule. Il balaye le tout en précisant qu’il ne répondra si c’est un manque de clope ou une nouvelle chute dans l’étang.

Je dois prendre un peu de temps pour remettre mes idées en place. Je me retourne vers l’étendue d’eau, m’accoudant à la rambarde. « Si j’retombe aussi connement dans l’étang j’mérite d’y rester en fait », lançais-je avec un petit sourire en coin. « T’inquiète pas, j’utiliserais ton numéro de téléphone à bon escient », continuais-je en sortant la carte de visite pour lire correctement les informations. Très sobre, juste un numéro, un nom, Tamahori, et une fonction. « Ou pas, en fait », j’ajoute de façon taquine en rangeant vite fait le carton dans la poche intérieure de ma veste, avec mon carnet, là où je suis certain d’y penser et de le retrouver. « Maintenant je sais qui appeler quand je suis en rade de clopes et de thunes. Merci Tao, c’est super gentil à toi, vraiment. » Je souris largement, comme si j’allais mettre à exécutions mes menaces. Je ne suis pas à ce point débile, il faut savoir rester équilibré lorsque l’on nargue plus grand que soi.

« T’as déjà eu affaire à des vampires ou des loups garous dis ? » demandais-je alors de but en blanc. Cette pensée vient de me heurter, et de remplacer toutes les autres plaisanteries que j’avais en réserve. C’est obligatoirement pour ça qu’il est à Valhöll, ça explique son intérêt pour les sangsues et les racontars qui circulent. Et s’il est vraiment inspecteur, il connait Jayden, donc j’aurais peut-être quelques questions à poser à mon frère de meute. Cet homme ne me paraît pas comme totalement franc, sans doute Jay en sait un peu plus sur lui. De manière à calmer ma méfiance.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 23 Mar - 6:35


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______4 Janvier 2018.

Et il continue. Ce Sale gosse continue d'être effronté de la sorte. Lorsqu'il me dit qu'il sait maintenant qui appeler quand il sera en manque de thune ou de clope, l'envie de le claquer me démange fortement. Je lance un très rapide coup d’œil vers le capitaine et me dis qu'avec un témoin ça sera moins cool. Je masque cette pulsion sous un haussement d'épaule nonchalant  «Encore faut-il que je réponde hein. » dis-je simplement  «Si tu appelle et que je me rends comptes que c'est pour de la merde, tu te retrouveras bien malgré toi dans l'eau. Sans personne pour t'aider. Compris ? » dis-je, complètement sérieux, voire menaçant. Mon but ? Le mettre en garde en lui faisant peur. Ça fonctionne un peu, j'ai l'impression. Pendant un instant, une lueur d'inquiétude apparaît dans le regard de Brishen et la satisfaction grandit en moi. J'hoche une fois la tête lorsqu'il confirme qu'il ne fera rien de con avec ce numéro de téléphone et me tourne à nouveau vers le large, remarquant que la rive d'en face s'approche d'avantage. Une fois que nous aurons débarquer, je laisserais le gamin vivre sa vie.

Mais pour l'instant nous sommes encore sur le bateau et Brishen ne semble pas avoir envie de la fermer. Il me demande, tout de go, si j'ai déjà eu affaire à des vampires. J'hoche doucement la tête, sans pour autant tourner mon regard vers lui. Je sais que le vent fait en sorte que mes cheveux long cachent mon visage, masquant ainsi mes yeux et ma bouche. Tout deux me trahirait l'espace de quelques seconde. Si j'ai déjà eu affaire à des vampires ? Un peu ouais. Je ne vais pas lui avouer toute la vérité, mais un peu quand même.  « Yep » annonçais-je finalement après avoir pu reprendre le contrôle sur mon visage et faire disparaître ce sourire sardonique de mes lèvres  « On trouve aussi des vampires et des loups en nouvelle Zélande » expliquais-je en me tournant vers le gamin, me passant une main dans les cheveux pour les coincer derrière mes oreilles  « Je ne sais pas s'ils sont plus hargneux qu'ici, mais en tout cas ils ne sont pas plus gentil » souriais-je avant d'hausser les épaules  «Ils foutent la merde partout et font peur aux habitants » je souris doucement  «Si tu savais le nombre de fois où j'ai eu des appels de gens qui disaient être persuadé d'avoir vu des vampires ou un humain qui s'est transformé en loup » j'incline légèrement la tête sur le côté  « Pour l'instant tout est calme ici de côté là. On verra bien comment ça se goupille» je me redresse un peu lorsque le bateau ralentis à quelques mètres du quai.
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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptyJeu 23 Mar - 20:08


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______4 Janvier 2018.

J’apprends, après l’avoir charrié, que Tao est en effet dans la police, comme je l’imaginais. Il est inspecteur, je suppose donc qu’il connaît Jayden. Ou plutôt, que Jayden le connaît et qu’au besoin, il saura me renseigner sur ce géant des îles. Assez surpris, je reçois la carte de ce dernier d’ailleurs. Il m’indique de l’appeler si j’ai besoin d’aide, en ce qui concerne les monstres surnaturels, ou les crimes classiques. Je mets un peu de temps à revenir sur terre, car déstabilisé. Et je commence par une vanne, le remercier de façon détournée, et finalement revenir sur une taquinerie. Il m’a prévenu de ne pas l’appeler sans raison, et je sous-entends que, peut-être, je ne suivrais pas cette recommandation. Je risque sans doute ma peau, mais bon sang ça devient addictif de l’asticoter tant c’est facile et jouissif. Je commence à l’énerver, je le devine sans problème. Se retenant de m’en coller une ou de me balancer par-dessus bord – je ne sais pas ce que je préfèrerais –, Tao fait remarquer qu’il n’a qu’à ne pas me répondre pour être tranquille. Et il me menace, pour bien appuyer l’idée.

« Ouai ouais, j’ai compris. » soupirais-je en lui jetant un regard en coin. Puis je ne peux me retenir de marmonner : « Mmph, même pu l’droit d’rigoler. » Je n’ai pas peur, en fait. Son sérieux m’amuse davantage qu’il ne me terrifie. Malgré sa carrure, il faut encore du chemin pour qu’il m’inquiète. Ce n’est qu’un humain après tout, non ? Avec mes frères de meute nous pourrions le réduire en bouillie sans problème. Unis, ensemble, nous sommes plus forts que n’importe qui.

Nous arriverons bientôt à destination, et une question inonde tout à coup mon esprit. Je la lui pose directement, franchement, sans détours. Le Maori hoche tout d’abord la tête, lentement. Ses cheveux me cachent malheureusement son expression à ce moment-là, car ce premier silence est significatif. De quoi cependant, je ne le saurais jamais, car lorsqu’il replace sa mèche de cheveux derrière l’oreille, son visage est composé. Naturel, presque nonchalant. Pourtant je viens quand même de lui demander s’il a déjà eu affaires à des sangsues ou des loups. Il me répond par l’affirmative ; nos races sont aussi présentes en Nouvelle-Zélande. Comme partout dans le monde, je suppose. Tao m’explique qu’ils ne sont pas plus gentils dans l’hémisphère sud, et que les habitants les croisent parfois, ce qui amène peur et doute. J’arque un sourcil quand l’homme me dit qu’ici, c’est calme. « Ah oui ? Les émeutes de fin d’année c’était du calme ça ? Après la diffusion d’la vidéo, des maisons ont brûlé à cause des incidents, y’a eu du saccage, du pillage... Les journaux ont dit que y’avait eu une vague de suicide... » Je ricane un peu, regardant le policier. « C’est peut-être plus calme pour toi, mais j’sais pas si t’as vraiment conscience des tensions en ville... Va t’balader dans les bars, va, parle aux gens, j’te jure que personne n’est calme. Les vampires restent cachés, ils l’ont toujours fait, ça empêche pas qu’doit bien y’avoir des disparitions encore, des morts... »

C’est bizarre qu’il trouve ça ‘calme’, ou alors je ne comprends rien de ce qu’il veut me dire. Ou alors il me cache des choses à moi, petit gars innocent. M’enfin bon. J’ai soudain conscience d’être un peu trop vindicatif, spécialement contre les vampires, et presque sans nuances. Alors je rajoute, le visage toujours fermé, et sans me démonter : « Ça va mal se goupiller, même pas besoin de douter. » Je relève un peu la tête et remarque qu’on accoste. Je souris alors, légèrement cynique, et me redresse. « Allez, ça s’ra mon conseil au nouveau flic : ça va mal se mettre, tiens-toi prêt. » Je donne une tape dans le dos de mon nouveau pote, puis me détourne et rejoins assez vite la terre ferme, après un geste de salut et de remerciement au conducteur du bateau. Bouger fait du bien, moi qui me gèle depuis tout à l’heure, et j’ai grande hâte de retrouver le domaine.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Drawing is for the restless minds.   [Livre I] Drawing is for the restless minds. EmptySam 25 Mar - 9:29


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______4 Janvier 2018.

Autant ce gamin était de bonne compagnie avant, autant plus il parle plus il m'ennuie fermement. Il peut le prendre personnellement si ça lui chante, n'empêche que ça m'arrive régulièrement avec les être humains : au bout d'un moment, ils m'emmerdent. Tous. Sans exceptions, plus longtemps je les côtoie, plus ils me font chier rapidement. Ce gamin, en plus, a cette insolence particulièrement chiante et je me connais, je sais que je ne me contrôle pas toujours. S'il continue comme ça, il risque fortement de se manger mes doigts dans sa margoulette ou de finir par dessus bord. Je ne sais pas ce que je ferais, ce sera décidé sur le coup. Mais il fini tout de même par arrêter, disant avoir compris mes menaces. J'ignore délibérément son marmonnement afin de ne pas péter sérieusement un plomb et reporte mon attention sur la rive qui s'approche.

Nous changeons finalement de sujet. La discussion portant à présent sur les phénomènes surnaturels, auxquels on a droit en ville est bien, est bien plus intéressante que les études de ce gamin. Je remarque tout de même que nous n'avons pas la même vision de 'calme'. Certes, il a raison que les émeutes et tout ce qui s'est passé en ville après la diffusion de cette vidéo, n'est pas ce qu'une personne lambda qualifierait de calme, mais moi, avec ma nature d'illuminati et mon boulot, je suis habitué à bien pire. Ce qui s'est passé dans ce village Néo Zélandais, ça ce n'était pas calme. L'histoire de la vague de suicide me fait doucement sourire, moqueur.  « Ce sont des faibles ça, qui ont tellement peur de se faire déchiqueter par un toutou ou sucer par un vamp'» je fronce légèrement les sourcils  « Enfin sucer dans le sens … sucer le sang, hein » me reprenais-je, même si je n'en avais pas besoin. Brishen l'aurait comprit même sans cette précision. Mais peu importe. Il reprend que je dois me balader en ville, aller dans les bars, discuter avec les gens pour vraiment savoir ce qui se passe ici.  «Ouais, bonne idée ça » dis-je en hochant la tête. Il n'est pas bête ce gamin, au contraire. Mais peu importe.

Nous arrivons à quai et Brishen saute sur l'herbe après m'avoir donner le un 'conseil au nouveau policier' : ça va mal se finir et je dois me tenir près. J'éclate de rire en lui suivant sans un mot ou un signe au capitaine. Je rejoins le gamin sur terre ferme et m'avance un peu  « Ouais, ouais, on verra bien » dis-je en souriant doucement avant de désigner la gauche  «Je pars par là, moi » indiquais-je  «Fait attention à toi et merci pour le conseil » je lui fais un clin d’œil puis m'en vais sans un mot de plus ni un regard en arrière. Ce gamin, il a cas vivre sa vie. Pourtant, au fond de moi, ma voix me dit que ce ne sera pas la dernière fois que je le vois. Bonne ou mauvaise chose ? Je laisse le destin en décider.
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