AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez
[Livre I] Visite surprise

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyMer 12 Avr - 16:51

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




Aujourd’hui je n’avais absolument rien de prévu… En ce dimanche j’avais décidé de prendre soin de ma petite personne et rien d’autre ! C’était exceptionnel que je me fasse ce genre de petit plaisir mais j’avais passé ma journée de la veille à réviser avant d’aller bosser. Bref, mon mot d’autre était ‘‘détente’’. Du moins c’était ce que j’avais décidé jusqu’à ce que je me rende compte que j’avais oublié quelques affaires chez Solvei dont mon kit complet de manucure. Je poussais un soupir en me laissant tomber sur mon lit en position allongée sur le dos !
Puis, après avoir observé le plafond durant quelques minutes, je me décidais à écrire un message à mon amie. Je lui expliquais que j’allais passer car j’avais oublié deux trois choses chez elle en partant la veille et que j’en avais besoin pour ma ‘‘journée pyjama détente’’.



- Enfin… un peu ratée la journée pyjama si je dois sortir ! murmurais-je en filant dans la salle de bains.


Je prenais une douche rapide, m’habillais sans trop réfléchir contrairement à mes habitudes et me retrouvais ainsi tout de noir vêtue. Peu importe, ma veste rouge assortie à mon rouge à lèvres apporterait de la couleur à ma tenue. Pour mes cheveux, je décidais de simplement les démêler et les laissais lâchés ce qui m’arrivait rarement vu leur longueur. Une fois prête, je filais récupérer mon sac et y fourrais mon téléphone ainsi que mon portefeuille.  Je n’avais pas envie de prendre mon scooter, ni même de marcher et j’allais donc opter pour le bus… J’étais fainéante à souhait aujourd’hui !
Il ne me fallait que quelques minutes pour me retrouver de nouveau devant la porte de la famille Raulne. Réajustant ma veste, je sonnais pour annoncer mon arrivée… et patientais quelques instants, le temps pour moi de sortir mon téléphone.

Au moment même où la porte s’ouvrait je me rendais compte que je n’avais pas envoyé mon message à Solvei ! C’était malin ça. J’étais vraiment une étourdie lorsqu’il ne s’agissait pas de mes devoirs envers la lignée Myklebust ou de mes études. Je débarquais ici sans avoir reçu la confirmation de mon amie qu’elle était présente et pour cause… elle n’était même pas informée de mon arrivée.
Rien d’étonnant alors que je me retrouve face au patriarche alors que je rangeais mon téléphone dans ma poche. Égale à moi-même j’affichais un sourire radieux.



- Bonjour Monsieur Raulne ! Je ne vous dérange pas j’espère, déclarais-je avant d’expliquer ma présence. Je venais voir Solvei pour récupérer des affaires que j’ai oubliées après notre soirée. Elle est là ? Parce que je viens de me rendre compte que je n’avais pas appuyé sur la touche envoi du message que je lui avais écrit, dis-je en me mettant une légère tape sur le front.


Comment ça je risquais de lui faire peur en parlant autant ? Mais non, j’avais déjà croisé Monsieur Raulne et il avait même eu la gentillesse de m’amener sur son lieu de travail pour un reportage photo. D’ailleurs, je ne savais même pas s’il avait bien reçu le mail que je lui avais fait parvenir avec les clichés en pièces-jointes. Je m’étais dit qu’il pourrait les vouloir. Pourquoi ? Je ne sais pas… comme souvenirs ! Et puis il y avait des clichés de lui avec son fils.
Ok ! Ce n’était pas top comme remerciement de la visite et je me promettais de trouver quelque chose à lui offrir. Je questionnerai mon amie pour avoir une idée.
Puis je me souvenais de la dernière fois où j’avais croisé l’homme pour lequel j’avais beaucoup d’admiration… Après tout il était une sorte de modèle masculin pour moi et s’ajoutait à cela le fait qu’il m’avait sauvé. Un vrai héros et bel homme en plus. Enfin bref… ne nous égarons pas !



- J’ai été contente d’apprendre que toute la famille était rentrée saine et sauve la nuit du trente et un et que Jøran s’est remis très vite, ajoutais-je simplement et uniquement parce que j’étais une vraie pipelette.  




.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyVen 21 Avr - 12:23

Je me réveillais avec une sacrée gueule de bois. J’étais sorti la veille, pour m’occuper de mon contact et des informations comme du matériel qu’il pouvait me procurer. Je n’avais pas encore pu en informer Cass’, mais ça ne changeait rien pour le moment. Elle n’avait, pour ce que j’en savais, aucun endroit pour stocker quoi que ce soit ni pour payer quoi que ce soit. Je ne voulais pas pour autant négliger notre nécessaire collaboration ; dans la tempête qui se préparait je n’avais absolument pas le droit de faire cavalier seul. Simplement, j’avais accès à des ressources qui, si elles avaient au moins le mérite d’exister, n’en restaient pas moins encore d’une fiabilité et d’une sécurité indéterminées. Anders était un norvégien costaud, un viking d’un point de vue extérieur. Dans les deux mètres, une bonne centaine de kilos facile, voire un bon cent dix, et une barbe dans laquelle pourraient sans aucun doute nicher des oiseaux. Autant dire que dans le genre, l’homme était impressionnant. Mais ce qui faisait son intérêt à mes yeux, c’étaient son passé militaire ; ex-fusilier marin norvégien. Pas un guerrier aguerri vus l’implication militaire de son pays, mais un costaud quand même qui surtout, avec encore accès à quelques dépôts de ses « amis » militaires, notamment de celui de l’unité stationnée à l’extérieur de la ville. C’était l’avantage de bosser dans la sécurité ; on y accumulait un certain nombre de ressources potentielles et j’avais mobilisé celle-ci sans vergogne, contre une caisse de vodka de la marque qu’affectionnait Anders.


On avait discuté une bonne partie de la nuit ensemble et on avait bu en égale mesure, nous racontant notre passé militaire –je le soupçonnais d’ailleurs de détester les russes depuis son stationnement à Petsamo- et de nos opportunités « commerciales ». Quand j’avais su à quel équipement il se vantait d’avoir accès, j’avais presque eu l’impression que c’était trop beau pour être vrai. Mais c’était cher. Et il m’avait filé des garanties de discrétion que je devais étudier. Bref, j’étais rentré en fin de nuit, pété comme un coin et voilà que je le payais au réveil. Je me levais, nauséeux, et je filais me laver sous une douche bouillante qui laissa ma peau rougie par la vapeur. En sortant, je me passais simplement une main dans les cheveux pour les « recoiffer » et enfilais une tenue relativement sobre ; chemise pas entièrement boutonnée, jean. Ca irait bien. De toute manière vue l’absence de Jaana au réveil et celle des gosses, j’imagnais que j’étais tout seul au moins pour la matinée. Et alors, quelqu’un sonnait. Un instant, j’hésitais. L’époque était dangereuse, la situation de ma soeur que j’avais acceptée l’était tout autant. Mais nous étions en pleine journée.


La porte s’ouvrit sur une jeune femme que je reconnaissais instantanément comme la fille pour laquelle Joran avait le béguin. Elle semblait heureuse d’être là vu le sourire qu’elle arborait et j’ai un peu de mal à saisir ce qu’elle me dit, la gueule de bois me battant encore le crâne au niveau des tempes. Je me force à reprendre mes esprits. J’ouvre plus largement la porte. Impossible de me rappeler son nom.



| Bonjour! Euh non non, pas du tout. Par contre, euh... Je crois que je suis tout seul. Je pense que ma femme est en ville avec Solvei et Joran. Entre vas-y, je t’en prie. |


Le tutoitement était venu naturellement, dans ces circonstances, car s’il s’agissait bien d’une amie de Solvei et de Joran... J’avais pris cette habitude de tutoyer leurs amis il y a bien longtemps, sans doute à l’école primaire les rares fois où j’étais présent pour aller les chercher. Est-ce que je l’avais déjà tutoyée, elle ? Non ? J’en sais rien, et tant pis maintenant. Gaia. Oui, elle s’appelle comme ça. Je me rappelais des photos et effectivement, ma fille m’avait parlé d’elle. Etrange que je me sois d’abord rappelé de la « relation » qu’elle avait mon fils, si ça voulait dire quelque chose. Je la fais entrer alors qu’elle me fait part de son soulagement.


| Je te remercie, je suis content de voir que tu vas bien aussi. Tu as oublié quoi ? C’est dans la chambre de Solvei ? |
Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyLun 24 Avr - 18:45

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




Comment avais-je pu être aussi étourdie. Il n’était pas sorcier de vérifier si un message avait bien été envoyé ! Et puis même si le sms était parti il fallait reconnaître que j’avais décidé de débarquer sans même attendre la réponse de Solvei. C’était tout moi, spontanée à souhait ! Les seuls moments où je ne l’étais pas c’était concernant mes études mais aussi au sujet de mon alimentation. Prendre soin de mon corps était pour moi primordial car j’étais ainsi la préférée de Maja. Elle ne me l’avait jamais avoué mais j’en étais intimement persuadée. Cela était pour moi la plus belle récompense et il me tardait déjà qu’elle fasse de nouveau appel à moi…
En attendant, je me contentais d’étudier, de manger sainement et de faire du sport. J’aurais d’ailleurs pu venir à pied mais je n’en n’avais pas eu la motivation. Je me rattraperai ce soir en faisant un peu de fitness et en attendant je souriais à l’homme qui venait de m’ouvrir la porte. Le père de mon ami avait une petite mine mais cela n’ôtait rien à son charme. Quand on les voyait lui et sa femme on ne pouvait pas s’étonner qu’ils aient eu de si beaux enfants.
Je ne faisais aucune allusion à son air fatigué et lui expliquais le motif de ma présence en lui racontant aussi l’anecdote du message non-envoyé.

Sa réponse ne se fit pas attendre et manque de chance pour moi, mon amie n’était pas là. Maintenant que ma journée pyjama était foutue je comptais lui proposer une petite balade suivie d’un déjeuner dans une brasserie de la ville. Et je ne pouvais même pas faire un coucou à son frangin puisqu’il n’était pas là lui aussi. Pour aller plus vite, seul le patriarche était présent. Solvei avait donc raison… Sa maison était souvent vide ! Cela me sembla très triste même si je ne le laissais pas paraître.
Sans me faire prier, je passais à côté de monsieur Raulne pour rentrer à l’intérieur de la demeure dans laquelle j’avais passé ma première soirée pyjama il y avait moins de deux jours. Cela me fit sourire de plus belle alors que je m’adressais à monsieur Raulne.



- Oh ! Pas de chance… Moi qui voulais aller me balader avec Sol’ avant de déjeuner dans une petite brasserie, déclarais-je avant d’ajouter. Si vous aviez été d’accord bien sûr. … Ce sera pour une autre fois ! Je compte bien la remercier pour m’avoir offert ma première soirée pyjama, continuais-je amusée.


L’homme se dit content de savoir que j’allais bien suite aux tristes événements du trente et un ce à quoi je me contentais de hausser les épaules. J’avais connu pire mais ça il l’ignorait et ce n’étais pas moi qui allait le lui dire. D’ailleurs, après avoir été sauvée par Leÿgh j’avais de suite caché mon passé de SDF. Je n’avais pas honte mais cela évitait les questions. Et lorsque vous semblez normale, banale, personne ne vous interroge sur notre vie. Du moins il s’agit toujours de questions anodines. Même s’il était toujours difficile d’annoncer que mes parents étaient morts. Un froid gêné avait tendance à s’installer dans ces moments là.


- C’est grâce à vous que je vais bien. J’étais avec ma sœur Sara mais je l’ai perdu dans la foule et je ne pense pas que j’aurais pu me sortir de là toute seule vue la cohue, expliquais-je. Qui est Sara ? Mais c’est Maja bien sûr… Sauf que dans le monde des humains elle est Sara Olsen, une informaticienne et aussi ma sœur. J’ai oublié mon kit de manucure, dis-je pour répondre à la question. Et oui, il doit être resté dans la chambre.


Il me demandait sûrement pour aller lui-même prendre ce que j’avais oublié. Du moins c’est ce que j’avais compris vis-à-vis de sa question !
 




.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyVen 5 Mai - 16:39

Il n’y avait absolument aucun moyen de contacter Solvei. Comme toutes les ados de son âge, elle faisait toute sa vie sur son téléphone et rendait compte dessus en permanence, mais il ne fallait pas se leurrer ; c’était la serrure de sa vie et à l’intérieur il y avait tout, absolument tout. Ses contacts, ses secrets, ses informations et données personnelles. Tout. Et tout le temps. Mais répondre à un appel téléphonique... je dis pas, je lui mettrais un message sur instatruc ou whatsbidule, elle le verrait peut être. Mais même comme ça j’étais pas certain. En tant que contact « papa » je me rendais bien compte que j’avais encore moins de chances d’être rappelé. Donc, sa copine allait devoir faire sans sa pote. A moins qu’à elle, elle lui réponde. Allez savoir, la vie adolescente et les vexations continuelles infligées aux parents de ce type de créatures... La jeune femme aux cheveux... Quoi d’ailleurs, ses cheveux ? Blancs ? Blonds ? Blonds platine ? J’en savais rien du tout et je ne savais pas du tout à quel impératif ça répondait, même sans cette couleur, aucun doute que la jeune étudiante était très belle. Inutile d’en rajouter. Mais allez comprendre avec les jeunes !


En tous cas, elle ne semble pas en porter rigueur à Sol, de son absence. Elle sourit largement et la petite respire la joie de vivre. Ca change un peu de la gueule habituelle que j’ai à la maison... Déjeuner dans une brasserie ? Ok je gérais pas son porte-feuille, mais ma fille ne bossant pas je ne savais pas trop où elle pourrait se permettre ce genre de trucs ; ce qu’on lui filait avec sa mère ne suffisait pas toujours à lui donner « la liberté nécessaire », d’après la petite brune. Ah non, en fait ce serait offert. C’était toujours bon quand c’était gratuit !



| Oh, je pense bien que vous vous rattraperez, ma fille a toujours bien aimé manger dehors et s’aérer un peu. Je lui dirais que tu es passée en tous cas. |


La jeune femme fait peu de cas de mon commentaire rassuré sur son état de santé. Elle me remercie toutefois et me dit qu’elle était avec sa soeur, qu’elle a perdue temporairement. Je secoue la tête en mode « pas d’importance ».


| C’est bon, t’en fais pas. J’étais militaire, dans une autre vie. Je sais tracer ma route dans la foule. |


Elle me dit qu’elle a oublié son « kit de manucure » et me confirme qu’il est dans la chambre. Je réfléchis une seconde, avant de lui faire signe de me suivre. Je ne veux pas forcément –on ne sait jamais- que ma fille apprenne que j’ai laissé quelqu’un, même une amie proche, venir fouiller dans sa chambre sans « surveillance ».


| Ok, on va aller voir ça.


Je monte les escaliers, puis ouvre la porte et l’invite à y entrer et chercher ce qu’il faut, même si je reste dans l’encadrement de la porte.


| C’est un peu le bordel... Je te laisse voir si tu y trouves ce qu’il te faut. |


Et là, je vois près du lit un cadre d’une photo de Sol plus jeune avec Cass’. Et je me dis que c’est dangereux. Je dois faire en sorte qu’on puisse le moins possible relier ma soeur à notre famille, quand la jeunette se sera barrée il faudra que je regarde un peu à ces « détails ».


Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptySam 6 Mai - 23:00

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




Sourire et bonne humeur sont mes secrets ! Si ce n’est pas le cas c’est qu’il y a vraiment un très gros souci… Depuis que j’étais sortie de la rue grâce à Leÿgh je me comportais ainsi et cela me réussissais plutôt bien. Je ne changeais pas de tactique face au père de mon amie Solvei. Pourtant j’aurais pu car il était impressionnant et avait une sale tête quand il m’avait ouvert. Mais attention, pas une sale dans le sens moche. Non ! On aurait dit qu’il avait passé une sale nuit, ou qu’il était malade ; ce que je ne souhaitais pas car j’évitais les microbes le plus possible bien évidemment. Sinon, la dernière idée qui m’était venue à l’esprit était qu’il avait pu se prendre une cuite. Cela me fit sourire de plus belle… Je ne savais même pas s’il buvait.
Enfin bref… même s’il avait l’air fatigué il me disait que je ne le dérangeais et je ne me faisais pas prier pour rentrer. Solvei était absente et donc ça m’obligeait à changer mes projets mais je pouvais tout de même récupérer mes affaires.

Je hochais la tête ave enthousiasme lorsque Monsieur Raulne déclara que ce déjeuner raté pourrait être rattrapé. J’y comptais bien ! Après l’excellente soirée que nous avions passée chez elle, je ne pouvais pas me contenter de faire cadeau de sa boisson préférée à Solvei lors de sa prochaine visite au salon de thé. Ce n’était pas assez !



- Je n’en doute pas, on aura plein d’autres occasions, déclarais-je enjouée. Même si cela doit être super de manger en famille, j’adorerai pouvoir faire ça aussi, dis-je pensive. Enfin, on n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie. Sinon ça se saurait, ajoutais-je convaincue.


Et le principal est surtout d’avoir de quoi manger. J’aimais la compagnie mais grignoter seule dans ma chambre ne me dérangeait pas plus que cela. Et à chaque fois, j’appréciais chaque bouchée ! Il faut dire que le fait que ne pas avoir mangé à ma faim pendant que je vivais dans la rue et même avant m’avait appris à savourer avec une attention particulière les trois repas de la journée.

Je lâchais un
« Wouah ! » lorsque le père de Solvei déclara avoir été militaire. Pas étonnant qu’il m’ait sauvé si facilement dans ce cas. Avec un sourire je lui demandais…


- Vous avez été militaire Monsieur Raulne ? La classe ! Ce n’est pas une brindille comme moi qui pourrait intégrer l’armée je pense, déclarais-je amusée. Et en même temps ce n’est pas dans mes projets !


Puis après ces quelques paroles échangées dans l’entrée je suivais le père de Solvei en direction de la chambre de cette dernière. Je passais près du patriarche qui attendait à l’entrée.
Je me tournais vers l’homme après avoir observé la pièce. J’affichais une mine malicieuse !



- Du moment qu’elle s’y retrouve c’est le principal… Son organisation doit juste être différente de la mienne et de la vôtre ! On pourrait appeler ça un bordel organisé, déclarais-je en souriant. Puis je me tournais vers le bureau, rien ; la table de chevet, rien non plus. Ah oui ! je sais, m’exclamais-je enjouée. Je me penchais légèrement pour apercevoir ma mallette qui était trop loin pour l’attraper. Flûte alors ! Je me mettais à quatre pattes et attrapais enfin la poignée. Viens-là saleté ! Je remarquais la présence de ma bouteille mais après une demi-seconde de réflexion je ne la récupérais pas. Question de logique ! Je me redressais et rattrapais de justesse mon écharpe qui se faisait la malle puisque ma veste était ouverte. Voilà ! dis-je en me plantant devant Monsieur Raulne le sourire aux lèvres. Vous allez pouvoir vous détendre maintenant que ma mission est terminée.


Bah oui, ce n’était pas avec moi dans les pattes qu’il aurait pu se reposer. Et il avait l’air d’avoir besoin de repos !
 




.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptySam 6 Mai - 23:39

La jeune femme a la patate en tout cas. Je ne la connaissais qu’un tout petit peu, par Joran surtout, même si visiblement elle était bien plus proche de ma fille. Je savais que le fils, lui, désirait avant tout « tutoyer » la donzelle. Je savais comment il était ; j’avais été le même genre de garçon, dans une vie antérieure. Sauf que je ne me rappelais pas avoir jamais été aussi timide et réservé que lui, même s’il avait ses moments un peu plus confiants. Il fallait qu’il se lance. Du peu que j’en avais vu, la jeune femme n’était pas timide, elle. Elle pourrait au moins le fixer sur la concrétisation possible de ses espérances et si rien ne marchait, alors il pourrait passer à autre chose. Solvei en tout cas ne verrait pas forcément d’un bon œil que son frère lui « vole » une de ses amies, et je pensais par avance que la cohabitation ne serait pas forcément la plus aisée qui soit ! On n’avait que peu de prises sur ce genre de relation en tout cas avec ma femme ; on n’était pas assez à la maison pour contrôler quoi que ce soit et ça n’avait jamais été notre volonté, même si aujourd’hui j’étais forcé de faire plus attention à ce qu’il se passerait sous mon toit.


Un petit bout de phrase me titille, mais j’ai la « délicatesse, en tout cas la retenue, de ne pas l’interroger sur sa famille.



| Oui, c’est vrai. Dis donc, t’as pas une philosophie un peu rude pour une fille de ton âge ? |


De l’expérience que j’en avais, de Solvei, les nanas sorties de l’adolescence, ça restait surtout des préoccupations qui tournaient autour de son look, des garçons, de ses notes et de tout un tas de considérations du genre. Tonni avait le même genre d’idée en tête, même si elle était plus mature sur bien des points, ce qui m’empêchait de trop la considérer comme une femme de l’âge de ma fille… Même si ça me causait quelques problèmes de conscience malgré tout ! Et la voilà qui fait mine d’être impressionnée par le fait que j’avais été soldat, même si ça me semblait remonter à loin. Je souris.


| Oui. J’étais parachutiste, quand j’étais jeune. En France. Je sais pas si Sol’ ou Jo’ t’ont parlé de leurs racines françaises… Ca remonte à loin, tout ça. Mais tu as raison. Et puis, c’est ingrat comme métier. |


Je ne m’épanchais pas plus, il n’y avait pas besoin. Je ris doucement quand la jeune femme fait remarquer que Solvei a rangé sa chambre en « bordel organisé ». Je la suis du regard alors qu’elle cherche avec attention son kit de je sais plus quoi, sur le bureau, la table de chevet. Bon, je suis en confiance, mais je me « force » à garder un œil sur la suite, on n’est jamais trop prudent. Mais d’un coup, la jeune femme se baisse et se met à quatre pattes, et moi j’ai vue plongeante sur son… Je me redresse, comme giflé et lève les yeux vers le plafond. Lalalalala… Mais enfin ! On peut éviter de se montrer comme ça en public non ! je suis gêné, mais elle finit par retrouver ce qu’elle cherchait, se relever et venir vers moi en disant qu’elle avait fini. J’étais un peu gêné ; je comprenais mieux maintenant pourquoi Joran avait craqué, cette fille était un joli petit lot. Et je me fustigeais aussitôt de penser ça. Je me grattais l’arrière de la tête.


| Euh, je t’ai même pas proposé de boire quelque chose ? Café ? Je dois avoir du jus de fruit, sinon. |

Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyDim 7 Mai - 23:51

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




Je n’étais pas quelqu’un de timide, bien au contraire ! Par contre je n’étais pas du genre sans-gêne et je détestais ces personnes qui se pensaient tout permis. J’arrivais également à parler facilement avec les gens… Communiquer était même devenu une passion ! Durant trop d’années j’avais du faire comme si je n’existais pas dans la demeure familiale pour ensuite me taire afin d’être discrète. Une enfant dans la rue est facilement repérable et surtout une cible facile. Pourtant j’avais survécu, j’avais réussi… si on oubliait le coup de couteau dont Leÿgh m’avait sauvé. En y repensant et maintenant que je savais quelles créatures pouvaient rôder la nuit, je me disais que c’était un miracle.
Alors oui, j’aimais parler et je le faisais continuellement, y compris avec le père de mon amie. Il serait un peu ma victime du jour puisque je n’avais pas vraiment parlé à qui que ce soit depuis mon réveil. J’esquissais un léger sourire à l’homme lorsqu’il déclara que ma philosophie était rude. Je ne cherchais même pas à nier puisque ses propos étaient vrais.



- C’est la vie qui est rude parfois, déclarais-je en le fixant. Elle l’a été avec moi ! Mais je ne m’en plains pas car elle a fait de moi ce que je suis, ajoutais-je en souriant. Et je trouve que je m’en sors plutôt pas mal pour une pauvre orpheline !


Oui, oui ! Je balançais ça comme ça. Et puis Solvei lui avait sûrement déjà dit non ? J’étais venue passer la nuit chez eux, et je supposais que les parents de mon amie avaient dû se renseigner sur qui j’étais, ce que faisaient les miens et tout le tralala. Donc, mon statut d’orpheline était pour moi une banalité mais qui avait le don d’attrister les gens ; chose que je zappais souvent.

Bref, de toute façon j’avais déjà oublié mes paroles lorsque j’apprenais que Monsieur Raulne était un ancien parachutiste. Cela devait être formidable d’en faire, il faudrait que j’essaie… Je lui adressais un sourire émerveillé lorsqu’il me demanda si sa fille m’avait déjà parlé de ses racines françaises. Oh oui ! Elle l’avait fait lorsque je lui avais parlé de mes cours de français. Je n'évoquais pas de ce sujet de suite…



- Vous ne faites plus de parachutisme maintenant ? demandais-je curieuse. Et oui, Solvei m’a parlé de ses racines. J’ai des cours de français, précisais-je avant de réfléchir brièvement. C’est une jolie langue mais très compliquée, ajoutais-je, amusée, dans un français hésitant. Et surtout j’ai une accent pas très beau je pense, continuais-je.


Heureusement, j’adorais cette matière et je m’améliorais un peu plus à chaque cours. Il faut dire que je regardais des films en français et écoutais de la musique de ce pays. Cela m’aidait beaucoup.
Puis arriva le moment des fouilles et il me fallu quelques minutes pour trouver ma mallette de manucure planquée sous le lit, pas loin de la bouteille. Je laissais cette dernière en me disant qu’il faudrait que j’envoie un sms à Solvei pour lui rappeler.
Enfin, je revenais vers Monsieur Raulne. Je ne le constatais pas de suite mais il avait l’air bizarre, comme gêné. Mais pourquoi ? Avait-il vu quelque chose dans la chambre de Sol’ ? Si c’était le cas je m’en voudrais que mon amie ait des soucis à cause de moi. Alors qu’il me demandait si je voulais boire quelque chose je me tournais vers la chambre. Rien !



- Vous avez l’air gêné… Quelque chose ne va pas ? demandais-je en le fixant avant d’ajouter, désolée, je suis parfois trop curieuse. Je ne dirais pas non à un jus de fruits, continuais-je. Ou à une infusion, précisais-je avec un sourire en me remémorant celle que m’avait servi Solvei lorsque j’étais venue, enfin, si ça ne vous embête pas !

 




.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyMar 9 Mai - 23:26

Evoquer le passé.. C’était quelque chose qui n’avait plus rien d’anodin du tout, pour moi. Plus aujourd’hui. Plus le temps passait et plus j’avais l’impression de me retrouver à regretter ce passé, qui sur le coup, je m’en rappelais très bien, avait fini par me lasser. Partir en opérations… Mais pour quoi ? Pour où ? Pour qui ? J’avais perdu la foi en ce que je faisais, en ses raisons, ses justifications. Et je me disais que plus le temps passait, moins je voyais grandir mes gosses. Terrible constatation que se dire qu’on est en train de passer à côté de toute l’enfance de ses propres gamins. J’avais fait mon choix. Mais finalement, ça n’avait rien arrangé sur le long terme, loin de là. Je me sentais vide, dénué de sens et d’objectif. Comme si j’avais été sorti de ma partie, pour être placé dans une autre. Mon fils avait fait une métaphore là-dessus, une fois quand il était plus jeune, dans un magasin de Legos. Il avait montré un personnage affichant une barbe dans un uniforme, dans une scène avec ces jouets pour enfants retraçant le débarquement de normandie, avec des hérissons tchèques, des plaques jaunes pour le sable et tout ça. Et le même personnage, sans uniforme, avec une pipe dans la main et un corps avec un petit chandail dans la scenette d’à côté, entouré de gamins. Il avait dit qu’avant j’étais dans le premier, mais que maman m’avait amené dans le second.


C’est fou comment ce gamin peut dire des trucs intelligents, aussi bien sur le fond comme sur la forme. Il a eu la chance d’hériter plutôt des gènes de sa mère, brave gosse. Qui en pinçait pour la jeunesse que j’avais sous les yeux. Une femme, en fait. Je m’en rendais compte de plus en plus, mes gamins autant que les jeunes qu’ils connaissaient n’étaient plus strictement des enfants. Ils étaient en train de devenir adultes. Pour le meilleur et pour le pire. En espérant que Joran arrive à atteindre ses rêves. Je hoche la tête aux paroles de la jeune femme.



| C’est vrai, t’as pas l’air de t’en sortir mal. Qui s’occupe de toi ? Tu es dans une famille d’accueil ou… je sais pas trop comment ça marche, en fait. |


Même si j’avais fini par m’éloigner d’eux, j’avais été élevé par mes parents dont j’avais été très proche. Et de ma sœur, bien sûr. Même si son retour en force dans ma vie n’allait pas manquer de se payer, et par beaucoup de sang, si j’en croyais mon instinct. En fait je notais que je savais pas grand-chose des fréquentations de mes gamins. Si ça se trouvait, Tonni connaissait mes enfants… Imaginez un peu l’horreur, bordel ! La jeune femme semble un peu éblouie par ce que je lui racontais, et quand ça arrivait, je pouvais jamais m’empêcher de faire ou le malin, ou le bougon. Devant un sourire pareil, devinez ce que je choisis ? Ma femme dirait de moi que je serais incorrigible, vous pouvez me croire. Je secoue la tête.


| Non, je n’en fais plus. Ma femme m’a demandé d’arrêter de faire des bêtises… Et c’en est une. Qui peut être jugé sain d’esprit en sautant volontairement d’un avion qui fonctionne très bien ? | J’ai un sourire indulgent pour son français, mon propre norvégien était comme toujours un peu haché. | Tu te débrouilles très bien. J’ai toujours adoré entendre les norvégiennes parler français. Vous faites tellement d’efforts à faire ça bien, c’est mignon. Alors qu’en vrai, c’est une langue super chiante à apprendre. |


Je me souvenais de mon propre passage à l’école, et pourtant, le français était ma langue maternelle. Même aujourd’hui, trente ans après avoir usé mes slips sur les bancs de l’école, j’en chiais toujours et je faisais toujours des erreurs, d’orthographe, de grammaire… Quelle langue reloue. Apprenez l’anglais. C’est tellement le niveau zéro de la difficulté que même une quiche comme moi arrivait à speaker a litteul ennegliche. En plus avec mon accent du nord de naissance, y’avait plein de mots qu’on savait prononcer trop facilement. Bon, et pour d’autres, on avait l’air de vrais glands. Mais on refait pas le monde. La jeune femme ne semble pas très bien comprendre ce qui cloche et j’ai pas su être assez discret. J’avais envie de siffloter et de regarder le plafond.


| Non non, tout va bien. Je me suis juste rappelé d’un truc, de manière un peu inattendue. | Oui, j’ai toujours des couilles. | Une infusion ? euh, ok. Ma femme boit ce genre de trucs chelous. Je vais te préparer ça. |


Je descends dans la grande cuisine et démarre la machine à café, colle une tasse en dessous tandis que je lance la bouilloire, sors une autre tasse et sors la boite pour l’infusion.


| Et sinon, tu étudies quoi toi ? Première année aussi ? T’es avec Sol ou vous vous connaissez d’avant la fac ? |
Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyMer 10 Mai - 0:59

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




J’eus l’impression que mes paroles concernant la vie et ses épreuves avaient inspiré Monsieur Raulne. Durant de longues secondes il sembla se perdre dans ses pensées et contrairement à mon habitude, je ne le dérangeais pas. Je ne le connaissais pas assez pour l’embêter comme j’aurais pu le faire avec Sigrid ou comme je m’étais permis avec Julien. Bizarrement calme et silencieuse, j’observais le patriarche de la famille Raulne et constatais qu’il était séduisant lorsqu’il était perdu dans ses pensées. Bien sûr je chassais rapidement cette pensée de mon esprit ! Il n’était pas normal de trouver le père de son amie séduisant. Enfin, il n’y avait pas de mal à le penser puisque c’était la vérité ! Philippe Raulne était un bel homme et il se dégageait de lui un charisme indéniable.
Mes étranges pensées s’envolèrent lorsque l’homme reprit la parole pour me mettre face à mon propre passé. Il n’y avait rien à dire ; du moins il se composait de trop de choses que je ne pouvais avouer ou dévoiler. Et dire que juste mon prénom n’était pas l’original ! C’était fou… J’étais celle que j’avais imaginée et que Leÿgh avait créée.
Mais tout cela, Monsieur Raulne ne le saurait jamais. Ce secret je l’emporterai dans ma tombe et jusqu’à ma mort je continuerai de raconter l’histoire qui avait été inventée de toutes pièces mais qui était à présent mon histoire.



- Pour sûr ! Beaucoup d’orphelins, même adoptés, tournent mal. Moi j’ai choisi de me tourner vers les études dès que j’ai pu en faire et surtout les choisir, racontais-je en souriant. Puis je redevenais plus sérieuse. C’est ma sœur qui s’occupe du moi, répondis-je avant de préciser. Elle est devenue ma tutrice à la mort de mes parents adoptifs et je suis allée vivre chez elle.


Mais ne nous étalons pas plus sur ce sujet qui peinait les gens et qui me rappelait que ma vraie vie avait été bien plus infernale que cela avant que je ne croise un vampire. Oui ! Cette créature que beaucoup voyait comme un monstre m’avait sauvé.

Le sujet s’éloigna de moi pour en revenir à l’homme avec qui je me trouvais. Militaire… J’aurais adoré le voir en uniforme car il devait être carrément canon ! Je me giflais mentalement et l’interrogeais sur le parachutisme. J’eus une petite moue déçue en apprenant qu’il n’en faisait plus… Allez savoir pourquoi d’ailleurs ! C’était sa vie et il faisait ce qu’il voulait… enfin, ce que sa femme voulait pour être exact. Cette information me surprit un peu d’ailleurs. Je n’aurais jamais pensé qu’on puisse l’empêcher de faire ce qu’il voulait. Mais bon, je pouvais me tromper !
Je me mis alors à rire à sa question qui ne semblait pas en être une au final. Je ne pensais pas qu’il fallait être cinglé pour avoir envie de sauter d’un avion volant parfaitement. J’avais même été tentée d’essayer mais je n’étais pas sûre que Maja serait d’accord si je le lui demandais. Aussi, en haussant légèrement les épaules, je souriais à l’homme.



- Je ne pense pas que vouloir sauter d’un avion en parachute soit une bêtise, dis-je avant d’ajouter. C’est une façon de repousser ses limites. Je marquais une pause pensive avant de continuer. Je pense que lorsqu’on saute pour la première fois en parachute, on a forcément un peu peur. Mais en luttant contre cette peur et en se lançant dans le vide, on se prouve à soi-même que l’on est capable de beaucoup de choses, et que finalement le plus dur est simplement de se lancer. La vie fonctionne de la même manière… le plus difficile c’est de se lancer ! Je souris lorsque Monsieur Raulne me complimenta sur mon français. Merci bôcou, répondis-je en français avant de continuer dans ma langue maternelle. C’est vrai que le français est complexe mais j’aime relever les défis et j’adorerai pouvoir visiter ce pays un jour.


Le Louvre et sa pyramide étaient incroyables dans les reportages et sur les photos, ce qui m’avait persuadé qu’ils devaient l’être d’autant plus en vrai. Et puis la France regorgeait de musées et de beaux paysages qui ne demandaient qu’à être photographier.
Mais je ne rêvassais pas plus longtemps et remarquais un bref changement chez Monsieur Raulne. Je fus soulagée d’apprendre que ce n’était pas en rapport avec moi et me contentais de lui sourire avant de l’embêter en lui demandant une infusion. J’étais comme ça moi ! On me proposait A ou B, et bien il fallait que je choisisse C.



- Je vous suis, déclarais-je alors que mon hôte descendait vers la cuisine.


Une fois en bas, alors qu’il démarrait la machine à café et la bouilloire, je posais mon sac et la mallette avant d’ôter ma veste et mon écharpe pour déposer le tout dans un coin de la pièce.


- Je suis en première année, oui. Je prépare un Master en Photographie et Art Contemporain tout en travaillant comme serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier", répondis-je avant de tenter de me rappeler comment j’avais connue Solvei. Avec Solvei on s’est connue en fréquentant les mêmes personnes et de fil en aiguille on est devenue amie.


Puis je me rendais compte que si j’avais été congelée lorsque j’étais dehors, ce n’était plus le cas. Il faisait vraiment très chaud dans la demeure. Prendre une infusion n’avait peut-être pas été le meilleur choix. Tant pis ! Alors avec ma spontanéité habituelle je reprenais la parole.


- Il fait vraiment chaud à l’intérieur… un vrai cocon votre maison, dis-je juste avant d’ôter mon pull pour me retrouver en débardeur blanc. Voilà ! C’est mieux, déclarais-je avec un sourire pour l’homme avant d’observer la boite d’infusions.


.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyMer 17 Mai - 22:12

Je pense à une époque révolue, ce qui est l’apanage des personnes qui ont déjà un certain passif derrière elle. Passif pour lequel je nourris des sentiments ambivalents. Mes meilleurs souvenirs datent sans aucun doute de cette époque. Les pires, aussi. Je repense à tout ça, cette abîme vers lequel s’est tournée mon existence, cette fin du sens, cette fin du devoir national, collectif, remplacés par le devoir familial, trop longtemps négligé. Devoir envers mes enfants, qui s’étaient en fait très bien débrouillés sans moi, mais avec qui j’avais quand même loupé beaucoup trop de choses pour ne pas ressentir le besoin aujourd’hui de faire amende honorable. De les aider en tous cas, et de rattraper autant que possible le temps perdu. Je réfléchis à tout ça et finis par me faire un peu violence quand je me rends compte que ça fait un petit moment maintenant que je n’ai pas ouvert la bouche, ce qui doit me faire paraître bizarre aux yeux de la jeune femme. Ce n’était pas tant que cela m’importait, que je pensais surtout à ma fille qui se « taperait trop la honte » si on honorable padre était un mec un peu trop chelou sur les bords. Bah, qu’importe. Je hochais la tête à ses paroles, compatissant à son destin… Mais aussi à celui de sa sœur.


| Ah oui. Ta grande sœur. Et bien, ça n’a pas dû être facile pour vous deux en tous cas. |


Je la plaignais mais finalement, même s’ils avaient toujours bien mangé, bien dormi et évolué en toute sécurité, nos gosses avaient un peu vécu sans Jaana et moi, non ? Sans moi d’abord. Dans l’armée française, j’avais des permissions. Mais ils vivaient ici. On se voyait bien sûr, mais un ou deux mois consécutifs seulement, avant un redéploiement de trois à six mois. Plus que ce qu’il y avait normalement dans mon contrat, mais pénurie d’effectifs combattants… L’armée, c’est devenu avant tout le bazar du mécano du coin, un refuge pour tous ceux qui sortent du système sans emploi et/ou sans formation. Les durs de durs sont de plus en plus rares, quand ils ne se confondent pas avec ces cinglés de la gâchette que l’on croisait trop souvent. Mon uniforme me manquait. Les tâches aussi. Le bricolage. L’entraînement. La muscu, le vélo, les rares fois où je sortais courir me laissaient un peu affûté, mais j’avais tendance à m’encroûter au fil des années qui passaient. Je souris à la jeune femme, léger sourire en coin alors que je me refais couler un café. Je dors peu en ce moment, et mal. Le café n’aide pas, mais au moins il rend l’attente moins pénible en me tenant plus éveillé.


| Oh, en fait… On a peur à chaque fois. Les accidents sont rarissimes, mais c’est instinctif. Et à l’armée on nous apprend à garder notre peur, mais à la rendre utile. Pour le reste, je ne suis pas non plus tout à fait d’accord avec toi. Tu le sauras peut être, plus tard. Le plus dur n’est pas de se lancer mais bien d’assumer les décisions qu’on a prises. Surtout celles sur un coup de tête, en général, on se plante. Mais tu verras si tu vas en France un jour, c’est un très beau pays. Ses montagnes ne sont pas aussi belles que celles d’ici, mais ses forêts, ses côtes et ses campagnes. Et Paris, aussi. Surtout de nuit. |


De jour, il y a trop de parisiens. Ah ah. Blague d’un vieil expat’. A mourir de rire. Je savais que beaucoup de jeunes rêvaient de voyager, aujourd’hui. C’était ça le truc du moment. Avant, c’était d’avoir un métier. Ou d’avoir sa famille à soi. Maintenant c’était découvrir. Découvrir tout, tout le temps et plus vite. Voyager, expérimenter, apprendre. C’était ça le leitmotiv de l’existence, désormais. La jeune femme se met plus à l’aise pour boire sa tisane, et elle me confirme son cursus. Ah oui, la photo. La raison pour laquelle j’avais réussi à lui trouver un passe-droit avec mon fils pour aller prendre des photos en mer, sur une plateforme. Ah. Serveuse dans un salon de thé. Je détestais le thé. Et en plus du reste, elle retire le pull. Bien sûr, le geste lui relève un peu le débardeur du dessous, laissant apparaître sa peau. Encore ?! Damned ! Bon, je suis un grand garçon, je ne détourne pas les yeux et fais comme si c’était tout à fait normal.


| Hmmm oui. Les filles aiment bien qu’il fasse chaud. Elles viennent pourtant de bien plus au nord que moi, mais je n’ai jamais eu leur goût pour cette espèce d’ambiance quasi… Tropicale. Bon. Tiens, voilà | Son infusion est prête, odorante. Jaana m’a appris à en faire avec ses plantes qu’elle faisait venir de je savais plus trop où. Je me crame les lèvres sur mon café qui sort tout juste mais tant pis, ça fait du bien d’être un peu échaudé. | En fait je pensais que tu … Connaissais un peu plus Joran. Comme il a fait en sorte de me décider à vous faire aller en plateforme, et vus les risques, c’est pas donné à tout le monde. |
Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyLun 12 Juin - 23:54

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




Le passé ! Je savais que la plupart des jeunes de mon âge avait un passif assez similaire… Cela allait souvent des vacances en famille aux crises d’adolescence et tout le reste. Pour ma part je n’avais rien connu de tout cela ! Les vacances au soleil ? Ma famille d’adoption aurait été réduite à néant ! Une crise d’adolescente de ma part ? J’aurais sûrement été vidée de mon sang ou pire ! Bref, je n’avais rien connu de tout ça. Est-ce que je le regrettais ? Pas le moins du monde… que ce soit le positif et le négatif qui était très rare puisque sans ce mode de vie je ne serais plus de ce monde. Bien sûr, je devais mentir aux gens extérieurs à ma famille qui n’était autre que la lignée. Les gens n’auraient pas compris que tous ces drames que j’avais connus, en théorie, ne m’attristent pas.
Alors je prenais un petit air nostalgique lorsque j’évoquais tout ça. Mais je gardais le sourire ; histoire de dire que ça allait maintenant. Je détestais les gens qui s’apitoyaient sur mon sort. Cela m’épuisait ! J’aimais plus le genre de réaction comme celle de Monsieur Raulne. Attentionnée mais brève. Aussi je haussais les épaules avant de reprendre la parole tout aussi succinctement qu’il ne l’avait fait.



- Le principal c’est que l’on soit toujours ensemble.


Cette phrase avait le don de clore le sujet la plupart du temps. Et cela était le but recherché puisque cette vie que je racontais n’était qu’un mensonge ! La vidéo avait peut-être révélée au grand jour les créatures qu’étaient les vampires et les loups  mais cela ne changeait rien. Bien au contraire ! Le silence était mon meilleur allié et éviter de parler de mon passé l’était tout autant.
Une fois la discussion close, une autre toute aussi intéressante vint prendre sa place. J’étais toute ouïe en écoutant le père de mes amis parler de cette sensation de peur et je souriais même quand il me contredisait en m’informant qu’il n’avait pas le même point de vue. Je m’en serais doutée puisque nous n’avions absolument pas la même vie. Est-ce que ses paroles me contrariaient ? Pas le moins du monde, j’adorais débattre. Du moins, j’aimais ça quand la conversation était constructive.



- Rendre la peur utile ! répétais-je pensive. Il est vrai que si elle disparaissait complètement cela rendrait le passage à l’action beaucoup moins intéressant… du moins quand on aime prendre des risques et ne pas avoir le contrôle à cent pour cent. Cela éliminait donc certaines de mes connaissances maniaques du contrôle. Après cette courte réflexion, j’observais l’homme. Assumer les conséquences de ses actes est bien plus dur lorsque l’on est dans vôtre situation, pas dans la mienne. Mes choix ; et leurs conséquences ; n’impliquent que moi, qu’ils soient réfléchis ou non ! Je n’ai pas de mari ou d’enfants qui pourraient être affectés par mes décisions, expliquais-je simplement avant de continuer sur la France. Il n’y a pas de si concernant la France ! J’espère bien pouvoir me rendre là-bas après mes études et avoir obtenu le travail de mes rêves, dis-je avec détermination.


Oui, je comptais réellement me rendre en France un jour et pas seulement qu’un seul. J’avais toujours rêvé de voir ce pays mais je savais que la tâche ne serait pas aisée puisqu’il faudrait négocier un éventuel départ avec Maja ! C’était d’ailleurs l’éloignement qu’il y aurait entre nous qui me gênait le plus mais j’étais certaine que j’aurais trouvé une solution d’ici là. Mes études n’étaient pas encore finies et je n’avais pas de travail, hormis celui de serveuse.
D’ailleurs, en parlant de serveuse, pour une fois ce n’était pas moi qui remplissais ce rôle. Après avoir choisi une infusion, je regardais le père de Solvei me la préparer et ce, tout en souriant.
Mais la chaleur ambiante me dérangea un peu et je décidais de me mettre à l’aise tout en discutant. Je fus amusée d’apprendre que mon amie était frileuse et je me ferais un plaisir de la taquiner à ce sujet.



- Merci ! dis-je en récupérant ma tasse. Je ne suis pas fan non plus lorsqu’il fait cette température ! A la rigueur je préfère qu’elle soit plus basse même si je dois m’enrouler dans un plaid pour lire, racontais-je en humant le parfum délicat de mon infusion. Elle sent délicieusement bon, ajoutais-je en goutant du bout des lèvres en prenant soin de ne pas me brûler. Je reposais ensuite la tasse lorsque Monsieur Raulne évoqua Jøran. J’esquissais un sourire un pensant au jeune homme. Oui ! je le connais aussi mais c’est pas pareil… Il vient souvent au salon et ça lui donne même droit à des suppléments viennoiseries ! dis-je amusée. Il est très gentil… et je crois qu’il m’aime bien. Mais entre les études et le travail, je n’ai pas vraiment de temps pour moi, ajoutais-je tout naturellement. Enfin… tout ça pour dire qu’on en est pas à organisé des soirées pyjama ensemble !  Ce qui serait assez étrange vous ne trouvez pas ? demandais-je avec un léger rire cristallin en le fixant.


.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyMar 13 Juin - 21:13

Je me perdais de plus en plus souvent dans mes pensées, sans, je le crains, le plus petit bénéfice. Il était de plus en plus évident maintenant que les événements allaient se précipiter, sans que la plus petite explication tirée du passé, de mon expérience, ne puisse venir m’aider. Je m’étais juré combien de fois à moi-même de ne plus jamais regarder le passé, ma propre histoire, avec ce mélange d’envie comme de crainte, un peu comme on redoute mais on adore la meilleure période de sa vie ; on l’aime pour tout ce qu’elle nous a apporté, on la craint également pour ses excès, pour tout ce que ces souvenirs pourraient faire renaître, pour tous les espoirs qu’ils pourraient également décevoir. C’était compliqué, de vieillir. Plus encore quand on devenait encore vieux pour de bon. La jeune femme opine rapport à mes paroles. Je ne cherchais pas à ce qu’elle me raconte tout dans la foulée ; on avait tous nos secrets, notre propre chasse gardée, en quelque sorte. Ma femme avait les siens, ma sœur avait les siens, j’avais les miens également.


La jeune femme semble intéressée lorsque je parlais un peu sans m’en rendre compte de la peur et des puissants effets que celle-ci pouvait induire sur les êtres vivants qui savaient s’en servir. Mais la jeune femme ne comprenait pas tout à fait ce que je voulais dire quand elle parlait d’intérêt. La peur, servir directement de motivation c’était potentiellement assez dangereux. Voire suicidaire. La peur ne devait jamais prendre le contrôle, elle ne devait pas être aux commandes. Un outil tout au plus, c’était comme cela que je la concevais. QU’on la concevait de manière générale dans mes entraînements, au temps jadis.



| Le contrôle à cent pour cent n’est qu’une illusion. Mais laisser sa vie guidée toute entière par la peur c’est dangereux. Il faut apprendre à lâcher la bride. Un rien. Plus, et tu prends le risque de te retrouver emprisonnée dans la situation la plus inextricable qui soit. Mais tu as raison. Aujourd’hui, enfin, de manière générale hein, quand on devient parent on arrête de penser à soit avant les autres. En théorie en tous cas, vivre avec deux ados et une femme bourreau du travail, ça fait aussi relativiser. | lui disais-je, d’un ton ironique et badin


Je souriais pendant qu’elle se laissait aller à ses espérances juvéniles ; travail de ses rêves, pays de ses rêves. Je lui souhaitais toute la réussite possible, avec la ferme conviction que les personnes à savoir se saisir de leurs rêves n’étaient pas légion dans ce monde. La jeune femme me remercie lorsque je lui avance sa tasse et me dit que même si ce n’est pas ce qu’elle préfère, par le froid qu’il fait cet hiver c’est assez important pour elle de savoir se réchauffer correctement. Je hausse les épaules quand elle complimente l’odeur de la boisson.


| Oui, je n’ai aucune idée de ce qu’il y a là-dedans, mais les filles achètent ça souvent. A chaque fois que la boite est vide en fait. |


La jeune femme sourit lorsque vient le sujet de Joran. Elle me dit qu’elle l’aime bien mais que ce n’est pas « pareil ». Si je ne suis pas encore totalement has been, je crois avoir déjà entendu le fiston utiliser l’expression « friendzone ». Et bien, pas de chance pour lui il semblait totalement tombé là dedans malgré lui. Cela dit, la suite me laisse bel et bien à penser qu’elle a conscience qu’elle lui plaît beaucoup, en tous cas plus que comme une simple amie de sa sœur.


| Oh, oui, je suis pas certain que ce soit le genre de soirée qu’il imagine… Mais c’est de bonne guerre, et c’est de votre âge, aussi. |


Malaise, que dire de plus à une jeune femme sur ce genre de sujet ? je me perds un peu dans un café que je fais couler.
Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Gaïa Livny Skimrende
Gaïa Livny Skimrende
DC Modo ♦️ "Ange terrestre soumis à la tentation..."
Messages : 1980
Membre du mois : 10
Date d'inscription : 08/12/2016
Célébrité : Kerti Pahk
Crédit : Kanala
Caractère : Patiente » Secrète » Enjouée » Manipulatrice » Sociable » Jalouse »
Métier : Etudiante en Master Photographie et Art Contemporain - Serveuse dans le salon de thé "La Table du Chapelier".
Affinités : [Livre I] Visite surprise 361426HumainsRps

Spoiler:


DC Modo ♦️
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyMar 4 Juil - 23:02

Le 07 janvier 2018


Crédit Lilith




Alors que la conversation n’était pas difficile à entretenir je savais que je ne resterai que très peu de temps. A la base j’étais venue voir mon amie qui, malheureusement pour moi, n’était pas là. Son père était gentil et même charmant… mais très seul. Ce détail aurait pu être anodin pour n’importe quelle autre amie de Solvei mais il ne l’était pas pour moi. J’avais réellement pensé que j’allais tomber sur toute la famille en train de faire un brunch ou je ne sais quoi d’autre tous ensemble… Jamais je n’aurais imaginé me retrouver nez à nez avec seulement le patriarche Raulne. Pour ma part cela ne me dérangeait pas mais l’homme semblait de plus en plus pensif. J’imaginais que ce n’était pas notre discussion qui le faisait réfléchir autant et il avait, selon moi, sûrement des trucs de prévu.
Avec un léger sourire j’écoutais l’ex militaire me répondre. Je savais que ma situation aurait pu être vue par beaucoup comme inextricable mais je ne me sentais pas prisonnière au domaine. Loin de là ! J’y étais comme dans une bulle, à l’abri des dangers divers et variés de ce monde. Je ne répondais qu’aux derniers propos de mon interlocuteur puisque la situation m’avait intriguée. Je haussais les épaules et regardais autre de nous avant de reporter mon regard sur Monsieur Raulne.



- En théorie… répétais-je. C’est vrai que la pratique semble différente. Je pensais que j’allais déranger toute votre famille pendant un brunch ou un truc du genre. Je ne pensais pas tomber sur une seule personne, avouais-je simplement. En même temps je ne suis pas une experte de ce qu’est la vie de famille… sauf d’après ce que je vois dans les téléfilms bidons sur lesquels je tombe parfois, déclarais-je amusée. Et puis au final ça vous laisse un peu de temps pour vous et pour faire tout ce dont vous avez envie, ajoutais-je en souriant.


Ok, je parlais pour ne rien dire car il n’aurait sûrement pas attendu que je lui dise pour le faire. Mais c’était tout moi ça, spontanée à souhait.
Puis le silence se fit lorsque Monsieur Raulne prépara les boissons. A l’odeur il me tardait de goûter à mon infusion. Je ne savais pas quel en était le parfum mais le parfum était des plus agréables. J’eus un sourire indulgent quand l’homme avoua ne pas savoir à quoi était la boisson qu’il venait de me servir.



- Si Solvei l’apprécie, ça devrait être mon cas aussi, déclarais-je avant de la gouter enfin. Sublime ! J’irais m’en acheter dès demain, précisais-je en souriant.


Puis la conversation s’orienta du côté de Raulne Junior. J’aurais pu être gênée mais non, ce n’était pas le cas ! Il n’y avait pas de quoi en plus de cela. Je ne me choquais jamais, peu importe la nature de la conversation… et cette dernière était adorable. Même si j’étais en face du père du jeune homme qui rêvait de me mettre dans son lit…


- Je sais parfaitement que ce n’est pas le genre de soirée que Jøran aurait en tête, confirmais-je amusée. Et comme vous le dites, c’est de notre âge. Les soirées agréables sans prise de tête… Du moins ça l’est lorsque l’on ne passe pas quatre-vingt pour cent de son temps à l’université ou à réviser et les vingt autres à bosser dans un salon de thé. Il me faudrait des journées plus longues, concluais-je. Vous ne trouvez pas que les journées sont trop courtes pour pouvoir faire tout ce dont on a envie ?


.
Revenir en haut Aller en bas

Philippe Raulne
Philippe Raulne
Running After My Fate
Messages : 4329
Membre du mois : 8
Date d'inscription : 29/08/2016
Célébrité : Ben Affleck
Crédit : Eden Memories
Caractère : Courageux - Secret - Tacticien - Rieur
Métier : Responsable de la sécurité chez Total

Running After My Fate
Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise EmptyLun 10 Juil - 0:05

Je savais que la jeune femme était venue pour ma fille mais cela ne l’empêchait visiblement pas de faire la discussion. Il y avait des gens comme ça qui avaient un instinct grégaire particulièrement développé, c'était un fait. Comme aurait dit mon père, les filles avaient plus souvent que les hommes une grande babaille, et elles aimaient bien parler de tout et de rien. J’étais assez sociable aussi de mon côté, je n’allais pas forcément tout le temps vers les autres, mais j’étais ouvert sur plein de sujets et dès que j’en ressentais le besoin, je n’hésitais jamais à entamer la discussion avec quelqu’un. Elle m’explique sa crainte de déranger la famille en plein moment important mais j’ai un sourire un peu ironique qui se peint sur mon visage. Elle se fourre un peu le doigt dans l’œil jusqu’au coude mais ça elle n’est pas forcée de le savoir ou de le deviner. Je souris, poli, quand elle parle de téléfilms.


| Oui c’est un fait, la vraie vie est un peu différente. Les gosses une fois qu’ils sont grands veulent tout faire tant que les parents ne sont pas dans le coin, et pour le reste ben… On fait un peu comme on peut en fait. Tout le monde a un emploi du temps de ministre dans cette famille. |


Et plus les années passaient et pire c’était. Difficile à comprendre parfois, toujours difficile à suivre, mais on n’avait pas trop le choix que de suivre le mouvement au risque autrement, de rester planté là. La jeune femme me complimente sur l’infusion et elle dit même qu’elle ira s’en acheter. Moi personnellement le thé et tout ce qui était plantes… C’était pas trop mon truc. Je lui offre un sourire d’acquiescement. Elle m’explique qu’elle est au courant de la nature de l’intérêt que mon fils lui porte, et sans me dire si elle était tentée aussi ou si ce n’était qu’un bête flirt, elle en parle comme si ce n’était pas grand-chose. Pauvre fiston, il était raide dingue d’une nana qui ne semblait éprouver que la plus simple amitié à son endroit. Pas de chance pour lui. Malheureusement, les déconvenues amoureuses, il risquait d’en connaître un paquet dans sa vie. Et pour cause… Un peu songeur, j’acquiesce à nouveau aux paroles de la jeune femme


| C’est clair. Mais profites pendant que tu peux. Tu verras qu’en vieillissant, les journées te sembleront toutes faire six heures, alors que tu en auras besoin de trois fois plus. Bon allez, c’est pas tout ça. | dis-je en tapant des mains alors que nous avions fini notre boisson | Je vais bricoler un peu avant qu’ils ne rentrent. Je dirais aux p’tits que t’es passée. A bientôt, Gaia. | concluais-je une fois l’avoir raccompagnée.
Revenir en haut Aller en bas
http://bloody-crown.forumactif.org/

Contenu sponsorisé

Dévoiler les compétences
en cliquant ici
MessageSujet: Re: [Livre I] Visite surprise   [Livre I] Visite surprise Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Livre I] Visite surprise
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Petit cadeau & mauvaise surprise !
» [Livre I] Everything must end Now
» [Livre I] Let's Dance
» [Livre I] In the shadows...
» [Livre I] Hey, honey

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ragnarök :: 
Valhöll
 :: 
La Rive Gauche
 :: 
Habitations
 :: 
Maison Raulne
-
Sauter vers: