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Je sirotais un verre assise sur l’un des tabourets du bar, faisant semblant d’écouter avec attention ce que me disait l’un de mes collègues humains de travail. Je n’aimais pas cela, trainer avec eux, mais je me dérobais souvent et ne pouvais pas le faire indéfiniment, pas alors qu’ils avaient organisés cela pour mon soi-disant anniversaire. Ils avaient même fait accrocher une banderole « Happy 30 Birthday Sarra - » au dessus du bar et payaient un groupe qui n’était pas mauvais du tout d’ailleurs pour jouer. Ils n’avaient pas privatisé le bar, même s’il était principalement rempli d’employés de la boite, des informaticiens, en passant par les secrétaires et les hommes et femmes de ménages. A croire qu’ils avaient envoyé l’invitation à toute la mailiste de la boite. Après tout, on a « trente ans » qu’une fois dans sa vie. S’ils savaient… Je l’avoue, cela m’avait fait on ne peut sourire. Je ne comptais plus les années depuis bien longtemps. J’étais trop vieille pour ce genre de choses.

Les cadeaux avaient été entassés dans un coin de la salle, et j’imaginais sans mal qu’on m’avait aussi préparé un gâteau. Vu qu’il était hors de question que je souffle la moindre bougie (j’avais VRAIMENT passé l’âge), j’allais devoir trouver une excuse pour m’en aller. Le truc c’est que je pouvais pas compter sur Leigh ou ma lignée. Quand je l’avais prévenu, il s’était marré et m’avait dit de me débrouiller toute seule. C’était sa petite vengeance personnelle. Il sait combien je déteste ça et vu qu’il y a quelques jours, je lui ai mis une raclée quand nous nous sommes entrainés ensembles… Bref j’étais coincée au moins pour encore quelques heures ici. Ensuite je comptais dire que ma sœur a eu un problème et que je devais aller la rejoindre. Mais il n’était pour l’instant que dix-huit heures et je ne pouvais pas jouer tous de suite cette carte.

Je me tournais mine de rien vers le bar pour recommander un verre quand Karl voulu poser sa main d’humain sur ma cuisse. Ca faisait un bon moment qu’il me tournait autour. Il était pas du genre discret et je l’avais rembarré plusieurs fois, mais il était du genre coriace. Et ce n’était pas le seul. Je savais que j’allais avoir le droit à ce genre « d’attentions » tant qu’ils ne seraient pas persuadés que j’avais vraiment un petit ami comme je leur avais prétendu, et qu’ils avaient proposé que j’invite ce que j’avais fait mine de faire. Mais personne ne viendrait vu que Leigh n’était pas décidé à m’aider. Et je n’allais pas solliciter l’un de mes gardes. Ce n’était pas leur rôle. Mon regard se porta une fois de plus sur la porte qui s’ouvrit sur un homme assez bien habillé et plutôt mignon. Je le connaissais ce qui arrangeait mes plans. Ni une ni deux, je m’exclamais avec joie avant d’aller jusqu’à lui. Puis je passais mes bras autour de son cou et lui dis. Pitié sauvez moi des attentions lubriques de mes collègues et faites-vous passer pour mon nouveau petit copain. Je vous ferais la maintenance de votre site gratuitement pendant deux mois. Et vu qu'on fête mon anniversaire, ce sera aussi open bar pour vous ce soir. On pouvait toujours tenter nan ? Et il était du genre à être un homme à femme, cela se voyait comme le nez au milieu de la bouche. J’étais pas du genre laide, et je savais que la robe noire que j’avais enfilé en vitesse m’allait comme un gant. J’étais certaine qu’il allait accepter.
 

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Le sourire de l’homme m’indiqua immédiatement qu’il comptait jouer le jeu. Super ! Il ne se rendait pas compte de la mise qu’il me sauvait en faisant cela. Je détestais l’admettre mais être aider par quelqu’un pour me sortir d’un mauvais pas qui n’appartenait pas à ma lignée me posait un véritable problème. Maudis puisse être Leigh ! Il me le payerait. C’est le ciel qui vous envoie… Enfin qui t’envoie. lui répondis-je soulagée juste après qu’il ait déposé un baiser sur mon front pour l’assistance qui devait pas manquer de nous regarder. Je lâchais un léger rire à ses paroles suivantes qui n’était absolument pas forcé. Il passa son bras autour de ma taille et je le laissais faire comme si cela était très naturel et normal. Tu me sauves la vie, tu n’as pas idée à quel point. lui dis-je en tournant légèrement la tête vers lui un grand sourire aux lèvres et les yeux charmeurs.

Je m’avançais vers mon collègue le plus relou et dragueur. Pour un humain geek il était vraiment pas mal. Mais c’était un humain et donc un casse dalle. Et j’avais aucune intention de sortir ou de ne serait-ce que m’amuser avec un collègue. Il était important à mes yeux de distinguer les deux. Je ne me nourrissais d’aucune façon des personnes avec qui je bossais. Ce n’était vraiment pas mon genre. Sam voici Simen avec qui je bosse. Et à côté de lui c’est Andreas et là c’est Kristoffer. Les gars je vous présente Samuel. Leur dis-je avant de me tourner vers le barman et de commander un whisky pour l’avocat et un nouveau verre de vin rouge pour moi. Je n’avais aucune idée de ce qu’il buvait mais vu sa profession je ne voyais mal boire de la bière alors j’avais choisi autre chose, et croisais les doigts pour qu’il aime ça. Au pire, vu qu’il savait qu’il jouait un rôle, il l’abandonnerait dans un coin du bar, avant de commander autre chose. Pour le coup le barman ne laissait pas trainer le moindre verre. Dès qu’il était posé plus de cinq minute sans main autour, il le récupérait, et le lavait, donc je ne m’en faisais pas trop pour ça.

Je m’étais penchée vers le bar pour récupérer les deux verres puis me retournais pour tendre le sien à l’homme avant de prendre le mien. Je trinquais avec lui et trois de mes collègues avant d’en boire une mini gorgée, imaginant que c’était un verre de sang et non un verre de vin. Puis je déposais un léger baiser au coin de la bouche de Samuel et lui dis, faisant comme si nous étions seuls, en le dévorant du regard et me pinçant légèrement la lèvre inférieure. Je suis contente que tu ais pu te libérer du boulot plus tôt. Je sais combien tu es occupé ces derniers jours. Et up, ni vu ni connu, je lui faisais comprendre que j’avais fait croire à mes collègues que je l’attendais, sans être certaine qu’il arriverait… Ce qui finalement était la vérité même si j’avais demandé à Leigh de venir jouer ce rôle là et non à l’homme qui était en face de moi.

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Il rit légèrement lorsque je lui indiquais que le ciel l’envoyait… S’il savait que tout cela était des inepties à mes yeux. Je n’étais pas une créature de Dieu, je ne le serais jamais. Je foule cette terre depuis bien trop longtemps pour croire aux conneries diffusées par les religions. Svering pourrait-être Dieu, mais elle ne l’était pas. Et j’étais prête à parier que les soit disant miracle avait été accomplis par des gens de mon espèce ou de celle des démons. Je vivais bien trop dans le monde surnaturel pour croire autre chose. Et si un Dieu existait vraiment le monde ne serait pas celui dans lequel nous vivions. Non. Définitivement ce genre de choses ne sont que des conneries. Alors je vais devoir aller le trouver pour le remercier de ce lapin posé lui répondis-je rien que pour voir s’il aurait une légère grimace à l’idée que je le fasse. Quitte à devoir me coltiner cette soirée, autant s’amuser un peu au passage non ? Cela faisait longtemps que je n’étais pas adonnée à l’exercice de la séduction mais j’imaginais sans mal que c’était comme les morsures, ça ne s’oubliait pas facilement.

Son bras passe autour de ma taille alors que nous avançons vers mes collègues. Je me colle légèrement contre lui pour donner l’impression d’une certaine intimité corporelle. Je voulais avoir la paix sur ce terrain là alors je comptais bien mettre le paquet. Je le présentais à mes trois plus proches collaborateurs. Simen ne manqua pas de le dévisager quelques instants, même s’il lui tendit la main pour le saluer, comme les deux autres hommes d’ailleurs. Son corps relâchait des effluves de jalousie mais aussi de méfiance et de scepticisme. Je masquais ma contrariété à ce constat, commandant deux verres, l’une pour Samuel l’avocat et le second pour moi. Je comptais le siroter toute la soirée. Ce n’était pas mon met préféré loin de là, et j’allais déjà devoir me rendre au toilette avec ce que j’avais avalé précédemment, je voulais m’épargner de devoir y aller plusieurs fois. Maudit sois-tu Leigh. J’appréciais la réplique de Samuel même si je fis mine de le pincer après lui avoir donné son verre. Il marquait son territoire, ce n’était pas pour me déplaire. Sam ! Ne l’écoutez pas. Je n’arrête pas de vanter vos qualités. C’est juste qu’il a l’esprit trop occupé pour le retenir lorsqu’on se voit c’est tout. leur dis-je avant de lancer un regard malicieux à l’avocat. Cela fit rire les trois hommes qui levèrent leur verre pour trinquer avec nous. Je me forçais à avaler une gorgée avant de reprendre mon rôle de petite amie heureuse qu’il soit venu. Il comprit ce que je sous-entendais et ses yeux se fixèrent dans les miens, un sourire séducteur sur les lèvres. Si je ne me donnais pas un rôle de femme plutôt pudique sur sa vie, je l’aurais embrassé pour appuyer ces dires. Mais je ne le ferais pas. J’avais un personnage à tenir en plus de celui de la femme emmourachée. Alors je tournais légèrement la tête un peu embarrassée, en lâchant un léger rire. Tu parles.... lui dis-je avant de reprendre une gorgée de vin. Et le temps que je le fasse, Simen en profita pour prendre la parole. Alors vous vous êtes connus comment ? Sara ne nous a jamais parlé de toi, si bien qu’on était pas sûr que tu existes… Dis nous tout… Comment es-tu arrivé à séduire notre Sara adorée. On est bien placé pour savoir qu’elle est pas du genre à… se livrer. Pas vrai les gars ? Et bien sûr les deux autres gugus acquiescèrent. Je manquais de m’étouffer dans mon verre à ces paroles, avalant de travers le vin que je venais d’avaler. Je toussais quelques instants. Heureusement que je n’avais pas besoin réellement de respirer. Simen me tapota dans le dos comme si de rien n’était et je m’écartais de lui en le fusillant du regard.

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Je proposais à l’homme d’aller remercier son collègue pour sa présence ici. Comme je m’y attendais, il se mit à froncer des sourcils à cette idée. Il haussa juste après les épaules et répondais un sourire aux lèvres sur un ton plus léger que je ne l’aurais cru. Il ne me semblait pas mentir. Son corps ne s’était pas raidit, son regard ne s’était pas égaré, et l’odeur de son corps était la même. Je me mordais légèrement la lèvre inférieure comme gênée à l’idée de pouvoir provoquer de la jalousie et faire des problèmes à l’homme. Je vous laisserais le faire alors à ma place. Je ne veux pas être à l’origine d’un conflit ou d’une dispute. lui répondis-je doucement avant que nous avancions dans le bar.

Je le présentais à mes collègues et l’avocat entra aussitôt dans son rôle. N’exerçait-il pas un métier dans lequel il devait manipuler les autres après tout ? Et il semblait prendre un bon plaisir à cela. Mentir ne le mettait pas mal à l’aise et j’imaginais sans mal qu’il en avait l’habitude. Cela ne me regardait pas, mais m’intriguait malgré tout un peu. Qu’avait-il donc à cacher ? Ce n’était surement pas ce soir que j’aurais ma réponse. Ce soir, j’avais déjà une autre mission : me débarrasser des tentatives de dragues de mes collègues. Et pour cela j’avais besoin de son aide vu qu’un certain vampire avait refusé de m’aider. Je déposais un léger baiser sur sa joue quand il déclara que j’étais la seule coupable s’il ne se souvenait plus de mes collègues dont je lui avais soi-disant parlé. Flatteur. lui dis-je avant de lui commander un verre. Nous trinquâmes tous ensembles et je l’avoue je commençais à aimer la tournure de la soirée. Encore… Allez une demi-heure et je pourrais prétexter que nous devions y aller car Samuel avait une surprise pour moi.

Je n’étais pas vampire que l’on peut surprendre facilement. Et pourtant je manquais de m’étouffer aux mots de Simen. Il souriait en les disant mais je sentais qu’il y avait autre chose. Il n’était pas aussi naïf qu’il le paraissait et plus déterminait que je ne le pensais à me draguer. Bon sang, mais pourquoi cela tombait-il sur moi ? Ok, j’étais, en dehors des secrétaires et hôtesses d’accueil la seule informaticienne de la boite mais bordel, c’était pas pour ça que je devais sortir avec un collègue. Même si j’avais été humaine, je ne l’aurais pas fait. L’humain était pertinent dans ses propos et indiquait clairement qu’il n’avait pas été dupe quand à mes mensonges concernant un hypothétique petit ami… Une raison de plus d’en vouloir avec Leigh. Il existait un lien certain entre nous, et il était visible. Beaucoup s’y méprenait et ce lien, je ne l’avais pas avec Samuel c’était évident.

Je n’aimais pas le « notre Sara adorée », et l’avocat non plus d’ailleurs. Il réagit aussitôt alors que j’avalais de travers la gorgée de vin que j’avais porté à ma bouche. Simen me tapota dans le dos mais je m’écartais et Samuel se rapprocha aussitôt de moi, dérangé par cela, autant que je l’étais. Je ne voulais pas qu’il me touche. Il me demanda si cela allait et je lui fis un signe de la tête en reprenant quelques respirations, et portant mes mains à mes yeux rougis comme pour retenir des larmes. J’inspirais fortement et expirais de la même manière tandis qu’il répondait à ma place, en éludant la question. Je connaissais assez l’humain pour savoir que cela ne le satisferait pas comme réponse. Je le regardais furieuse par ses accusations comme le serait une humaine à ma place ayant réellement un petit ami et lui répondais sèchement D’une, ça te regarde pas Simen. De deux, je ne suis pas une menteuse. Ce n’est pas parce que je ne m’étale pas sur ma vie privée que j’en ai pas. De trois, puisque tu ne me lâcheras pas tant que tu n’auras pas ta foutue réponse, Samuel a fait appel à moi il y a plusieurs mois de cela pour refaire son site. On s’est rencontré dans le cadre du travail. Il m’a proposé de sortir avec lui. J’ai refusé au début puis j’ai accepté parce qu’il était évident qu’entre nous il y a une alchimie, une alchimie que je n’ai pas ressenti envers un homme depuis mon ex. C’était un coup bas, mais je m’en fichais. Je lui faisais bien comprendre qu’il était allé trop loin et que je n’appréciais pas.

Il se passa une main dans les cheveux un peu gêné et voulu répondre mais j’avalais cul sec mon verre, le posais furieusement sur le comptoir avant d’aller vers la piste de danse en les laissant tous derrière moi, y compris Samuel. Vu qu’il était mon petit ami pour la soirée, je ne l’avais pas entrainé avec moi pour qu’il recadre lui aussi les hommes et me suivre s’il le désirait. En attendant, je laissais Freya la réceptionniste m’enlaçait pour me souhaiter encore un bon anniversaire. Elle était déjà complètement bourrée vu son regard luisant et sa manière de se comporter. Les autres femmes de la boite étaient avec elles et si elles étaient moins avinées, elles étaient au moins poupettes. Elles hurlèrent quand le groupe se mit à jouer Shake it off de Taylor Swift, et s’agitèrent dans tous les sens, m’entrainant avec elles. Je me laissais faire, lâchant des rire et dansant comme si je m’amusais comme une folle avec elle alors que ce n’était pas du tout le cas. Et je croisais les doigts pour que la prochaine musique soit moins… rythmée que celle-ci et fofolle. Sinon, clairement, je n’allais pas survivre et arrivais à rester trente minutes de plus.

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Je détestais ça, danser de cette manière. Je détestais être là d’ailleurs. Et je détestais Leigh de m’avoir lâché de la sorte et ne pas avoir voulu être mon échappatoire. Ce n’était pas mon anniversaire. Et j’aimais pas spécialement la compagnie d’humain, surtout lorsqu’ils ne m’appartenaient pas. Je comprenais les plans et les ambitions de Svering, ma maitresse. Mais je rêvais malgré tout de tous les enfermer dans des cages ces pauvres humains et qu’ils nous servent à leur juste place. Nous étions l’évolution, l’espèce supérieure. Eux ne sont qu’un grand garde-manger, que des esclaves qui devraient être sous nos ordres. Et plus le temps passait, et plus j’en étais persuadée. Ils sont pathétiques et pas digne de notre attention. Pas tous bien évidement, mais la majorité d’entre eux l’étaient.

J’avais envie de partir, plus que jamais. Et finalement cette demi-heure que je m’étais donnée allait se transformer en quelques minutes. J’avais assez joué de rôle pour la journée et j’avais envie de retrouver les miens, bien plus sensés, bien plus intelligent aussi. Mes collègues m’avaient énervé. Je détestais ce genre d’hommes qui se pensaient tout permis avec une femme parce que justement c’est une femme. J’avais connu ce genre de personnage et je m’en étais libérée depuis longtemps maintenant. Plus jamais je ne vivrais ça. Plus jamais je ne supporterais ça. Maya avait fait de moi une femme forte et indépendante qui n’a pas besoin d’un homme pour vivre. Et les séquelles corporelles que j’avais décidé de garder me le rappelaient chaque jour. Elle m’avait proposé de les faire disparaitre, mais j’avais refusé. Elles m’appartenaient. Elles étaient le symbole de ma force, de mon évolution.

La musique changea et intérieurement je soupirais de plaisir. Je comptais m’éclipser mais une main se posa sur moi. Je du réfréner mon premier réflexe de défense et ne pas mettre mon poing dans la tronche de l’homme après l’avoir éloigné. J’avais reconnu son odeur et vu qu’il était mon petit-ami de la soirée, cela ne le ferait pas de le frapper et le mettre à terre. Il déposa un baiser juste au coin de ma bouche, jouant son rôle parfaitement et faisant soupirer légèrement mes collègues femmes qui le reluquaient sans aucune discrétion. Je jetais un coup d’œil au niveau du bar et constatais que Simen n’y était plus, ni même sa veste. Le connaissant il était sorti pour fumer une clope histoire de se calmer avant de s’excuser. C’était pas un mauvais bougre. Juste un connard machiste et possessif. Je regardais Samuel qui guidait notre danser et lui dis Désolée. D’habitude c’est pas un connard fini. Je passais mes mains autour de son cou alors que nos deux corps se rapprochaient. Je devais bien avouer qu’il était plutôt bien foutu et bâtie pour un humain, qui plus est un avocat. On ne pouvait pas lui enlever ça. Mais son cœur battait et ce qui m’intéressait le plus c’était son sang et non pas son enveloppe corporelle. J’aurais été humaine, j’aurais batifolé avec lui jusqu’au bout de la nuit. Mais je ne l’étais pas et j’avais des responsabilités. Après cette danse, je te libère. Je vais feindre que ma petite sœur a un chagrin d’amour et que je dois rentrer la consoler. Mais ne te gêne pas pour rester et boire à l’œil. C’est ma boite qui régale ce soir. lui dis-je en me penchant à son oreille, faisant mine de lui susurrer des mots doux alors qu’il n’en était rien. Je passais d’ailleurs mes mains dans ses cheveux pour accentuer cela. Je vis Simen revenir au bar et jetais un regard malheureux dans notre direction avant de se reprendre et d’aller vers Freya, sans doute pour la draguer. La réceptionniste était connue pour être une femme facile qui ne dit jamais non. Elle était plutôt mignonne et la nature avait été généreuse avec elle, mais elle se rendait laide par la vulgarité de ses vêtements et de son maquillage. Encore merci pour Simen. Je pense que cette fois, il a compris le message. finis-je par dire à l’homme.

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Je ne pensais pas que l’homme me rejoindrait sur la piste de danse. Il ne dansait pas si mal que ça en plus pour un humain. Oh, certes, nous dansions sur une musique calme, mais au moins, il ne m’écrasait pas les pieds. Et en plus, il n’essayait pas de me peloter. Heureusement pour lui d’ailleurs parce que je n’étais pas vampire à me laisser faire. Il jouait le parfait petit ami sans ajouter le côté « lubrique » ce qui m’allait parfaitement. J’essayais déjà de repousser les avances de mes collègues, alors s’il voyait que l’avocat avait les mains baladeuses, ils essayeraient eux aussi. Et j’avais vraiment pas besoin de ça. Les humains avec qui je bossais étaient doués oui, mais je détestais le fait qu’ils me considèrent comme une femme potentiellement intéressée en premier, avant de me voir comme un génie de l’informatique. A la longue, c’était on ne peut plus fatiguant.

Samuel était arrivé au point nommé, même si j’avais peur que cela ne suffise finalement pas. Simen n’était pas du genre à se contenter de ça. Il nous en avait donné plus d’une preuve ce soir. Je ne pus m’empêcher de soupirer aux paroles de l’homme. Il se trompait sur l’humain avec qui je bossais. Ce n’était pas qu’il se sentait supérieur aux femmes, simplement qu’il avait dû mal à croire que je ne craquais pas pour lui. Après tout, sur le papier et vu le rôle que je jouais, nous étions censés être fait idéalement l’un pour l’autre… Ce qui sera jamais le cas. Il était bien trop humain pour cela. Et pas assez intelligent non plus. C’est simplement qu’il est raide dingue amoureux de moi que veux-tu ? Je suis irrésistible. lui dis-je d’un ton un peu amer et on ne peut plus ironique. Je n’étais pas une beauté fatale, même si je n’étais pas moche non plus. Je n’étais pas la plus belle femme du monde et cela m’allait parfaitement. Je comptais bien plus sur mes forces physiques et mes capacités au combat que sur mon physique à proprement parlé.

Je me rapproche de l’humain pour lui indiquer que je compte m’en aller sous peu. Je ne voulais pas rester plus longtemps ici, encore moins avec tout ce qui venait de se passer. Et je voulais surtout pas rester pour le moment où ils apporteraient le fameux gâteau avec des bougies à souffler. Tout mais pas ça. Je pouvais supporter pas mal de choses mais ça, je n’étais pas certaine d’avoir assez patience pour ce soir. Il se penche, tout comme moi, à mon oreille pour me demander de rester un peu plus longtemps avec lui… Et pas spécialement dans ce bar. Je n’étais pas assez sotte pour ne pas comprendre le message sous entendue qu’il essayait de faire passer. Je m’écartais légèrement de lui pour le dévisager un instant. Simen ne sera plus un problème, je pense qu’il a compris la leçon pour ce soir. lui répondis-je d’abord avant d’ajouter doucement C’est de ma faute si je t’ai induis en erreur. J’ai déjà quelqu’un dans ma vie, mais tu me vois flattée.. Je déposais un léger baiser sur la joue, avant de sortir de la piste de danse, sa main dans la mienne, l’entrainant à ma suite. Je récupérais ma veste en cuir noir que j’avais laissé sur le dossier de la chaise. Je me tournais vers les trois hommes toujours accoudés au bar On doit y aller, urgence familiale. Merci pour ce… mais avant que je ne termine ma phrase, Freya et deux autres secrétaires arrivèrent dans la pièce en chantant joyeux anniversaire, portant un plateau avec un énorme gâteau en forme d’ordinateur posé dessus. Je me crispais quelques secondes, serrant un peu plus la main de mon petit ami de la soirée, avant d’afficher un sourire on ne peut plus faux sur le visage. Bordel bordel bordel. J’étais vraiment vernie ce soir, il n'y avait pas à dire.

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Je ne pensais pas que Samuel aurait été un homme à s’intéresser à l’humaine dont je me faisais passer. Elle n’était certes pas dénuée d’intelligence – jouer une benêt me serait impossible -, pour autant elle n’était pas plus intéressante que cela. Elle s’occupait de sa petite sœur, elle était informaticienne, et elle ne s’habillait pas spécialement à la mode sans pour autant s’habiller comme un sac. C’était une femme lambda en somme. L’avocat lui, était d’un tout autre genre, d’une classe très différente, voir bien supérieure à celui de l’informaticienne et geek jusqu’aux bouts des ongles. Je l’imaginais mal passer son temps sur un ordinateur, ni aimer cela mais à préférer les contacts humains et rapprochés bien évidement. Je le voyais plus avec des femmes ayant une classe certaine, et un portefeuille plutôt développé. Sa clientèle n’était pas celle des bas quartiers bien au contraire. Bref, je ne comprenais pas vraiment quel intérêt il pouvait trouver à Sara… Peut-être voulait-il s’encanailler un peu ? Allez savoir. Je suis flattée, soie en certain. Je n’aurais jamais imaginé qu’une fille aussi banale que moi puisse intéresser un homme comme toi. Je veux dire, nous évoluons dans deux mondes très différents. lui dis-je un peu gênée en me mordant la lèvre inférieure.

Je nous entrainais de nouveau vers le bar pour récupérer ma veste dont je n’avais d’ailleurs pas vraiment besoin. Je commençais à expliquer que je devais rentrer quand mes collègues femmes arrivèrent en portant un plateau sur lequel reposait un énorme gâteau. Et bien sûr, j’avais aussi le droit à des bougies sinon ça n’aurait pas été drôle. Tous se mirent à me chanter « joyeux anniversaire » et j’affichais un sourire qui semblait très sincère alors qu’il était le plus faux qui soit. J’aurais dû partir plus tôt… Ou sans chercher à expliquer mon départ. Maintenant j’allais devoir non seulement me prêter à cette tradition ridicule, mais en plus manger de la nourriture humaine. Bref, j’étais en enfer… Mais alors même que le gâteau était juste sous mon nez et qu’ils attendaient tous que je souffle les flammes, Samuel prit la parole et me sauva une fois de plus. Il m’offrait une belle porte de sortie. J’aurais pu l’embrasser pour cela si ça n’aurait pas paru étrange. Je pris une mine désolée en le regardant, puis en me tournant vers mes collègues. A tous les fruits rouges oui mon coeur.. Les humains se figèrent quelques secondes avant de s’excuser de leur erreur. Pour autant, ils n’abandonnèrent pas l’idée de me faire souffler les bougies ce à quoi je dû malgré tout me prêter. J’éteignais les bougies qui se mirent à fumer et tout le monde se mit à m’applaudir. Et alors que me cadeau était posé sur le bar, un cadeau le remplaça, tendu par Simen. Je le récupérais, lâchais la main du semi-démon avant de le déballer. Je me figeai à mon tour un instant en découvrant ce qu’il y avait dans le paquet, pour le regarder les yeux ronds. Attends… C’est bien ce que je crois ? Me souriant fièrement, l’humain me répondit Ouep… Mon père joue au golf avec le PDG. C’est un prototype, je ne te garantis pas qu’il soit le plus performant qui soit mais je me suis dit que ça te plairait quand même.. Je lui fis un sourire radieux avant de récupérer la petite puce entre mon pouce et mon majeur. Je la regardais quelques instants avant de la remettre dans la boite, en prenant soin de ne pas l’abimer. Ce petit bijou est un véritable booster pour les appareils électroniques. Elles étaient encore en développement et impossible à trouver, si ce n’est en allant braquer le centre de recherche… J’avais longuement hésité à le faire d’ailleurs, mais les risques étaient trop importants alors j’avais laissé tomber. La boite toujours dans la main, j’embrassais sur les deux joues Simen pour le remercier de manière spontanée, avant de me rendre compte de mon geste. Je me tournais alors vers Samuel pour plonger dans ses bras et l’embrasser rapidement. Bon chéri, attends-toi à ce que je passe les prochains jours à démonter mon ordi pour le remonter ensuite ! C'est la puce dont je t'ai parlé la fois passée. Je suis tellement contente ! Mais promis, je saurais me faire rattraper pour t'avoir un peu délaissé...

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Peut-être aurais-je pu me laisser séduire par l’humain si la situation de mon espèce n’était pas aussi problématique qu’elle l’était ? Oui sans nul doute. J’aurais pu profiter de ses attentions, avant de m’abreuver à son cou en lui faisant oublier cette dernière partie, tout en lui laissant un souvenir mémorable de nos étreintes charnelles. Cela aurait été envisageable oui. Mais pour l’heure, je ne devais rien laisser me distraire, ni me détourner de mes obligations. Leygh savait, de plus, parfaitement me satisfaire sur le plan de la luxure même si nos agendas respectifs étaient très chargés. Nous arrivions toujours à nous dégager du temps lorsque l’envie et le désir se faisaient sentir. Et ce n’était un secret pour personne au sein de notre lignée que nous partageons la même couche. Au contraire. Cela m’évitait d’ailleurs bien des tentatives de séduction de la part des autres vampires. Après tout, notre Sire n’était pas connu pour être partageur même si cela ne s’appliquait pas à moi. Mais ce fait, ils l’ignoraient et je faisais tout pour que cela ne change pas.

Je ne répondais rien à l’avocat qui n’avait pas menti en affirmant que je n’étais pas banale. Je n’allais pas le détromper puisqu’après tout, je ne l’étais pas et je m’estimais ne pas l’être. L’arrogance ne fait pas parti de mes défauts. Pour autant, je connais ma valeur de ma personne même si l’humaine que je prétendais être en avait une bien moindre. Je ne lui donnais pas trop d’importance et commettais parfois des erreurs de manière consciente pour ne pas éveiller les soupçons. Je ne la rendais pas plus intéressante qu’une autre, bien au contraire. Je la faisais presque passée pour ennuyeuse et peu sociale. Jusque-là, cela avait marché à ce qu’on me laisse en paix… Jusque-là. J’allais devoir adopter une nouvelle approche si je voulais que les humains me laissent de nouveau tranquille, et redevenir invisible à leurs yeux. Faute de quoi je devrais quitter ce travail qui était pour moi un passe-temps.

J’amorçais mon départ, mais il fut interrompu par l’arrivée d’un gâteau d’anniversaire que je maudissais intérieurement. Une fois de plus, l’avocat me sauva la mise en prétendant une allergie alimentaire, allergie que j’appuyais pour ne pas être obligée de manger de la nourriture humaine. Ils firent disparaitre rapidement le « méfait », pour aller le couper plus loin, et le proposer aux invités présents. En pendant que certains faisaient la queue pour le gouter, d’autres me tendaient des cadeaux que je me forçais à déballer avec le sourire. Je n’eus pas besoin de le faire pour la puce que je découvrais dans le paquet donné par Simen. Sur le coup, je lui embrassais les deux joues spontanément, on ne peut plus guillerette, comme un gamin déballant ces cadeaux le jour de Noël. Mais me rendant compte de mon erreur, je regagnais aussitôt les bras de « mon cher et tendre », l’embrassant rapidement, avant de lui assurer que je me ferais pardonner de l’abandonner le temps de monter ce petit bijou sur mon ordi. Jouant parfaitement son rôle, il me fit un légère mou faussement boudeuse qui déclencha aussitôt une réaction Freya. Elle bavait littéralement sur Samuel et j’aurais bien poussé l’homme dans ses bras si nous ne devions pas prétendre être un couple heureux et solide. Continuant dans sa lancée, Samuel prétexta qu’il m’offrait de son côté un week-end surprise ce qui fit soupirer Freya, avant qu’elle ne souffle à l’une des secrétaires combien l’homme était romantique et qu’elle aimerait trouver le même modèle. J’affichais de mon côté une mine on ne peut plus réjouie Je t’adore tu le sais ça ? Depuis le temps que je rêve d’aller à Paris ! Tu es le meilleur de tous les hommes du monde. lui dis-je avant de venir passer mes bras autour de son cour et l’embrasser comme une femme amoureuse le ferait. Je fis un peu durer ce baiser – nous sans en l’apprécier d’ailleurs. Après tout l’homme embrassait bien pour un humain – ne me détachant de lui qu’en entendant un raclement de gorge. Je fis mine de me cacher contre son épaule, faussement gênée alors qu’un des gars du service criait qu’on ferait mieux de se prendre une chambre d’hôtel. Sans le savoir, il m’offrait une porte de sortie toute trouvée. Je reposais mes yeux sur Samuel en me mordant la lèvre inférieur, comme dévorée par le désir. On ferait mieux d’y aller si on veut avoir un peu de temps à deux avant que ma Sœur ne rentre…

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Je saluais tout le monde, les remerciais faisant mine d’être chaleureuse, promettais d’ouvrir le reste des cadeaux plus tard - ou plutôt je laisserais mes pommes de sang s’en occuper – et sortais du bar, Samuel à mes côtés. Je soupirais de soulagement dès que le vent frais souffla sur mon visage. Je n’avais pas froid, mais simulais un frisson comme toute bonne humaine qui se respecte. Pouah, enfin libre. Je sortais rapidement mon téléphone et fis une grimace en lisant les messages de narges de Leygh. J’allais me venger de lui. D’une manière ou d’une autre, il allait voir ce qu’il allait voir pour m’avoir pas aidé. Heureusement l’avocat était arrivé à point nommé sinon… j’aurais dû supporter toutes les tentatives de drague de Simen toutes la soirée. Je pense sincèrement qu’à la fin de la soirée, j’aurais été capable de le mordre… De colère. Même pas pour boire non j’avais mes humains pour ça après tout, mais pour me venger à force de ne plus le supporter. Je lâchais un rire aux premières paroles de mon sauveur Je pense oui. Désolée d’avoir cassé ton coup avec Freya d’ailleurs. Mais ne te gêne pas la prochaine fois. lui dis-je en guise de réponse tout en marchant sur le trottoir en direction de mon véhicule. Je suis en moto. Pendant les heures de pointes, c’est toujours plus simple pour circuler. Mais j’habite à côté donc je rentre à pieds. et plus rapide aussi, beaucoup plus rapide. Je pouvais passer par des endroits ou une voiture n’allait pas. Et surtout je n’étais pas entravée dans un habitacle. En moto, je pouvais sauter quand je le désirais sur ma proie, ou pour échapper à un ennemi d’ailleurs. C’était clairement bien plus pratique qu’une bagnole. Encore une fois il me proposait un verre. Certes Leygh m’avait donné mon début de soirée « pour m’amuser avec ces crétins d’humains » ; mais ce n’était pas pour autant que j’avais dérogé à mes obligations. Ecoute Samuel... Je te suis vraiment reconnaissante mais je te l’ai dit, je n’ai pas de place pour un homme dans ma vie. lui dis-je en me tournant vers lui et en le regardant dans les yeux pour qu’il comprenne bien ce que je lui indiquais. De plus, tu es l’un des clients de la boite donc raison de plus d’en rester là tu ne crois pas ? ajoutais-je pour bien insister sur le sujet mais je finis par soupirer et lui dire. Mais je te dois bien un verre. Ok pour un dernier mais ensuite il faut vraiment que je rentre. Ma sœur m’attend vraiment et je n’aime pas la laisser seule chez nous. Encore moins depuis qu’on sait ce qui se cache la nuit… Je frissonnais à cette idée, comme si les créatures surnaturelles me faisaient peur. Je jetais d’ailleurs plusieurs coups d’œil autour de nous alors que je savais très bien qu’il n’y avait que des humains dans les parages. Tu connais un endroit pas trop loin sympa ? Je t’avoue que je n’aime pas trop rester dehors la nuit.

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Je lâchais un léger rire en secouant la tête d’un côté puis de l’autre lorsqu’il évoqua ma chère collègue secrétaire. Freya était capable de coucher avec plusieurs hommes dans la même soirée, dans des cabines de toilettes, ou dans la rue. Elle avait une sorte de manque affectif à combler et elle le faisait avec tout ce qui possédait un pénis. Il n’y avait aucun doute quand on fait que Simen finissait par retrousser sa courte jupe avant la fin de la soirée, pour ne lui accorder ensuite aucun regard demain au travail. Elle n’était qu’un coup d’un soir, histoire de se vider les couilles et basta. Et bien sûr, Freya finirait par pleurer dans les wcs de la boite en marmonnant combien c’est un connard fini avant de se tapoter les joues et de se dire « tu es plus forte que ça ma belle. Tu es jeune, jolie, intéressante. Tous les hommes rêveraient de sortir avec toi »… Elle agissait ainsi à chaque lendemain de soirée, après avoir couché avec l’un des gars de la boite. Et à chaque fois, elle se réfugiait dans les toilettes de mon étage, vu que, étant la seule femme à cet étage, ils étaient toujours propres. Le problème c’est qu’avec mon ouï, j’entendais toujours tout et bordel, ça me tapait grave sur le système. Bref

J’indiquais à l’homme que j’étais en moto… Enfin à pied, mais d’habitude en moto. C’était tellement plus pratique, non seulement pour circuler et aller vite mais aussi pour me défendre en cas de problème. A mon sens c’était l’une des plus grandes inventions de l’homme pour le prédateurs tel que nous. Tu roules en voiture non ? Tu ne voudrais pas abimer tes beaux costars et tes belles paires de pompes. Ca ferait tâche à ton travail et ta gueule d’amour ne pourrait pas tout compenser. lui dis-je en lui lançant des boutades au passage. Ouais, vraiment, Samuel n’avait pas la tête, ni l’allure d’un gars qui pouvait conduire une deux roues. J’imaginais sans mal qu’il aimait son petit confort de voiture, et ne serais même pas étonnée qu’il est son propre chauffeur d’ailleurs. Ce serait bien son style ouais.

Je finis par lui indiquer que j’étais ok pour un dernier verre, mais qu’il n’y aurait rien de plus, en avançant la carte du travail et de la distance à avoir entre prestataire et client. Avec un peu de chance, il mordait à l’hameçon… ou pas. Son sourire et ses paroles en étaient la preuve. Je fis mine de lever les yeux au ciel de désolation, alors que la courbe de mes lèvres lui montraient bien que cela m’amusaient plus qu’autre chose finalement. Il s’était donné comme défi de m’avoir j’imagine, et moi de ne pas le laisser gagner. J’étais du genre assez forte à ce genre de jeu, alors que le meilleur gagne. J’évoquais les créatures surnat’ pour tester sa réaction et je ne fus pas déçue de sa réaction. Il ne faisait pas parti de ses gens réalistes qui avaient parfaitement conscience du danger que nous représentions pour eux. C’était grâce à ce genre d’attitude que nous restions dans les bonnes grâces des humaines, trop stupide pour se rappeler que dans la vidéo, c’était un vampire qui bouffait un humain et non un loup. Si cela se trouve… Tu es un fait un vampire… Et moi un louve-garous. Pour ce que nous en savons. Nous pourrions tous deux être des prédateurs sanguinaires ! lui dis-je en laissant échapper un léger rire, sur un ton léger. Là encore je voulais voir sa réaction et s’il se tendait légèrement à mes mots. Ce n’était ni un vampire, ni un loup. Mais peut-être était-il autre chose ? Et alors là, les choses seraient bien différentes.

Mon téléphone se mit à sonner au moment même ou il m’indiquait un bar qu’il venait de qualifier de sympas. Je lui fis un sourire d’excuse avant de décrocher, tout en m’éloignant légèrement. J’écoutais ce qu’avait à me dire l’un de mes gardes avant de soupir et d’indiquer que j’arrivais d’ici vingt minutes. L’un des humains de la maisonnée avait été surpris à écouter en porte et je devais déterminer s’il était ou non un espion. En attendant, je leur avais demandé de ne pas l’approcher et d’attendre mon arrivé. . Je suis désolée, il faut vraiment que je rentre. lui dis-je une mine un peu peinée. Je m’approchais de lui pour déposer un baiser sur sa joue et ajoutais à son oreille Merci pour tout… Et n’oublie pas ce fabuleux week-end que tu m’as promis.. Puis je lui fis un dernier signe de la main avant de m’engouffrer dans l’une des rues plus loin. Une fois hors de vue, je tournais dans une impasse pas éclairée et me servais de ma force pour me propulser sur les toits. J’avancerais plus vite dans les ombres de la nuit pour récupérer mon véhicule et rejoindre au plus tôt mon domaine.