15 Janvier 2018

Cela faisait une semaine que l’évènement était survenu. Le 9 Janvier, assez tôt le matin, alors que Leila se dirigeait à son travail, elle fut interceptée par des agents de sécurité. L’accès au bâtiment lui était tout bonnement refusé. La jeune femme ne comprenait pas vraiment le comportement des agents qui la connaissaient pourtant depuis le temps. Ils la reconnaissaient forcément. Le pire était qu’elle ne pouvait entrer mais ils n’acceptaient pas qu’elle reparte d’où elle venait pour autant. La pression montait petit à petit en elle ne comprenant pas la situation. Ils la laissèrent mijoter ainsi un bon quart d’heure avant que la brune ait enfin des explications. Leur département de recherche avait été cambriolé cette nuit. A la fois surprise et furieuse, Leila se demandait à quel point les dégâts étaient importants. Elle était loin d’imaginer qu’il n’y avait plus rien. La jeune femme s’énervait que très rarement, elle avait toujours une apparence calme et posée, le meilleur moyen de rester discrète en soit. Mais ce jour-là, il était clairement visible sur son visage qu’elle était remontée. Aussi, l’un des agents de sécurité préféra lui demander de le suivre afin de la conduire à sa patronne. Leila avait donc été mené à Jaana qu’elle avait été rassuré de voir entière et sans blessure quelconque. Sa chef lui avait alors expliqué que le département allait être fermé le temps qu’il y ait une enquête et qu’il soit rénové. La brune avait eu du mal à accepter ce chômage technique, des vacances forcées en somme. Le maintien de son salaire n’avait pas du tout été dans les préoccupations premières de la jeune femme. Elle était bien plus inquiète au sujet de ce qui avait été pris et surtout de ce qui était encore en possession du CNRB. Leila tomba de haut lorsque Jaana lui fit comprendre qu’il n’y avait plus rien. Tout leur travail depuis de nombreux mois avait été réduit à néant par de simples voleurs. Cette dernière supposition lui semblait bien bizarre. Comment quelqu’un avait-il pu être au courant de leur projet, des recherches menées au sein de cette unité ? Sa patronne avait l’air pensive. Quelles pouvaient être les répercussions si leur travail était révélé au grand jour ? Cela faisait environ un mois que tout le monde était au courant de l’existence des lycans et des vampires. Un projet d’une telle envergure ne pouvait être lancé en si peu de temps, même les personnes les plus basiques devaient s’en douter. Ne pas rendre public un évènement aussi important semblait difficile. Leila avait peu échangé avec Jaana. Sa bosse n’était pas forcément très causante avec elle. D’un autre côté, l’avantage était qu’elle lui avait rarement fait de remarque sur son travail si ce n’était jamais.

Aujourd’hui, après une semaine, Leila se rendait au CNRB après avoir été convoqué par sa chef. Elles allaient pouvoir accéder à l’intérieur du laboratoire afin de récupérer leurs affaires avant une fermeture pour un temps indéfini. Vêtue toute de noir, la brune était arrivée avec dix bonnes minutes d’avance. Elle observait les alentours se demandant si les personnes qui avaient vandalisées leur département traînées toujours dans les parages pour vérifier si elles n’avaient rien oublié. La jeune femme était rongée par ce qui était arrivé. Elle souhaitait par-dessus tout avancer sur le moyen de se défendre face à ces bêtes sauvages. Ce cambriolage leur faisait prendre un retard monstrueux. Elle espérait qu’elle aurait quelques réponses auprès de Jaana concernant leur situation actuelle. Outre le fait de reprendre n’importe quel travail ou de savoir s’ils seraient payés ou non, Leila voulait par-dessus tout avoir confirmation que leurs recherches reprendraient, et le plus tôt serait le mieux. Aussi la brune sortit de ses pensées lorsqu’elle aperçut sa patronne qui s’approchait d’elle. Elle attendit que cette dernière soit assez proche afin de lui adresser la parole :

Bonjour Jaana, comment allez-vous ?