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Talking with strangers

Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyMar 12 Sep - 18:55

Le 17 février 2018


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La musique résonnait contre les murs du loft. Du bruit. J’adorais ça. J’avais besoin d’ça pour tout m’sortir d’la tête. J’étais v’nu dans l’idée d’ranger un peu mon foutoir et j’avais fini avec une palette d’peinture et des pinceaux. J’avais d’abord dessiné Alek’ comme elle me l’avait d’mandé. Puis quand elle s’était endormie, ma toile s’était transformée. Elle s’était obscurcie d’elle-même, mon âme et mes sentiments guidant mes coups d’pinceaux frénétique. J’pourrais pas lui montrer l’résultat. Pas cela là en tout cas. J’comptais la r’dessiner sur une autre toile, entourait d’fleurs et dans une atmosphère plus légère. Pas question d’lui filer encore plus d’cauchemar ou d’lui rappeler c’qu’elle avait vécu. Elle avait pas b’soin ça en plus dans sa vie. J’comptais la montrer à personne d’ailleurs. Elle était trop sensible et m’rendait fou d’colère. D’rage même et d’désespoir aussi. Dans l’nuit noir, j’dessinais un croisant d’lune comme lors d’cette nuit où j’avais trouvé. J’avais pris l’point d’vu d’un d’ses poursuivants. L’visage d’Alek n’affichait qu’d’la détermination et cette rage d’vie qui la caractérisent, même si elle regardait ceux qui voulaient l’attraper. Sa robe blanche tranchait entre les arbres et la noirceur d’la nuit, même si elle était salie à plusieurs endroits. Au d’vans d’elle, j’avais dessiné son salut, cette rivière gelée dans laquelle elle avait plongée sans aucune hésitation, préférant mourir libre que d’continuer à vivre comme ça avait été l’cas depuis j’sais pas combien d’temps.

La musique s’arrêta quelques secondes avant d’la nouvelle piste ne s’lance mais c’la suffit à c’que j’entende les coups frappés à la porte. J’jetais un coup d’œil à la gosse, mais elle dormait toujours allongée sur l’canapé qu’j’avais poussé contre l’un des murs pour gagner d’la place. L’bruit n’l’avait pas empêché dormir, comme il m’empêchait pas d’peindre. Ca masquait nos sens, et c’était justement l’but. On craignait rien ici. J’hésitais un instant. Jay’ frappait jamais à la porte vu qu’il avait les clefs. Et Maëve m’aurait prév’nu si elle était d’passage, surtout qu’j’y avais dit qui était avec moi. Un voisin ? c’était peu probable. Qui alors ? Alors qu’la musique continuait d’beugler, j’m’approchais d’la porte. J’pris une grosse inspiration pour sentir qui s’trouvait d’vant ma porte et jurais en reconnaissant l’odeur. Bordel, elle foutait quoi ici ? J’répondais pas et attendais. Elle avait bien finir par s’barrer nan ? Une chanson passa, puis une seconde. Bordel. Elle avait surement du voir la lumière en s’pointant ici. Et elle comptait faire l’pied gru ici. Franchement ? Ca m’gavait là. Si j’avais pas répondu à son message c’était parce qu’j’voulais qu’on foute la paix. J’lui avais pourtant dis qu’j’avais des choses plus importantes à gérer, plus importantes qu’son expo, ou encore la fac pour laquelle j’étais malade d’ailleurs depuis une p’tit’ semaine. J’étais pas encore décidé si j’devais la quitter ou continuer. L’truc c’est qu’j’pouvais pas embarquer Alek avec moi. Et Bibi était pas toujours dispo pour prendre l’relais. Et c’était hors de question qu’j’la laisse. J’me sentais responsable d’elle bordel et j’pouvais pas l’abandonner.

J’lui rejetais un coup d’œil d’ailleurs et constatais avec soulag’ment qu’elle pionçait toujours. On était en plein milieu d’la journée mais vu les nuits qu’elle passait… Moi aussi j’avais bien b’soin d’une sieste d’ailleurs. J’étais crevé, mais au moins j’me sentais mieux qu’à mon arrivé. Ca m’faisait toujours du bien d’peindre. Mon tee-shirt, mon jean et ma chair étaient d’ailleurs tachés et j’imaginais sans mal que j’devais même en avoir dans les ch’veux et sur visage. Les risques du « métier ». J’poussais un soupir et finit par ouvrir la porte alors qu’la musique buglait toujours. J’me glissais dans l’entrebâillement et la fermer derrière moi pour pas qu’Alek s’réveille, ni qu’les voisins s’plaignent du boucan. Vous n’avez rien à faire ici. J’ai été clair quand j’vous ai communiqué cette adresse que c'était privé. J’suis occupé. Sauf votre respect j’pense que j'étais limpide en indiquant que j’suis pas dispo. dis-je sans préambule à l’humaine d’un ton assez tranchant. J’étais pas chaleureux car elle avait rien à foutre ici. C’était mon antre bordel. Et j’avais pas d’temps à perdre à l’écouter m’rabâcher les oreilles à propos d’son expo. Plus tard. Mais pas maintenant.
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Saara Nygård
Saara Nygård
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyVen 15 Sep - 19:20



Ezeÿel N. Sköell & Saara Nygård




8 février 2018

"D’accord, je vous laisse alors. À plus tard, Ezeÿel…" La communication se coupe. Fébrilement, Saara décolle l’appareil de son oreille. Ses mains tremblotent, non à cause du froid, mais à cause des montées d’angoisse qui continuent de l’agiter par vague. Elle regarde l’écran qui indique la durée de la conversation. À peine deux minutes… Elle est encore en flippe à cause de tout ce qui vient de se passer, mais elle devra se contenter de quelques mots balancés à la va-vite, parce qu’il est attendu par on-s’en-fiche-qui… Elle range son téléphone et se frictionne les bras. Elle peut rentrer chez elle maintenant qu’elle sait qu’il est sain et sauf. Elle était incapable de trop s’éloigner avant cela. Elle a pu se rassurer sur le sort de Brishen, l’ayant vu quitter les lieux avec un groupe, sauf qu’elle n’y a pas repéré Ezeÿel parmi eux. Évidemment, cela l’a angoissée. Elle a eu peur qu’il soit gravement blessé. N’ayant eu de réponses à ses appels et à ses sms, elle s’est fait un sang d’encre de tous les diables. C’est fou, les vives émotions qui l’ont ébranlée sans qu’elle puisse faire appel à sa raison. Et lui… Pourquoi ne peut-il pas lui accorder plus de deux minutes de conversation !? Il faut qu’il soit bouché pour ne pas entendre à sa voix nerveuse qu’elle a besoin de lui parler, de le voir et de pouvoir constater par elle-même qu’il va bien ! Bouché ou pas concerné... Le constat fait toujours aussi mal, mais voilà : elle compte si peu à ses yeux qu’il se moque bien qu’elle puisse s’inquiéter pour lui.


14 février 2018

Ça va de mal en pis ! Saara est encore secouée par la conférence de presse de la veille. À présent, tout doute est levé : les créatures surnaturelles existent et vivent parmi nous. Depuis plusieurs siècles d’après celui qui s’est présenté comme le représentant de la Meute de Valhöll… Une meute sous-entend qu’il y a plus d’un loup-garou dans les environs ! Il y a tant de révélations que c’est difficile de tout traiter et analyser. Il y a l’horreur des expérimentations douteuses au CNRB et des morceaux de main à moitié transformée d’enfant dans des entrepôts. Rien de s’imaginer ça, elle a des hauts le cœur. Il y a aussi le choc de l’explosion dans un repère de vampires qui a vu en périr des centaines. Mais ce n’est sans doute là qu’une poignée des vampires qui peuplent le pays. Le plus perturbant, c’est d’apprendre les suspicions et accusations sur des gens qu'elle connaît personnellement tels que l’adjoint au Maire ou la directrice du CNRB, Jaana Raulne.

Toutes ces nouvelles sont déjà beaucoup à encaisser, mais ça ne s’arrête pas pour autant. Ce matin, en parcourant le Fenrir déchainé, Saara a lu qu’un des nombreux incendies des ces derniers jours a causé la mort de la directrice du Zoo… Aslaug ! C’était sa seule connaissance à son arrivée à Valhöll et depuis plusieurs années qu’elles se connaissaient, Aslaug et elle ont consolidé une solide entente. Cette disparition abrupte lui donne à réfléchir sur le caractère éphémère de l’existence et l’effraye sur d’autres pertes à l’avenir… Pour ne rien arranger, les invités du vernissage qui devra se tenir le dernier week-end de ce mois commencent à se décommander, ne jugeant pas prudent de se déplacer et encore moins de passer la nuit en périphérie de la ville. La galeriste a investi tellement de temps dans les préparatifs de cet événement qu’elle ne peut pas être juste spectatrice de l’hémorragie. D’autant que cela lui fait peur de voir les choses s'effriter autour d’elle. C’est donc pendu au téléphone qu’elle a passé sa journée, argumentant sur la sécurité mise en place et sur l’évasion loin des préoccupations actuelles le temps d’une soirée. Pour certains clients, elle devra les rencontrer personnellement pour les convaincre. Ça va lui prendre beaucoup de temps, mais il faut ce qu’il faut pour le sauvetage de l’expo !

Lassée de sa journée, Saara pensait pouvoir souffler en début de soirée… C’est sans compter sur le coup de tonnerre du désistement d’Ezeÿel ! Et là, c’est juste trop. Elle réagit au quart de tour, en manquant clairement de recul. Elle n’a pas eu de ses nouvelles depuis les trois mots arrachés à suite de la bagarre au marché de Noël et il la recontacte pour la lâcher… mais il n’est pas sérieux !? Pendant une heure, elle le maudit et lui donne des noms d’oiseaux à lui siffler les oreilles. Sauf que maintenant, elle s’en veut. Elle ne lui a pas demandé ce qui l’occupe à ce point, ni si c’est grave. Non elle n’a pensé qu’à sa pomme ! Pourtant, elle sait qu’Ezeÿel est très sérieux concernant la peinture… ou pas !? Son téléphone vient d'emettre le bruit caractéristique d’un nouveau message… qu'après lecture, la laisse éberluée. Il s’en fiche de mettre un terme à leur collaboration ? Ça n’a pas d’importance, écrit-il !? Elle se mord la lèvre, mais la douleur l’apaise à peine. Il la pousse clairement à bout ! Et tout autre que lui, elle aurait envoyé paître à la seconde. Elle peut supporter les extravagances des artistes, tant que ces derniers considèrent leur art dans les sommets de leurs priorités ! Elle prend de longues minutes pour formuler une réponse qui calme le jeu…


17 février 2018

Malgré que Saara soit débordée à courir à gauche et à droite pour faire venir des gens au vernissage, elle a pris son après-midi et roule vers l’adresse de l’atelier d’Ezeÿel. Avant, elle était passée à la fac, mais on l’a renseigné sur l’absence maladie du jeune homme depuis une semaine. Si elle n’avait pas été colère, elle s’inquiéterait… Bon d’accord, elle s’inquiète forcément. Qu’est-ce qu’il a attrapé pour le clouer si longtemps ? Et pourquoi ne lui dit-il pas clairement qu’il est malade ? Elle fait un crochet dans un supermarché pour acheter de quoi faire un potage. Arrivée devant la porte du loft, elle frappe en priant pour le trouver ici. Pas de réponse. Où peut-elle le chercher maintenant ? Elle pose son sac de courses par terre et sort son téléphone pour tenter de l’appeler. Une dame qui promène son chien la salue alors. "Vous venez voir le petit jeune ?" Un peu étonnée, Saara lui répond avec un sourire mécanique qui n’encourage pas à lui tenir la jambe : "En effet, mais dommage pour moi, il n’est pas là." Son interlocutrice s’en étonne et l’informe qu’il lui semblait l’avoir aperçu entrer avec une fille… *C’est bon là… je vais me le massacrer !* Saara ne peut s’empêcher d’avoir un bref sourire à cette idée, même si elle est clairement en boule contre son crétin de frère. Elle n’a eu aucun signe de vie depuis trois jours. Elle lui a pourtant envoyé un sms qui appelait une réponse réconciliatrice, si ce n’est des propositions de dates pour une rencontre. Et qu’il ne lui fasse pas croire qu’il n’a même pas cinq minutes pour y répondre durant ces trois derniers jours, puisque manifestement il a le temps de prendre du bon temps.

La dame poursuit sa promenade. Saara se remet à tambouriner de plus belle sur la porte. Ça a du bon, car cela la défoule et la réchauffe en même temps. Alors qu’elle marque une pause pour reprendre son souffle, la porte s’entrebâille accompagnée d’un bruit assourdissant, qui se tait lorsqu’Ezeÿel referme la porte derrière lui. Pendant une petit minute, elle lui laisse le bénéfice du doute et se dit qu’il n’a pas dû l’entendre frapper avec la musique à fond, mais dès qu’il s’adresse à elle… Elle ne répond pas tout de suite et le fixe. Elle remarque la peinture sur lui... C’est quoi l’histoire, il a trouvé une autre galerie où exposer ? Elle tourne la tête un moment, parce qu’à le regarder trop longtemps, ça l’énerve. "Bonjour. J’ai connu mieux, mais ça va. Merci d’avoir demandé. Et vous ?", énonce-t-elle sur le même ton froid que lui. "Je vois, je n’ai même plus le droit à ce minimum de politesse.", constate-elle avec amertume. "Bien sûr vous êtes occupé, malade ou je ne sais pas quelle autre salade vous racontez." Elle regarde son sac de courses et elle a méchamment envie de shooter dedans… à défaut de pouvoir mettre un coup de pied dans la jambe de ce lâcheur. "Vous faites fort pour qu’on arrête, mais ça ne marche pas comme ça. Je ne vais pas vous faciliter la tâche." Ce genre de déboires arrivent, c’est jeu des affaires, mais s’agissant d’Ezeÿel, elle se sent tellement trahie. "Je ne romprai pas mon engagement avec vous, alors dites-le moi franchement, que vous ne voulez plus rien avoir à faire avec moi." Elle le regarde droit dans les yeux. Elle ne pensait pas terminer ainsi avec lui, mais s’il ne l’estime même pas sur le plan professionnel, le semblant de lien qu’elle a cru tisser avec lui n’existe que dans sa tête. "Allez dépêchez-vous ! Il ne faudrait pas la faire attendre." Ça fait un peu jalouse sur les bords, alors qu'en vérité, elle est tellement irrécupérable qu'elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter qu'il attrape véritablement froid en t-shirt par ces températures glaciales.

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyLun 18 Sep - 18:28

Le 17 février 2018


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Si la p’tite se réveillait alors qu’elle me prenait la tête, j’la tuais. Si elle paniquait à cause de mon absence dû au fait qu’Saara était sur mon palier, j’la tuais. Alek était ma priorité d’puis qu’j’avais trouvé son corps mouillé sur l’bord d’la rivière gelée. Elle aurait été humaine, elle en s’rait morte. Un autre enfant loup s’rait surement mort lui aussi. Mais pas elle. Elle avait cette rage de vivre en elle et j’f’rais tout pour que pu rien n’lui arrive. Elle m’avait accordé sa confiance dès qu’elle avait un œil alors qu’j’la transportais dans mes bras vers notre domaine. Elle m’connaissait pas, mais elle m’faisait confiance. Et j’la trahirais pas. Jamais. J’préférais mourir plutôt qu’ça arrive, plutôt d’la décevoir.

Saara tirait trop sur la corde. J’l’appréciais et j’la respectais mais elle allait trop loin. Elle avait rien à faire ici. J’pouvais comprendre qu’elle soit emmerdée pour son expo, mais c’était son expo, c’était à elle de régler ça. Et c’était pas comme si ma présence était indispensable non plus. Elle aurait mes toiles qui étaient d’ailleurs déjà fini dans le loft. Elles étaient emballées et s’raient livrées d’main. Jay’ s’occuperait d’les filer au transporteur, transporteur qu’j’payais d’ma poche. J’avais pris mes responsabilités d’mon côté, mais ça lui suffisait pas vu qu’elle s’était pointée ici, sur mon territoire. Et j’étais énervé très énervé et trop crevé pour faire preuve d’patience. Alors j’envoyais bouler et pas d’manière très sympa mais j’m’en tapais. J’voulais qu’elle s’casse d’ici et qu’elle m’laisse retourner auprès d’Alek. Elle déversa à son tour sa colère, mais elle m’atteignait pas. J’ricanais quand elle m’indiqua d’me dépêcher pour pas la faire attendre. Alors comme ça elle m’avait espionné hein ? J’avançais d’un pas et l’acculais dans son espace vital. J’avais pas voulu en arriver jusque là mais elle m’laissait pas l’choix. Zeÿ, soit un bon garçon. Range tes griffes et recule d’un pas. ça ça v’nait pas d’moi mais mon frangin qui venait d’débarquer. J’lui lançais un regard colérique mais il n’fit qu’arquer un sourcil et croiser les bras sans m’lâcher du regard. Au jeu d’la dominance il était plus fort bien sûr et j’baissais les yeux en reculant d’un pas. Il s’avança et vint fourrager mes ch’veux comme il adorait d’l’faire. Il fit un vague signe d’tête pour saluer l’humaine avant d’me dire Madame Nygård… J’viens chercher Alek. J’tournais d’nouveau la tête vers lui arrêtant d’regarder mes pieds. Elle dort. Ca peut pas attendre ? Il lâcha un léger rire avant d’me dire doucement C’est Seb qui m’envoie. J’hésitais un instant avant d’décider de pas m’pousser d’la porte. dire Zeÿ… Grogna-t-il légèrement pensant qu’j’désobéissais à notre Ulfric. Elle va paniquer si c’est toi qu’la réveille. J’m’en occupe. Tu peux m’attendre là deux minutes ? lui dis-je en soupirant avant d’ouvrir la porte. Mon frère grimaça en entendant l’vacarme d’la musique assourdissante. Sans l’éteindre ’j’l’allais droit vers Alek. J’posais ma main sur sa joue, avant d’la soulever légèrement pour la réveiller. Elle ouvrit ses yeux encore ensommeillés. J’déposais un léger baiser sur son front avant d’la prendre dans mes bras. Puis j’allais éteindre la musique, et entendit Jayden soupirait d’soulagement  avant d’dire à Saara Me demander pas comment il arrive à peindre avec un vacarme pareil je saurais pas vous répondre. Faites pas attention à sa mauvaise humeur, il est ronchon depuis quelques jours. J’revenais vers eux et dit à mon frère J’suis pas ronchon. c’qui l’fit éclater d’rire. Il fourragea d’nouveau mes cheveux avant de sourire à Alek qui était encore accrochée à moitié endormie dans mes bras, la tête sur mes épaules Ma puce ? Jayden est venu t’chercher. Sebastian veut t’voir. Je veux rester avec toi. Je soupirais et la serrais un peu plus contre moi avant d’la poser à contre cœur. J’me mis à sa hauteur pour la r’garder droit dans les yeux. Tu te rappelles de c’dont on a parlé hier ? Elle m’fit un signe affirmatif d’la tête en s’mordillant la bouche. Elle j’ta un rapide coup d’œil à la femme avant d’aller prendre la main d’mon frère. J’me relevais et d’un regard j’demandais à mon frère d’prendre soin d’elle. Il rit avant d’emmêler d’nouveau mes cheveux. T’inquiète pas Frangin, elle craint rien avec moi. Aleksandra, on y va tu viens ? Madame Nygård… il salua d’un signe d’tête l’humaine avant d’tourner les talons avec la louve qui s’r’tourna vers moi quelque fois. Arrivé à la porte il s’arrêta c’pendant pour lui dire en la regardant droit dans les yeux  Ah au fait madame Nygård. Vous êtes son agent alors je compte sur vous pour l’obliger à respecter votre contrat et de pas lâcher la peinture. Nous savons tous les deux qu’il est trop doué pour tout laisser tomber. Et Zeÿ soit plus poli ou tu auras à faire à moi. Il m’fit un vague signe d’la main avant d’partir pour d’bon cette fois. J’soupirais à la fois d’colère et d’lassitude avant d’me tourner vers l’humaine. Faites pas attention à lui. Il semblerait qu’soit libre maintenant. Après vous… lui dis-je en désignant la porte.

Une fois qu’elle fut entrée, j’la conduisais jusqu’au canap’. J’repliais la couverture dans un coin pour qu’elle puisse s’y asseoir. J’récupérais mon matériel d’peinture et rebouchais les tubes. Puis j’allais vers l’ilot centrale d’la cuisine ouverte pour ouvrir d’robinet et boucher l’évier. J’laissais retomber mes pinceaux et ma palette dans l’fond et profitais d’l’eau pour m’laver les mains et les avant-bras. Ce petit lapse de temps m’permit d’reprendre totalement l’contrôle. J’aimais pas du tout cette situation. Saara n’avait rien à faire ici. La toile d’Alek était trop exposée au regard. Et elle était pas là. L’truc qui m’rassurait c’est qu’elle craignait rien avec Jayden. Il avait toute ma confiance et j’savais que rien lui arriverait avec lui. J’arrêtais l’eau, récupérais un torchon puis m’rapprochais d’lhumaine en face d’moi. J’raconte pas d’salade quand j’dis que j’suis occupé. lui dis-je sans préambule. Et arrêtez d’tout prendre contre vous. J’suis occupé et j’peux pas v’nir à votre expo mais les toiles sont prêtes. L’transporteur viendra vous les apporter d’main matin. Et ouais, j’veux rompre notre engagement. J’comptais vous l’annoncer la s’maine prochaine mais puisque vous étiez si pressés d’savoir... finis-je par lui dire droit dans les yeux, l’plus sérieux du monde. Jay était contre. Il voulait pas non plus qu’j’quitte la fac car il était certain qu’j’allais l’regretter mais j’partageais pas son avis. J’étais jeune bordel, j’aurais tout l’temps reprendre dans un an, deux ou trois ans même. Jusqu’à ce qu'’tout aille mieux et qu’Alek craigne plus rien.

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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyMer 20 Sep - 13:33



Des flocons sont abondamment tombés un peu plus tôt. Sur le gazon, là où aucun pas ne s’est encore enfoncé, on peut admirer une étendue immaculée de neige qui ne peut qu’apaiser les âmes. Aucune des deux têtes blondes n’y est sensible, cependant. Inflexible, Ezeÿel ne donne même pas l’impression de ressentir le froid vif, voire mordant, de cette journée d’hiver. Quant à Saara, les émotions colère, angoisse et chagrin se livrent bataille en elle, la tiraillant avec frénésie. Malgré qu’elle l’y pousse, elle ne veut pas tout arrêter avec Ezeÿel. Mais c’est devenu si difficile de donner le change, alors qu’il n’a de cesse de la tenir à distance. En plus, elle doit encaisser tout d’un coup qu’il n’accorde aucune importance à poursuivre l’exposition de ses toiles dans sa galerie… De petit coup de canif en petit coup de canif, son cœur commence à saigner abondamment !

Pour couronner la scène qu’elle lui fait, elle a envie de taper du pied sur ce palier où elle n’est pas la bienvenue. Histoire de bien montrer son exaspération, et peut-être aussi de l’évacuer un peu. Sauf qu’après avoir déversé sa colère, elle regrette déjà ce débordement. Elle devrait mieux contrôler ses émotions. Qui voudrait d’une sœur hystérique ? C’est embrouille et compagnie ! Elle s’applique fort à recouvrer son sang-froid, alors qu’il ne répond rien. Juste un ricanement, qui la transperce autant que le regard hostile qu’il lui jette en s’avançant d’un pas vers elle. Il se montre intimidant pour l’incliner à déguerpir. Elle devrait ressentir de la peur à son encontre, et pourtant, ce qui la fait peur en cet instant, c’est de l’entendre couper les ponts avec elle.

Une voix dans le dos de Saara la fait légèrement sursauter. La jeune femme marque un quart de tour et découvre le lieutenant Sköell. Elle perçoit alors chez ce dernier quelque chose de chaleureux qui la réconforte. Émanant de lui, c’est à la fois étrange et inattendu. Habituellement, la présence du policier la contrarie et l’agace, même si elle ne le manifeste pas ouvertement. Il mentionne venir chercher un certain « Alek ». Aux répliques d’Ezeÿel, elle déduit qu’Alek est en fait une femme… spéciale pour lui. Il est attentionné et protecteur comme elle sait qu’il peut l’être parfois. Machinalement, sa main gauche glisse le long de son bras droit. Restée seule avec le lieutenant Sköell sur le palier, elle ne lui fait pas pour autant la conversation. Rien d’inaccoutumé à cela. Elle ne l’apprécie pas beaucoup, et elle pense que la réciproque est vraie. Contre toute attente, le policier partage une information qui l’éclaire un peu sur l’attitude de leur frère. Elle esquisse presque un sourire de connivence à l’égard du lieutenant, mais déjà son attention se porte sur la prénommée Alek dans les bras d’Ezeÿel. C’est flagrant qu’un lien fort unit ces deux-là. De même qu’il transparaît dans les yeux de la petite fille qu’elle a traversé une épreuve... Se mettant en retrait, Saara les observe simplement. Les trois sont naturels ensemble. Elle éprouve de l’attendrissement et une pointe d’envie, car ils lui donnent l’image d’une famille soudée.

Le policier prend congé. Cette fois, la galeriste répond de sa voix douce mais encore un peu éraillée : "Au revoir lieutenant Sköell." Pensive, elle regarde l’homme et la jeune fille s’éloigner et atteindre une voiture. Son regard s’intensifie, lorsque ce dernier rencontre celui du lieutenant Sköell qui s’est retourné pour lui adresser une dernière requête. Un autre jour, un autre moment, à une autre rencontre entre eux, elle se serait sentie attaquée. Mais là, des larmes lui picotent les yeux. Même si elle lui garde bon nombre de griefs, au fond, elle sait qu’il a à cœur autant qu’elle les intérêts de leur frère. Le merci au bord des lèvres de Saara ne sort finalement pas, mais il lui semble que, dans leur regard, ils se sont toutefois compris…

*Au contraire, il mérite toute mon attention, sinon ma reconnaissance*, a-t-elle envie de rétorquer en suivant la voiture tourner au coin de la rue, car Jayden Sköell vient de lui offrir une main tendue pour la sortir de l’impasse dans laquelle elle se sentait embourber jusqu’au cou. Elle n’amorce pas tout de suite un mouvement quand Ezeÿel l’invite à rentrer sans grand enthousiasme, et pour ne pas dire tout ronchon ! Elle ramasse son sac de courses et passe le pas de la porte avant qu’il ne change d’avis. Elle sent qu’elle empiète son espace et le connaissant, il doit moyennement apprécier. Elle n’est pas des plus à l’aise non plus, n’étant pas du genre à taper l’incruste. Elle le suit jusqu’où il décide de l’emmener. Elle s’assied sur le canapé, posant son sac à ses pieds. Le silence entre eux est chargé, mais elle ne le rompt pas, essayant de se faire oublier le temps qu’il range ses affaires. Pour apprendre de petites choses sur lui, elle porte son regard sur ce qui l’entoure et qui lui appartient. Il y a peu d’objets de déco ; le loft est entièrement destiné à servir d’atelier. Il était en train de peindre de toute évidence. Tiens d'ailleurs, elle remarque la toile... qui ne représente pas ce qu’elle s’était imaginé en le croyant en charmante compagnie. Son cœur accélère sensiblement, alors qu’elle est happée par la terreur et la force qui se dégagent des traits de cette frêle jeune fille en fuite. Elle se serait levée pour s’approcher, mais il lui faut le temps d’assimiler toutes les premières impressions qu’éveille la peinture. Par endroits, on décèle des coups de pinceau impulsifs qui révèlent la forte émotion qui agitait le peintre. Le travail est brut, imparfait, mais cette toile est criante d’émotion !

Le bruit de l’eau qui coule s’arrête. À ce signal, Saara se détache de l’objet de sa contemplation pour respecter la pudeur de l’artiste. Elle baisse les yeux sur ses mains qu’elle entortille comme si elle a froid. Elle n’aurait pas dû voir cette toile. C’est trop tôt pour qu’elle y soit autorisée, si elle l’est un jour. Ce qu’Ezeÿel a cherché à représenter le hante en ce moment précis. Ce n’est pas une blessure du passé, même si cela y fait écho... Il s’adresse à elle. Elle ne relève pas tout de suite les yeux, mais quand elle le fait une question lui brûle les lèvres : qu’est-il arrivé à Alek ? Elle ne peut pas la poser, cela ne la regarde pas… Pourquoi se sent-elle néanmoins concernée par cette fille qu’elle a à peine entrevue ? Elle ne sait pas trop elle-même, mais ça n’a rien à voir avec de la curiosité déplacée. Il y a quelque chose de touchant chez cette jeune fille que Saara ne s’explique pas totalement.

"Ce sont vos œuvres qui seront exposées. C’est plus votre exposition que la mienne.", le corrige-t-elle doucement. Elle veut s’excuser de l’avoir accusé à tort, mais il ne lui en laisse pas vraiment la possibilité. Il lui dit ne pas tout prendre contre elle. Elle se mordille momentanément la lèvre inférieure. Il ne faut pas qu’elle prenne tout contre elle ?! Facile à dire quand on ne se rend pas compte qu’on se fiche de laisser tomber sa propre sœur ! Elle le regarde un moment. Comme elle, il a les mêmes yeux que la femme qui les a mis au monde. "L’autre jour, vous m’avez demandé de vous faire confiance. Pour soigner mon bleu, vous vous en souvenez ?" Il a beau se montrer détaché ou la repousser, tant qu’elle n’y voit pas au fond de ses yeux la froide indifférence de leur génitrice, elle ne pense pas pouvoir le lâcher. "C’est à présent à mon tour. Ezeÿel, faites-moi confiance pour vous aider dans vos choix professionnels. Ne décidez pas de votre avenir dans votre coin. Je peux vous conseiller, je suis aussi là pour ça et de plus, j’ai envie de le faire. Laissez-moi une chance d’entendre et de comprendre qu’on a besoin de vous, que vous êtes occupé ailleurs. Pour cela, ayez de la patience avec moi ! Je ne peux pas deviner vos préoccupations si vous ne me les dites qu’à demi-mot." Elle détourne le regard de lui et grimace un sourire d’excuse. "Pour cette fois, je reconnais tout de même avoir mal géré avec vous. Les événements qui se passent en ce moment m’inquiètent et m’angoissent sur l’avenir. Des gens disparaissent brusquement, d’autres couvrent des choses horribles. Je me suis accrochée à l’expo, et à vous, mais les choses ne vont pas aller en s’arrangeant, je dois savoir y faire face." Seule. Elle se met debout. "Vous avez l’air exténué, vous devriez dormir un peu. Je vais vous laisser, nous discuterons la semaine prochaine. Mais sachez déjà que je ne jette pas l’éponge avec vous. Et ne vous fiez pas à mon caractère accommodant, je serai plus butée que vous sur ce sujet." Elle pose son regard sur son sac et propose déjà convaincu du refus : "A la fac, on m'a dit que vous étiez malade, j’ai apporté des ingrédients pour un potage.. Avant de partir, je peux vite cuisiner.. Vous aurez peut-être faim à votre réveil, ou plus tard, ça se réchauffe facilement et comme vous n’avez pas pu venir à mon dîner avec les autres l’autre fois...", tente-t-elle d'argumenter au cas il croirait qu’elle va trop loin avec lui, eh bien non, elle a aussi nourrir les autres étudiants qu’elle expose.

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyMer 20 Sep - 16:32

Le 17 février 2018


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J’restais debout face à l’humaine. Il n’y avait pas d’autres endroits où s’assoir et j’avais pas envie d’être à côté d’elle. J’me sentais déjà assez oppressé par sa simple présence dans mon atelier. Personne ne foutait les pieds ici en dehors d’Jay et d’Maëve. Et encore il y v’nait jamais, conscients que c’est mon antre, mon r’fuge. Ils ont jamais essayé d’voir toutes les toiles que j’pouvais sortir, comprenant qu’j’avais besoin d’cette intimité les concernant. Au moins n’essayait-elle pas d’aller fur’ter à droit à gauche. Elle avait pas non plus j’ter un coup d’œil à la toile qu’j’étais en train d’peindre avant qu’elle arrive. Cette histoire appart’nait à Aleksandra et uniquement à elle. De la même manière que des toiles n’concernaient qu’moi et uniquement moi. J’pouvais en partager avec Saara, mais j’le faisais jamais avec celles qui étaient les plus profondes, les plus intimes. J’en filais certains qui l’étaient un peu ouais, mais j’livrais pas toute mon âme à l’intérieur. Hors d’question d’laisser quelqu’un lire en moi à travers mes œuvres. Certains trucs étaient encore trop douloureux pour qu’j’le fasse… Comme la toile concernant l’incident avec Jay, bien cachée au fond d’mon atelier et dans laquelle j’venais m’plonger d’temps à autre.

J’soupire quand elle m’dit que l’expo m’concerne bien plus qu’elle. Elle a tort mais parl’menter sur l’sujet ne servirait à rien alors j’répondais rien. Elle enchaine en d’mandant d’lui faire confiance et j’dus retenir un rire amer. Faire confiance hein ? Hors d’question. J’avais d’bonne raison d’pas l’faire et ça allait pas changer aujourd’hui. Mes décisions j’les prenais d’puis longtemps tout seul. J’pouvais en parler avec Jay et Maeve ouais, mais pour autant c’était pas pour ça qu’les écouterais. Mon frère voulait pas qu’j’range mes pinceaux. J’le comprenais. Il avait lutté pour qu’le géniteur accepte que j’m’inscrive à la fac. Et j’allais m’prendre des réflexions dans la tronche en arrêtant. Sans doute m’dirait-il que j’suis un incapable, un fainéant ou j’sais pas quoi d’autres. Mais  qu’importe. J’f’rais comme d’hab, comme si ça m’coulait dessus sans m’atteindre. La sécurité d’Alek, émotionnelle comme physique était plus important qu’tout l’reste.

J’continue d’écouter l’humaine et soupirais d’frustration d’l’entendre aller dans l’sens d’mon frère et n’pas vouloir m’lâcher la grappe concernant ma décision. Elle mettait sans doute ça sur ma fatigue qu’était visible mais elle s’trompait. C’était pas pour moi bordel qu’j’faisais ça, mais pour quelqu’un d’meilleur. Après tout c’qu’elle avait subi, Alek méritait d’être la priorité d’quelqu’un, et qu’on pense d’abord à elle. Elle méritait d’avoir cette chance là, cette chance qu’j’avais pas eu avant qu’Jay soit assez fort pour aller contre notre Père. Elle avait déjà assez subi. J’en rajout’rais pas une couche. Vous faire confiance hein ? lui répondis-je doucement avant d’me mettre à faire les cents pas dans la pièce. Vous êtes talentueuse dans votre domaine et j’ai confiance en votre expertise et votre sens commerciale. Pour l’reste, non. Et en effet, Jay’ a indiqué à ma faculté qu’j’étais malade parc’qu’il espérait que j’y r’tournais et qu’il voulait pas qu’on m’fasse des problèmes pour absentéisme. lui dis-je en m’arrêtant et en la r’gardant droit dans les yeux. Puis j’ajoutais. J’vous remercie d’votre proposition mais j’dois la décliner. Vous êtes mon agent. J’respecte votre travail et j’ai du respect pour vous. Cela suffit pour une collaboration. Mais la réciproque n’est pas vraie sur l’second point puisqu’vous êtes venue ici alors qu’vous avez indiqué qu’j’étais occupé. Même devant la porte, vous m’avez clairement fait savoir qu’vous pensiez qu’j’vous mentais. Vous vous imaginiez quoi? Qu'j'vous plantais pour une femme hein? N'mentez pas Saara, nous savons tous les deux qu'c'est l'cas. J'pensais pas qu'vous étiez du genre à écouter les ragots, colportés par les autres j'imagine. J’serrais les poings un instant avant d’me forçait à n’pas laisser la colère m’habiter d’nouveau. Alek n’s’était pas réveillée seule. Elle n’avait pas paniqué du coup. Elle n’craignait rien. J’devais concentrer la d’sus et pas sur c’qui aurait pu arriver. Quand à c'qu'elle pensait moi, du jug'ment qu'elle avait sur ma vie, c'était pas mon problème. Qu'elle écoute donc Gaïa et les autres j'm'en foutais. J'sais qui j'suis, c'est l'plus important. J’soupirais avant d’me passer la main dans les cheveux puis r’mis à faire les cents pas. Ecoutez Saara. J’apprécie votre professionnalisme, mais j’suis pas un grand artiste. J'suis pas non plus l'plus brillant étudiant ou peintre avec qui vous bossez ou pouvez bosser. Vous aurez aucun mal à m’remplacer alors pourquoi vous acharner ? Surtout qu'l’opinion qu’vous avez d’moi qui est très révélatrice. Vous êtes l’genre d’personne a surement pas aimer congédier les autres. Là vous avez pas à l’faire puisque j’ai décidé, moi, d’arrêter. J’vous les dis, j’ai des choses plus importantes à gérer. J’arrêtais pour la r’garder d’nouveau droit dans les yeux et finis par lui dire Vous n’savez pas qui j’suis vraiment. Vous n’avez pas envie d’travailler avec moi dans l’fond. Qu’avez-vous dis à c’propos la dernière fois ? Ah oui ça y est « effroyable ». Non vous n’voulez pas être affiliés à un monstre dont on n’sait pas qui s’ra sa prochaine victime. Ne l’avez-vous justement pas déjà été ? N’vous ais-je pas déjà fais du mal ? Vous n’avez pas à vous préoccuper d’moi. Mettez fin à mon contrat et restons en là. J’prenais un risque mais il était calculé. Vu c’qu’elle pensait des êtres comme moi, j’savais qu’c’la lui ferait lâcher prise totalement. J’m’attendais même à c’qu’elle parte en courant d’l’antre du loup. Et qu’elle aille donc décliner mon identité si l’envie l’en prenait. On n’la croirait pas et j’le nierais. Jay’ étouff’rait l’affaire et si yavait besoin il lui f’ra tellement la vie qu’elle partira d’Vallhöl. J’le désirais pas, mais si nous d’vions en arriver là, on hésit’ra pas. J’m’en foutais  d’moi, mais pas question d’bousiller la couverture d’mon frère, ni d’mon père d’ailleurs. J’avais beau lui en vouloir, il méritait pas ça. Aucun des miens l’méritait.

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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyMer 4 Oct - 18:12



Il fait meilleur à l’intérieur, même si la jeune femme ne se sent pas tant réchauffée. Aussi n’enlève-t-elle pas son manteau, qu’elle déboutonne néanmoins pour l’entrebâiller. Elle ne s’éternisera pas, l’attitude de l’hôte n’encourage guère à prendre ses aises. Pendant qu’il range des affaires et se lave les mains, elle patiente sur le canapé où il l’a conduite. Sans bouger de sa place, son regard se promène dans la pièce jusqu’à découvrir dans le reflet d’une glace une bonne partie de la peinture sur laquelle il devait travailler quelque instant plus tôt… Un sauvage mix d’émotions avive Saara. L’air autour de la blonde se crible de points d’interrogation. Qui est donc cette Alek ? Que lui est-il arrivé ? Qui la menace ? En quoi Ezeÿel est-il impliqué ? Dans la tourmente actuelle, il lui vient forcément des conjectures liées aux créatures surnaturelles… Le bruit de l’eau qui coule faiblit, puis se coupe. Elle étouffe dans l’œuf ses hypothèses, ayant assez d’intuition pour pressentir que la scène décrit un mystère sur lequel elle n’est pas admise à s’interroger.

Ezeÿel revient vers elle et remet une couche sur son intention d’arrêter d’exposer dans sa galerie. Si elle était restée dans les mêmes dispositions qu’en arrivant, elle se serait fâchée. Elle aurait trouvé obtus de la part de l’étudiant de mettre un terme à l’opportunité d’être si avantageusement exposé. Sauf que, maintenant, elle pressent quelque chose d’étrange lié à Alek et de plus, elle est frappée par les traits tirés d’Ezeÿel. Nul doute qu’il doit gérer un moment compliqué. Elle lui demande de lui faire confiance et lui fait aussi savoir qu’il peut la consulter avant de prendre des décisions qui impactent son avenir professionnel. Elle n’a pas eu la possibilité d’être un soutien par le passé, elle aimerait pouvoir l’être à présent. Toutefois, aujourd’hui n’est pas un jour propice pour entamer une discussion. Il semble fermé, peut-être agacé, et surtout lassé; bref, pas dans de bonnes dispositions.

Elle se relève, mais suspend son départ pour le suivre du regard en train de tourner dans la pièce. Ce n’est pas seulement la galerie qu’il compte mettre entre parenthèses, mais la fac aussi, au risque de perdre son année. Elle se mord la lèvre inférieure sans répondre, alors qu’il relève à quel point elle l’a mal jugé. C’est vrai, elle a complètement psychoté. Forcément ! C’est tout elle, d’être facilement assaillie de doutes, et le mur de silence auquel elle a eu droit n’a pas aidé à les repousser. "Au fond, je sais bien que vous êtes sérieux avec la peinture, mais vous me confiez si peu, ce n’est pas simple pour vous comprendre…", commence-t-elle à s’expliquer, mais déjà il retourne dans sa spirale des cent pas. "Vous avez l’envergure pour devenir plus tard un peintre à part, je crois en vous…", bredouille-t-elle peut-être trop doucement. Il possède un potentiel enviable, cependant, le seul talent ne suffit pas toujours pour percer de son vivant. Pourquoi s’acharne-t-elle, l’interroge-t-il ensuite. Elle serre les lèvres pour ne pas lui rétorquer de but en blanc qu’à lui seul, il est sa famille. Devrait-elle tout lui dire maintenant ? Elle en a envie, ne serait-ce que pour enfin avoir le droit de vouloir faire partie de sa vie. Mais sa crainte d’un indifférent accueil à son aveu retient la vérité d’éclater. Puis dans un mouvement de vive protestation, elle fait non de la tête. Il se trompe sur toute la ligne ! Elle l’estime véritablement en tant qu’artiste et en tant que personne, même si d’accord, sa manie pour le doute a fait des siennes et elle s’est imaginé les choses de travers. Il pense qu’elle est frileuse quand il s’agit de se séparer d’un poids mort. Ce n’est pas le cas, même s’il est vrai qu’elle n’a pas encore cassé de contrat. Le mérite à son œil artistique qui connaît zéro raté jusqu’ici !

Sous le regard d’Ezeÿel, la perplexité brouille de plus en plus les traits de Saara. Pourquoi dit-il qu’elle ne sait pas qui il est ? La dernière fois, quoi ? Si leur conversation passée lui revient peu à peu en mémoire, elle ne voit pas trop où il veut en venir... Effroyable ? Peut-être a-t-elle dit ça à propos de l’homme-loup, et alors ?… affiliée à un monstresa prochaine victime… Les yeux de la galeriste reflètent l’incompréhension, quel est le sens de tout ce qu’Ezeÿel raconte ?! Pourquoi de façon absurde, semble-il s’associer au loup-garou… "… Ezz-zeÿel… non.. vous… non… Qu’est-ce que-que... vous me dites… ?!", balbutie-t-elle d’une voix étranglée, alors qu’elle redoute de le comprendre. Fait-il partie d’un de ces loups qui menacent de tuer des humains sans état d’âme !? Son propre frère serait un loup-garou !!? Il peut donc aussi se transformer en bête féroce comme celui de la vidéo… mais comment, c’est possible ??! Se serait-il fait mordre ? Quand ? Est-ce cette agression qui a meurtri son âme ?… Non, hélas, elle ne peut pas se voiler la face. Si elle se rappelle bien leurs échanges passés, il n’a jamais manifesté une position négative à l'égard des loups-garous. Et puis, il y a la bagarre au marché de Noël où il a pris part avec une hargne qui s’explique à présent ; il s’est senti personnellement insulté. Elle se prend la tête dans ses mains, et ses doigts se crispent dans ses cheveux. ".. Oh mon dieu !" Sa respiration devient plus profonde à mesure que les battements de son cœur cognent par à-coups. "Mais mon dieu… c’est pas vrai… Ezeÿel…", ne peut-elle que proférer avec un désarroi perceptible. Bon sang, elle n’est pas préparée à gérer ça ! Elle ne sait pas ce qu’elle devrait ressentir, et encore moins ce qu’elle ressent en ce moment. Trop de choses tournent dans sa tête. S’il est avec les loups, il doit éprouver colère et rancœur envers la race humaine. Les voilà donc dans deux camps hostiles ? Doit-elle se sentir inquiétée, menacée ou en danger? Elle fait un pas en arrière et bute sitôt contre le canapé. Machinalement, sa tête se tourne du côté de la porte. Doit-elle essayer de déguerpir ? Quelle chance aura-t-elle d’atteindre la sortie face à un loup véloce à ses trousses ?

Elle lâche sa chevelure et ses bras tombent ballant le long de son corps. Incapable d’articuler quoi que ce soit, ses mains nouent nerveusement des pans de son manteau. Ça ne va pas bien dans sa tête ! Elle est à la merci d’un loup qui peut la déchiqueter à tout moment, et pourtant, elle hésite à tourner les talons pour décamper sans demander son reste. Elle le regarde. Même dotée d’une bonne intuition, on peut beaucoup se méprendre sur les gens, sauf que c’est d’Ezeÿel dont il s’agit… Elle le revoit venir la chercher dans le café, se préoccuper de son bleu et encore là, un peu plus tôt, avec cette fillette dans les bras… Non, il ne mentait pas sur ce qu’il est dans ces instants-là. "… Je ne vous connais pas.. aussi bien que je le voudrais, mais… mais vous ne correspondez en rien à l'idée que je me fais d'un... monstre." Sa voix est chevrotante. Même si elle a foi en leur lien indicible, il y a tant de choses qui la dépassent, et qui peuvent amener quelqu’un de bien à agir de façon qui ne lui ressemble pas. D’autant qu’avant les récents événements, peu importe loup-garou ou vampire, elle percevait toutes les créatures surnaturelles comme effrayantes et elle ne s’en est pas cachée. La révélation d’Ezeÿel n’est sans doute pas une marque de confiance, alors quelles peuvent être ses intentions à son encontre? "Pourquoi.. me dévoiler ça.. je pourrais vous signaler…"

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyDim 8 Oct - 22:23

Le 17 février 2018


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J’m’étais pas trompé au sujet d’Saara. Ou du moins pas concernant la réaction qu’elle aurait. J’le savais dès qu’les mots avaient quitté ma bouche. Et j’me rendais compte qu’inconsciemment, j’avais espéré qu’elle m’détromperait ; qu’elle aurait pas c’mouv’ment d’recul qui était clairement d’la peur et du dégoût. J’pouvais l’voir, l’sentir aussi. Elle était comme tous ses connards. Elle vallait pas mieux qu’eux. Et j’avais été con d’espérer autre chose d’sa part. J’pouvais compter qu’sur moi-même, sur Maëve et Jay’. Tous les mots d’la femme étaient qu’foutaises. Elle connaissait pas. Elle s’était imaginée une version idéalisée d’moi ou j’sais pas quel autre connerie. Et c’était c’artiste qu’elle voulait exposer. Pas un loup, pas un monstre.

J’lâchais un rire amer. Sa respiration s’était fais même haletante. J’n’étais qu’un monstre à ses yeux, une bête effroyable comme elle l’avait si bien dit la dernière fois. Et sa négation fut d’l’coup d’grâce. J’aurais jamais du m’laisser convaincre par Jay d’signer avec elle. Elle m’méritait pas. Et j’avais pu aucun scrupule à la laisser tomber désormais. Qu’elle m’attaque en justice, j’m’en foutais. Et j’avais pas d’b’soin d’elle pour vendre mes tableaux. J’trouvais quelqu’un d’autre l’jour où j’reprendrais. Et pour son expo ? Elle pouvait aller s’faire foutre. C’était hors d’question qu’elle n’voit ni n’touche à c’que j’avais produit avec mes mains et mon âme. Qu’elle me foute la paix et qu’elle s’casse d’mon existence.

J’étais d’nouveau en colère et j’détestais ça. Car ça voulait dire qu’ca m’faisait quelque chose qu’elle réagisse ainsi. J’aurais dû m’en foutre. J’avais pas été assez prudent et j’m’étais un peu attaché à elle. J’avais final’ment pas si bien appris qu’ça les l’çons mon paternel. Pourtant plus d’une fois il avait essayé d’m’apprendre à faire confiance à personne, à croire en personne d’autres qu’moi-même. Quel con. Ouais, j’étais qu’un con fini. La femme essaye d’se rattraper, sans doute d’peur qu’la bouffe ou j’sais pas quoi. C’la fait qu’m’arracher d’nouveau un rire amer. Et alors qu’elle m’dit qu’elle pourrait m’dénoncer, là,  c’est l’coup grâce. J’explose. M’dénoncer ? Comme si j’étais un connard d’criminel ? Ou une bête d’foire ? Vous savez quoi ? Allez-vous faire foutre Saara. Dégagez d’chez moi. Et envoyez-moi vos avocats ou les flics, j’m’en tape comme de la première gonzesse qu’j’ai sauté. Cassez vous d’chez moi et votre expo, vous pouvez vous la foutre ou j’pense. Mais si vous m’voyez pas c’que j’veux dire, j’peux vous faire un dessin si vous préférez. Lui criais-je dessus avant d’avancer d’un pas vers elle le regard colérique et les poings fermés. Dégagez maintenant ou j’vous bouffe. Vous avez suivi les infos. Vous savez qu’j’s’rais dans mon bon droit car vous êtes sur MON territoire. Si vous croyez qu’j’aurais des remords à vous tuer, vous vous faites des films. Vous s’rez ni la première ni la dernière. Vous n'êtes qu'une humaine, autant dire vous n'êtes rien. Et j'me contrefous d'vous faire du mal. j'aurais aucun remord. Alors dégagez d’chez moi avant qu'il m'pousse des crocs… Et si vous v’nez à m’croiser en ville, changez d’trottoir. J’s’rais pas aussi clément la prochaine fois. Et sans un mot d’plus, j’quittais la pièce pour aller dans la salle d’bain en claquant la porte derrière moi. J’frappais d’toutes mes forces dans l’miroir. Une fois, puis deux. Au troisième fois il vola complètement aux éclats et s’écrasa sur m’lavabo, et sur l’sol. J’m’étais entaillé les phalanges mais j’m’en foutais. J’secouais ma main pour virer les morceaux avant d’débarrasser d’mes chaussures que j’balançais dans la cabine d’douche, suivi par mon jean, mes chaussettes et mon calbut’. Puis sans attendre une s’conde d’plus, j’laissais mon loup prendre l’d’ssus. J’tombais à terre dans un cri d’douleur alors d’mon corps se ployait, se brisais pour mieux s’reconstruire. C’était douloureux, mais ma colère rendait l’tout plus rapide. Mes mains et mes pieds s’transformèrent en pattes. Ma peau s’recouvrit d’un épais pelage marron clair et foncé, noir, gris et blanc. Mon nez d’vient un museau et mes oreilles s’agrandirent à m’sure qu’ma bouche d’v’nait une énorme mâchoire rempli d’crocs acérés. Ma respiration était hall’tante mais déjà j’me sentais mieux. j’me redressais pour m’ébouriffer une pr’mière fois puis une s’conde fois, chassant les derniers fourmill’ments d’ma transformation. J’avais envie d’chasser mais j’pouvais pas l’faire en ville. J’mang’rais plus tard, quand Jay viendra m’chercher. Il avait l’don pour savoir quand j’avais b’soin d’lui et l’fait qu’j’rejoigne pas dans l’heure Alex l’mettrait sur la piste. En attendant j’léchais mes pattes avant pour les nettoyer d’mon sang, allongé sur l’parquet.


HJ : je te laisse voir si tu clôtures ou non notre rp, selon si Saara est partie ou est restée !

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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyDim 15 Oct - 14:50



Ezeÿel a lâché une bombe. Saara est ébranlée, et le mot est faible. Elle ne conçoit pas tout à fait la réalité de ce qu’il laisse entendre sur sa véritable nature. Lui, une créature surnaturelle ? Un homme-loup à l’image de la bête dans la vidéo ? Tant qu’il dément, que lui importe que ça soit une mauvaise blague ou un test… même si elle y échoue lamentablement. Si vous aviez parié qu’il en serait autrement, vous vous fourriez le doigt dans l’œil ! La jeune femme n’a jamais prétendu avoir un fond d’héroïsme. Elle se sait apeurée par tout ce qui sape son sentiment de sécurité. À l’instar des morts-vivants buveurs de sang, les loups-garous l’effraient. Tuer n’a pas l’air d’une grande affaire pour eux; c’est sans ciller que le porte-parole a menacé de s’en prendre à des innocents. Elle se prend la tête. Elle n’a pas peur d’Ezeÿel, c’est son frère, sauf qu’il s’avère aussi un loup, et les loups-garous appliquent la loi du talion aux humains… donc sacré bazar dans son cœur ! De plus, son cerveau plante à concilier en un seul être son petit frère et l’animal à crocs. Dans ce désordre de sentiments, elle ne sait plus ce qu’elle est supposée éprouver, et encore moins ce qu’elle est supposée faire. Même si elle campe sur place, à l’intérieur, elle est agitée, nerveuse, inquiète. Il n’y a plus seulement eux dans la pièce, mais tout le passif, les ressentiments et les défiances de leurs camps respectifs, et qu’ils représentent malgré eux. La jeune femme recule non pour s’éloigner de son frère, mais par incertitude sur ce que la rébellion des loups change dans la conduite d’Ezeÿel. La tension dans la pièce appelle l’instinct d’évasion de Saara. Son regard se porte vers la porte d’entrée. Le désir est grand de fuir le loup, mais elle ne peut se résoudre à abandonner son frère… Que doit-elle choisir : la confiance ou la méfiance ?

Ses doigts crispés froissent le tissu qu’ils emprisonnent. Ezeÿel n’y met pas du sien pour plaider sa cause. Il la laisse gérer comme si c’est facile, banal comme nouvelle à encaisser. Pour elle, c’est un choc. Que des créatures surnaturelles existent, c’était déjà un gros morceau à avaler. Que ces derniers vivent incognito parmi les humains, c’est assez difficile à s’imaginer. Mais que son propre frère est l’un d’eux… arrgnnn !!! Que va-t-elle décider ? Elle devrait partir… Pourquoi ne part-elle pas ? Elle le regarde et ce n’est décidément pas l’image d’un monstre qu’il lui renvoie. Elle lui en fait part, mais sa voix donne à croire à une conviction branlante. Elle ne comprend pas ce qui l’a poussé à cette révélation. Du moins, elle ne comprend pas ce qu’il veut provoquer chez elle. La sachant craintive des créatures sanguinaires, c’est prendre insouciamment un risque… à moins évidemment qu’il prévoie de la faire taire à jamais. L’hypothèse n’a rien de rassurant, pourtant, elle ne peut pas dire que cela l’alarme. Elle n’y croit pas. Appelez cela de l’inconscience, mais elle a foi en leur lien, même si Ezeÿel en ignore tout. Est-ce alors une marque de confiance qu’à sa façon impénétrable, il communique ?! Pour en savoir plus sur les intentions de ce dernier, elle lui indique qu’elle pourrait le reporter aux autorités… Le regard noir avec lequel il la fixait s’embrase. Ce n’est plus seulement un ricanement qui éclate, mais une rage incandescente, et entièrement dirigée vers elle qui se tient devant lui.

Tout en fureur, il s’avance d’un pas. Elle ne bronche pas, déjà contre un obstacle. Elle s’applique si fort à ne pas pleurer que la seule émotion qu’elle se sent capable de manifester est aussi de la colère. Tout le visage de la blonde se crispe. Elle serre les dents. *Pourquoi cherches-tu toujours à me repousser, alors que j’ai à cœur tes intérêts !!?* Plus en colère que jamais, il a pris une voix plus grondante qu’avant. Mais il ne la berne pour autant. Elle sait ce que cela signifie. Il veut l’effrayer, la chasser à distance, et en général il y arrive. Sa faiblesse l’incline à se carapater et laisse tomber au lieu d’aller à la confrontation. *Mais, cette fois, je ne marche pas, Ezeÿel.* Elle sursaute lorsqu’il lui hurle de dégager. Des larmes qu’elle essaie de refouler, lui brouillent la vision. Il lui crie dessus qu’il peut la tuer sans remords, qu’elle n’est rien pour lui. Elle est traversée de tremblement. À travers sa vision embuée, elle sent le souffle d’un brusque mouvement fouetter son visage. Elle se penche sur le côté et sa main s’abaisse pour s’enfoncer à tâtons dans l’assise derrière elle. D’un coup, elle se laisse tomber dans le canapé, tandis qu’une porte claque bruyamment. Ne pouvant plus se contenir, elle éclate en sanglots. Plutôt émotive, elle est sujette aux chagrins passagers, mais là elle pleure vraiment toutes les larmes de son corps. Les mots lui ont fait mal, l’ont blessée… même si elle n’y donne aucun crédit. Quoiqu’il la menace, elle est encore bien vivante. On ne prétend pas se ficher de tuer quelqu’un pour le laisser partir indemne avec un secret risqué. Et non, elle ne se fait pas des films. Elle a bien entendu la sincérité dans la colère d’Ezeÿel, cependant, c’est la fêlure que celle-ci dissimule qu’elle choisit d’écouter. En pleure, elle se lève et se rend d’un pas chancelant vers l’évier. Une de ses mains agrippe le rebord, tandis que l’autre tourne maladroitement le robinet. Elle se fige. Qu’est-ce que c’était, ce bruit ? Son flot de larmes se calment peu à peu, elle essuie ses yeux et se tourne vers la porte close de la salle de bain. Ça avait l’air d’être un son de verre brisé. Elle a encore quelques larmes qui lui coulent sur les joues. Elle déroule plusieurs papiers d’essuie-tout et s’y mouche dedans, puis les jette dans la poubelle. Elle passe ses mains sous l’eau et mouille son visage. Elle prend encore du papier pour tamponner son visage. Elle s’en moque, mais son maquillage waterproof semble avoir bien tenu.

Un peu remise, elle va à la porte de la salle de bain. Sa main s’appose doucement contre la porte. Avant de parler, elle prend son temps pour affermir sa voix. "Je ne sais pas où j’en suis.. C’est tellement au-delà de tout ce que j’aurais pu imaginer de toi…" Elle attend silencieusement une réaction, se disant qu’il pourrait au moins convenir que tout ça est énorme. "Je vais partir maintenant.. mais je ne dirai rien à personne, je te le promets… J’espère que tu peux encore me croire…" A nouveau, elle attend une réponse… Est-il encore trop fâché pour lui parler ? Il a pourtant tout déversé avant, ça aurait dû le clamer un peu. Et puis ce bruit de verre cassé, ne s’est-il pas aussi défouler sur une glace ? "… Ezeÿel ?" Sa main glisse sur la poignée. Comme se cogner à n’importe quoi lui arrive tout le temps, elle commence à s’inquiéter que lui aussi se soit malencontreusement assommé d’une façon ou d’une autre. "Je vais entrer, d’accord… ?" Elle baisse la poignée et pousse lentement la porte. Elle voit dans la cabine de douche un tas des vêtements. Puis le miroir cassé. Elle baisse les yeux, croyant trouver un corps inanimé à ses pieds… "Oh… désolée ! Je ne savais que tu étais en…" Quoi donc ? Elle peut le dire, en loup ! Aussitôt, elle referme brusquement la porte. Tout devient tellement réel… et c’est complètement dingue ! *Je fais quoi maintenant ?!* Ce fut bref, mais elle a vu le rouge du sang. Ezeÿel est blessé… à savoir qui il est ? Un loup ? Son frère ? Il sera toujours les deux en fait…

D’un geste rapide, elle ôte son manteau et le pose sur un meuble sans se préoccuper qu’il puisse glisser au sol. Elle compte dans sa tête jusqu’à trois et sa main abaisse à nouveau la poignée. Elle regarde l’animal devant elle… Mon dieu, il est vraiment grand ! Elle ne peut pas s’imaginer qu’il s’agit d’un chiot. "Je ne vais pas te mentir, j’ai peur… Tu as déjà un sale caractère en temps normal, je ne sais pas ce que ça donne quand tu es comme ça.", tente-t-elle la plaisanterie, même si elle n’en mène pas large. Elle regarde le loup dans les yeux, est-ce bizarre si elle a l’impression de reconnaître un peu Ezeÿel ? *Non bien sûr puisque c’est lui ! Imprime !* "Tu ne me sautes pas à la gorge hein, je vais approcher…" Elle croit percevoir quelque chose agacé dans l’attitude du loup. "C’est légitime que je demande après ce que tu m’as balancé tout à l’heure.", proteste-t-elle tout en commençant à se baisser pour aller observer la patte qui saigne. "Pour quelqu’un qui dit pouvoir me faire du mal sans remords, tu préfères quand même te blesser toi-même.", remarque-t-elle avec un petit sourire. Bon d’accord, elle passe pour une barge à converser avec un loup, mais c’est assez agréable d’avoir l’impression de parler à Ezeÿel et de ne pas être contredite !

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyMer 18 Oct - 21:45

Le 17 février 2018


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En italique le loup de Zeÿ.

J e lèche le sang qui orne mes pattes. La plaie est déjà refermée, mais le liquide colle à mes poils et tire dessus. Cela n’est pas agréable et j’aime mon confort. Mes oreilles sont tendus et grandes ouvertes. J’entends les pas, les bruits bizarres de l’humaine. Elle n’a toujours pas quitté mon territoire et cela ne me plait pas. Nous lui avons pourtant fait savoir que nous ne voulions plus d’elle chez nous. Elle sent bon. Et elle est gentille. Mais elle nous a énervés… Déçu et vexé aussi. Elle est comme tous les autres. Elles pensent que nous sommes un monstre alors que nous n’avons jamais goûté à la chair des siens. Nous avons toujours défendu son espèce. Elle est aussi ingrate que les autres finalement. Elle nous faisait pourtant du bien. Elle vendait nos Passions et elle semblait comprendre. Peu importe. Désormais elle est notre ennemi. Nous lui avons clairement signifié.

 E lle parle derrière la porte comme si elle avait ce droit là. Elle a de la chance qu’un morceau de bois nous sépare. Elle continue de parler encore et encore avant d’ouvrir. Je ne relève pas les yeux, pas tout de suite. J’attends qu’elle s’enfuie en courant pour pouvoir la pourchasser. Pas pour la manger non mais pour lui faire peur et lui faire comprendre. Son cœur s’agite et s’emballe. Son corps sent mauvais et pue la terreur. Pathétique. Ce n’est qu’une créature pathétique. Nous nous sommes trompés sur elle, lourdement.  Elle bat en retraite en nous voyant rapide comme un lapin. Je me lève et m’étire les pattes alors qu’elle revient. Elle fait l’erreur de me regarder et mes babines se retroussent. Je commence à grogner pour l’avertir. Je suis patient parce que Nous l’aimons bien quelque part et parce que nous ne cèderons pas à l’appel de sa chair. Nous ne sommes pas un montre quoi qu’elle en pense. Nos dents se font plus visibles alors qu’elle nous ordonne de ne pas l’attaquer. Nous ne recevons aucun ordre ne venant pas de notre Ulfric. Aucun. D’ailleurs il a senti notre état. Nous avons senti son aura nous envahir un instant, nous rassurer avant de s’éclipser tout aussi rapidement. Nous savons que bientôt notre frère viendrait. Et peut-être aussi Notre Petite. Son image détourne un peu nos pensées. Elle est notre plus grand trésor et notre plus grand fardeau aussi. Nous donnerions notre vie pour elle.

 L’humaine parle de nouveau et c’est trop. Nous bondissons et notre mâchoire claque à quelques centimètres de son visage. Si nous ne nous contrôlions pas aussi bien, nous aurions déchiqueté sa chaire. Nous retroussons les babines sans nous préoccuper de la bave qui dégouline sur elle. Puis nous nous écartons pour aller jusque dans le salon. Nous venions une fois de plus de l’avertir et nous espérions qu’elle comprendrait cette fois. Nos griffes font du bruit sur le sol en parquet et cela nous pose problème. Elles ne peuvent pas s’accrocher et nous sommes bien stables. Nous nous notions de changer cela bientôt au cas où. Enfin si nous décidions de garder ce lopin de territoire.

 Plusieurs odeurs nous attirent alors que nous arrivons dans la pièce, notre regard tombe sur la Vulnérabilité de Notre Petite. Nous tirons le plaid du canapé et l’amenons jusqu’au chevalet. D’un coup de tête nous le faisons tomber en arrière avec la toile qui ne s’abime pas dans la manœuvre – un vrai exploit. Puis nous recouvrons Sa Vulnérabilité avec le linge. Puis nos pattes nous amènent vers un sac posé à terre. Ca sent la nourriture et nous avons faim après cette transformation. Nous avions déjà faim avant d’ailleurs. Nous fourrons notre museau dans l’ouverture et notre tête disparait dans le sac pour humer tout ce qui s’y trouve. Ca sent bon mais c’est cru. Et en dehors de la viande fraichement chassé, nous ne mangeons par cru. Nous nous écartons non sans regret en lâchons un léger soupir de frustration, autant concernant la nourriture que la présence de l’humaine qui décidément, ne veut pas nous écouter. A croire qu’elle désire vraiment qu’on la mordre même si elle nous a demandé de pas le faire. Et nous détestons l’idée qu’elle s’imagine avoir raison et qu’elle puisse penser que nous ne sommes pas dangereux. Si Notre Petite avait été là, nous l’aurions attaqué. Là elle n’était pas un danger pour nous. Seulement un agacement. Peut-être qu’en urinant sur ses affaires elle détalerait comme un lapin ? Miam c’est bon le lapin même si la biche c’est meilleure. C'est pas comme la volaile. La volaile ça a plein de plumes qui chatouillent notre museau et qui se mettent entre nos dents. C'est désagréable. Alors que le gibier on peut le manger directement et s'en repaitre avec joie.


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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyVen 3 Nov - 20:40



Faisant fi de l’air ombrageux du loup, Saara s’abaisse pour s’accroupir en face de celui qui grogne et exhibe sa belle brochette de canines. *Je crains rien, je suis avec mon frère*, se répète-t-elle pour désamorcer la crainte qui monte en elle. Sans quitter des yeux son interlocuteur, elle parle, histoire de ramener à son esprit la forme humaine d’Ezeÿel. Elle ne se fait pas encore à la nature surnaturelle de ce dernier, mais elle a bon espoir qu’un jour prochain, l’idée deviendra naturelle… si un arrêt cardiaque ne l’achève pas entre temps ! Sans crier gare, le prédateur se précipite au-devant d’elle et entrechoque ses crocs si près de sa face qu’elle sent le souffle de son haleine. Le silence qui suit lui paraît assourdissant, tant le claquement continue de résonner dans ses oreilles pour se déformer en bruit d’os écrabouillés. Bien qu’elle sente un liquide tiède goutter sur son menton, puis couler dans son cou, elle n’ose aucun mouvement. Pétrifiée… La bête finit par s’éloigner. Les jambes en coton, elle s’effondre au sol, et plaque ses deux mains sur son palpitant qui a clairement manqué de lâcher. *La trouille, bord- sang Ezeyël !!!* Elle ferme les yeux, se remettant difficilement de sa frayeur. Et ça ne va pas ! Plus qu’en présence de quiconque, elle a envie de se sentir en sureté avec Ezeÿel. Il n’a rien demandé, n’empêche qu’il le veuille ou non, il tient une place à part dans son cœur. Ce n’est pas gagné, mais elle va devoir apprendre à dépasser la peur sur sa part bestiale, et l’incertitude sur ce qu’il faut pour qu’il parvienne à la maîtriser, et de surcroît ce qui peut l’inciter à la déchaîner sur quelqu’un.

Au fracas d’un objet qui tombe à terre, elle rouvre les yeux et tourne la tête pour voir le lupin tirer sur une couverture. Le soin qu’il porte à recouvrir une toile de peinture ne colle pas avec sa démonstration de bestialité d’il y a quelque instant. Elle s’attarde sur les variations de couleurs qui composent son pelage. Elle n’aurait pas cru les loups discernables les uns des autres. Pourtant, il lui semble qu’elle serait capable de reconnaître Ezeÿel parmi d’autres congénères ; sous ses deux formes, il a les yeux de leur génitrice. Alors qu’elle aperçoit par endroits des poils barbouillés, ses mains glissent au sol. Elle revoit la peinture dans les cheveux blonds de son frère, et cette image l’aide à regagner ses esprits… *Je ne te regardais pas !* Aussitôt, elle braque droit devant elle avant qu’il ne s’imagine à tort être observé comme une bête curieuse.

C’est sur une trace de sang maculant le carrelage que ses iris se plantent. À la différence de Brishen, Maëve et d’autres, elle ne lui a été d’aucune utilité durant la mêlée du marché de Noël. Elle appartient à ces êtres faibles, qu’on se coltine comme un fardeau plus qu’autre chose. Même pour prodiguer des soins, elle ne sait pas s’y prendre correctement. Qu’est-ce qu’elle pourrait apporter qu’il n’obtiendrait pas par ailleurs et en mille fois mieux ? Même pour la peinture, il ne manque pas de talent pour être remarqué dans le futur, qu’il soit représenté ou non par sa galerie... Au fond, ne s’accroche-t-elle pas à lui pour son seul bien à elle ?... *NoooON ressaisis-toi* A être en vrac, elle va s’engluer dans le vague à l'âme, alors que c’est justement si elle ripe dans les failles de sa confiance en elle qu’elle ne se fera pas sa place !

Un bruit de froissement lui donne à penser qu’Ezeÿel piétine le sac de courses. Elle y voit une nouvelle injonction à ce qu’elle débarrasse le plancher. Elle prend appui sur le parquet pour se remettre debout. Elle s'autorise quelques bonnes minutes pour ordonner ses pensées... Puis elle se décale pour avoir le loup bien dans son champ de vision, mais ne se rapproche pas de lui. "… Je suis désolée, je t’ai vite et mal jugé.. Je me suis arrêtée sur les apparences.. Ton art est important pour moi..." Et lui plus encore, mais une telle sincérité serait sans doute déplacée. Déjà qu’elle a basculé dans le tutoiement... ce qui est justifiable dans cet échange. Avec de sa bave dans le cou, ils ont passé un certain cap de proximité. Elle passe le revers de sa main pour tamponner. Mais c’est en partie séché ou imbibé par le col de son chemisier. "… Tu l’as bien sûr perçu, le loup qui fait partie de toi ne m’inspire pas une sympathie spontanée.." Elle comprend qu’il en éprouve de la colère. N’ayant pas aimé l’entendre la déposséder de son identité pour la réduire à juste une humaine, elle imagine ce que ses réactions de défiance qui le borne à juste une créature sauvage ont de blessant. "Si je ne te vois pas comme un monstre, je t’ai certainement regardé comme une menace. Et encore maintenant... Mais tu m’as vraiment fait peur avant, alors ne recommence pas sinon… je vais pleurer, et c’est un spectacle franchement pitoyable.", espère-t-elle le dissuader d’un nouveau bond avec cette menace d’une crise de pleurnicherie très inconfortable. Et tant pis si elle paraît une petite chose méprisable, elle combat avec les armes dont elle dispose. Avec prudence, elle s’avance vers le canapé pour récupérer son sac à main. "Je vais partir maintenant. Mais ça ne signifie pas qu’on n’aura plus affaire l’un à l’autre. Tu peux me rejeter, tu peux me détester, mais tu ne peux pas me forcer à ressentir pareil si je ne le veux pas." Elle a perdu assez de gens auxquels elle tenait, Ezeÿel n’en fera pas partie.

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptyDim 12 Nov - 19:24

Le 17 février 2018


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En italique le loup de Zeÿ.

Nous sommes sur nos quatre pas quand l’humaine arrive dans la pièce. Elle nous observe mais ne sent plus trop la peur. A croire qu’elle est complètement sotte. Nous sommes un danger pour elle. Nous sommes un prédateur qui pouvons la broyer entre nos crocs et mes griffes. Au moins elle ne s’approche pas de nous. Elle a compris la moitié de notre leçon. Après tout elle appartient à une espèce bête et pas si intelligente que cela en plus. Si elle l’était, elle n’adulerait pas les suceurs de sang. Et elle ne nuirait pas aux nôtres qui l’ont toujours protégé. Elle ne tuerait pas non plus les membres de sa propre meute, pas par orgueil et jalousie. Ils sont bien trop bêtes pour prendre soin des leurs. Oui, stupides humains, stupide espèce. Ils avaient beaucoup de chance que nous ne soyons pas de simples animaux sinon nous les aurions tous tués depuis bien longtemps. Et elle avait beaucoup de chance elle aussi. Elle sentait meilleur que les autres humains à mon odorat et mon autre moi appréciait qui elle était même si elle, elle était aussi stupide que les autres de son espèce.

Elle finit par se mettre à parler. Nous relevons la tête vers elle et nous la regardons. Elle s’excuse et reconnaît qu’elle est sotte. Elle ne ment pas quand elle dit qu’elle aime ce que mon autre moi fait. Ca le calme et l’aide autant que la traque, la chasse, et le fait de se nourrir du sang chaud d’animaux. L’humaine passe sa main sur sa peau et parle de nous comme si nous étions différents alors que nous ne formions qu’un seul et même être. Mon autre moi et moi-même sommes un, indivisible. L’un sans l’autre, nous ne sommes pas. Nous montrons nos dents quand elle dit qu’elle nous voit comme une menace. Nous le sommes, une menace. Nous pourrions la tuer facilement. Nous nous approchions d’elle de quelques pas avant de nous asseoir sur notre arrière-train sans la quitter du regard alors qu’elle nous indique que si nous lui faisions encore peur elle pleurerait. Faible. Elle est faible, mais nous le savions déjà. Nous l’avions déjà aidé avant. Elle se met à marcher jusqu’à notre canapé pour récupérer ce qui sert de sac aux femmes, ce bout de tissu fourré de plein de trucs souvent inutile. Nous la regardons faire sans bouger autre chose que notre tête, notre regard suivant ses mouvements. Nous ricanons quand elle indique qu’elle ne veut pas nous laisser tranquille. Elle est bien trop faible pour nous combattre. Nous sommes déterminés, bien plus qu’elle l’est, bien plus qu’elle ne le pense. Ce qu’elle veut n’a aucune importance. Et pour lui faire comprendre, nous décidons de lui tourner le dos et de nous allonger sur le sol, la tête reposée sur nos pattes avant, les yeux fermés. Nos oreilles restent à l’affut bien sûr, comme tous nos autres sens d’ailleurs. Nous lui faisons savoir que nous ne nous intéressons pas à son opinion et que nous ne la considérons pas comme étant une menace. Pour autant, nous ne sommes pas bête nous et nous restons sur nos gardes. Nous le sommes toujours de toute manière. Nous appris à l’être, à parer à tout danger, qu’il soit dirigé contre nous ou contre l’un des nôtres d’ailleurs.


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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: Talking with strangers   Talking with strangers EmptySam 9 Déc - 17:52



L’hostilité affichée du jeune loup malmène le sentiment de sécurité, si primordial aux yeux de Saara. Elle a beau se raccrocher à l’intime conviction qu’aucun monstre n’est tapi dans les tréfonds de l’âme d’Ezeÿel, n’empêche que sa démonstration d’assaut l’a glacée de peur ! En un éclair, elle s’est vu broyer, déchiqueter et finir en lambeaux. Déjà qu’elle est une vraie froussarde, forcément la faire pressentir une mort aussi peu douce, ça la secoue, et pas qu’un peu ! D’ailleurs, le choc fut tel qu’elle s’était sentie vouloir se dérober à cette moitié de lui avec laquelle elle ne sait pas sur quel pied danser. Si elle ne cède pas à l’instinct de fuir comme face à n’importe quelle bête, c’est qu’envers et contre tout, il incarne sa famille, et avec ses deux parents décédés, le seul frère qu’elle aura.

Elle récupère rapidement son sac et les courses. Elle sent le regard du loup-garou l’accompagner et peser sur elle. Sa nature surnaturelle ne le rend coupable d’aucun crime, pourtant, les battements angoissés de son cœur sont sous un contrôle branlant. Elle essaie de ne pas montrer plus de faiblesse dans ses paroles. Son frère est tellement impétueux et sans compromission qu’il sanctionne sans patience les tiraillements de ses sentiments en bataille. Elle n’arrive pas à lui en vouloir pour ça ; elle s’énerve aussi elle-même à se carapater au lieu de faire front. Elle annonce son départ, même si ça lui coûte de le quitter sur une dispute. Persévérer ne fera qu’empirer les choses. Pour le moment, il s’est muré derrière des défenses que son manque de force et de courage ne lui permet pas de franchir. Avant de lâcher à nouveau une question ou une parole malheureuse, il lui faut partir d’ici, remettre bon ordre dans ses pensées en pagaille et tenter de réunir en un seul être les deux formes d’Ezeÿel.

Le loup se tourne sur lui-même pour lui faire dos, puis s’allonge comme pour une sieste. Lui signifie-t-il qu’il en a marre d’elle ? Elle l’observe. Jusqu’à lors elle s’était figuré que les créatures surnaturelles étaient des mutants nés dans les éprouvettes d’apprentis sorciers, seulement satisfaites dans un bain de violence et de sang. Ezeÿel lui peint une autre vision. C’est étrange comme il peut lui paraître redoutable la minute d’avant et attendrissant là maintenant. Elle marche lentement vers le coin où il est posé. Même si garder pour elle leur lien de parenté lui pèse plus que jamais, elle ne peut pas encore le lui dire. Ça lui déplaît de l’admettre, mais, en dépit de tout ce qu’elle croit pouvoir reprocher à Jayden Sköell, celui-ci peut au moins revendiquer d’avoir la carrure d’un grand frère sur qui on peut compter. *Tandis que moi poufff je ne donne pas franchement confiance pour un coup de main en cas de pétrin* Tout soudain, elle réalise qu’elle est arrivée assez près du loup. Elle se stoppe une seconde. Il ne remue pas, semblant tout paisible. Elle aimerait pouvoir se rassurer sur la possibilité d’une réconciliation par un contact affectueux entre eux, même si c'est juste un effleurement... Elle n’ose rien au final. L’angoisse des crocs contre son visage se rappelle à son bon souvenir. Elle dévie alors sa trajectoire pour aller ramasser son manteau.

La porte claque derrière la jeune femme. Le froid mordant lui fait ressentir les températures hivernales jusqu’à dans les entrailles. Machinalement, elle se frictionne le bras seulement recouvert par le délicat tissu de son chemisier. À la voir grelottante sous le porche, on peut croire qu’elle a été jetée dehors. Il n’en est rien de tel ! Elle a pris la tangente de son propre chef. Son manteau ne quitte pas son bras pour l’emmitoufler, alors qu’elle est gelée de la tête aux pieds… Mais quel bien fou de savoir sans détour ce qu’elle ressent ! Elle traverse la route pour atteindre sa voiture. Elle s’y engouffre. Elle allume le moteur et en se contorsionnant dans l’habitacle, enfile enfin son manteau, puis prend plusieurs minutes pour se réchauffer. Ça ne serait pas prudent de conduire en tremblant de froid. Son regard se porte sur la maison d’où elle vient de sortir. Elle n’aurait rien gagné en prolongeant l’entrevue, cependant, se résoudre au départ lui a été difficile, ce qui la fait réaliser combien ancré en elle est l’attachement qu’elle a développé pour Ezeyël. Elle démarre sa voiture. Quoi qu'elle ne sache pas exactement ce qu'implique d'avoir un frère loup-garou, elle va essayer de composer avec, de cela elle en est certaine !

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