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[Livre I] En attendant mieux

Saara Nygård
Saara Nygård
"Où le choix commence, finissent le paradis et l’innocence..."
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[Livre I] En attendant mieux  Ranghu12
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MessageSujet: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyDim 30 Avr - 19:39



Ezeÿel N. Sköell & Saara Nygård



Mi-janvier 2018, fin de journée

Les traces de pas dans la neige sont révélateurs des hésitations de la galeriste. Elle s’est rendue dans l’Université pour discuter avec un professeur d’art qui l’aide à la sélection d’œuvres pour une prochaine exposition. Elle espérait croiser son petit frère, mais cela n’a pas été le cas. Ne pouvant se résoudre à partir, elle décide de se trouver un poste de guet moins exposé et plus chauffé. À la sortie du campus, elle aperçoit un tea-room. À l’intérieur, la décoration sans charme explique sans doute la faible fréquentation. Accueillie par une gérante souriante, elle n’a pas le cœur de ressortir pour autre part. Ayant l’embarras du choix, elle se décide pour une place en vitrine qui donne plein sur l’entrée du campus. Elle glisse sur la banquette pour s’installer contre la vitrine, puis se débarrasse de son manteau et de son sac qu’elle dépose à sa gauche. On vient prendre sa commande et quelques minutes plus tard, ses mains emprisonnent délicatement une tasse qui diffuse une agréable chaleur. Elle ne sait pas si Ezeÿel apparaîtra au bout du compte, mais elle peut bien l’attendre un peu. Elle a fermé la galerie pour l’après-midi. De toute façon, à cause du couvre-feu, l’activité de la galerie est au ralenti. Elle est empêchée d’organiser des soirées de vernissage et autres événements qui boostent la visibilité.

La première gorgée de café rompt l’allégresse du moment. Elle repose la tasse. Le breuvage est insipide. Elle comprend que la déco n’est pas la seule en cause pour expliquer la faible fréquentation. Elle ne maintiendra pas les apparences en trempant à nouveau ses lèvres. Et à défaut de profiter du goût du café, elle profite de la chaleur de la tasse. Que peut bien faire son petit frère en ce moment ? Elle se pose souvent cette question quand elle se perd dans ses pensées. C’est agréable d’avoir quelqu’un à se préoccuper… et la réciproque est encore mieux. Combien de temps devra-t-elle patienter avant de l’informer sur les liens qui les unissent ? C’est rapide d’entrer dans la vie de quelqu’un, mais d’y occuper une place qui compte, en revanche, il faut beaucoup ramer. Et parfois à contre-courant. Elle le sait d’expérience que les liens du sang ne tissent pas forcément d’attachement particulier.

Elle se penche légèrement plus en avant. Là au milieu d'un groupe, Ezeÿel ! Au balancement de sa tête, il doit rigoler. Immanquablement, elle sourit à son tour. Elle aimerait partager son amusement avec lui, mais pour l’instant, elle doit se contenter d’en être témoin. Il semble regarder dans sa direction. Elle ne détourne pas le regard, croyant qu’il ne peut pas la distinguer. Il pose un franc regard sur le monde, pourtant, elle pressent une opacité derrière sa nonchalance. On vient lui proposer une pâtisserie qui la contraint à détacher momentanément le regard de son petit frère. « Non, merci. Je ne m'y risquerais pas. ». Elle sourit. Ce n'est pas son genre de mettre mal les gens et elle se sent obligée de rajouter : « Ma ligne, j'y fais attention, voyez-vous. »

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyMar 2 Mai - 10:55

Le 13 janvier 2018


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Je lâchais un rire franc à la remarque de Sindre avant de passer l’un de mes bras autour de Silje et le second de Nora. Il était con ce mec, mais il me faisait bien marrer. Il lui arrivait toujours des trucs de dingues… Enfin c’était ce qu’il s’imaginait. Il me dévisagea avant de me balancer que c’était pas drôle, qu’il avait vraiment manqué de se faire bouffer par un vamp’ la veille au soir. Je levais les yeux au ciel sans lâcher les deux demoiselles qui se collaient contre moi. Comme s’il pouvait intéresser des sangsues ! Nan parce qu’il puait la malbouffe et la transpi à des kilomètres. Vous pouvez me croire sur parole, c’était parfois méga dur de rester à côté de lui. Mon odorat était trop développé et sensible pour passer à côté… Mais heureusement Sil’ et Nor’ elles sentaient toujours très bons. Ca faisait un moment que je les faisais mariner, jouant le chaud et le froid avec elles, jusqu’à ce qu’elles soient à maturation, et complètement à ma merci. Mon étau se refermait chaque jour un peu plus sur elles deux. Et d’ici quelques jours on allait enfin attaquer les choses sérieuses elles deux. Enfin elles trois. Car je comptais bien embarquer Amalie dans nos petits jeux. J’avais jamais couché avec trois sœurs en même temps et putain, j’avais hâte… Mais Amalie était du genre plus farouche que ses deux cadettes. J’avais plus galéré pour la convaincre, lui faire comprendre qu’on allait s’amuser tous les quatre ensembles. Elle se pensait trop fiancé pour ça. Foutaise. Son futur travaille à l’étranger et n’est jamais là. Et puis il est vieux. Genre vieux vieux, la trentaine passé quoi. Elle méritait d’avoir mieux. Surtout avec le corps qu’elle avait. Ce serait un vrai gâchis…

Je sortais de mes pensées en sentant des doigts se glisser dans mon jean. Je riais à l’audace de Nora, avant de la lâcher, et d’en faire de même avec sa sœur. Désolée les filles, mais j’vais devoir vous laisser. leur dis-je un sourire mystérieux aux lèvres. Sindre me donna une tape dans le dos avant de se tourner vers les filles et leur balancer sur un ton ridicule qu’il voulait pourtant séducteur. Mais moi je suis dispo si vous voulez… Encore une fois j’explosais de rire suivi par les deux sœurs. Franchement ? Il pensait vraiment que ça allait marcher ? J’en avais mal au bide tant il était drôle. Je me calmais quand mon regard se porta sans vraiment le vouloir sur le salon de thé du campus tenue par la femme du doyen, un lieu dans lequel personne n’allait. Sauf que là, il y avait quelqu’un. Et pas n’importe qui. Je fronçais légèrement les sourcils. Que venait faire ici Saara ? On avait pas rendez-vous. Enfin pas que j’en avais noté. J’vous laisse... dis-je vaguement aux autres étudiants avant de traverser la rue, mon sac sur une épaule. Et c’est ainsi que Zeÿ nous quitta… Comme il avait tant habitude et sans aucune expli… Hé attendez les filles je vous ai dit que j’ai un Jacuzzi chez moi ? Je levais les yeux au ciel même si personne ne pouvait le voir. Sindre était vraiment trop con, il changerait pas. J’entrais sans hésitation dans le salon de thé même s’il dégageait une odeur affreuse de bouffe. Hors de question que je me nourrisse ici. J’suis pas suicidaire bordel. Je me dirigeais sans hésitation vers Saara Nygård. Je vérifiais que la patronne n’était pas dans le coin à l’instant, pour dire à l’humaine On f’rait mieux d’se casser avant qu’elle revienne. Sinon elle va vous offrir une part de son gâteau du jour… Et si vous ne voulez pas être malade, je vous déconseille d’essayer… Je lui fis signe de sortir et lui emboitais le pas. Une fois en « sécurité », je lui dis. Au fait bonjour Mme Nygård. Nous devions nous voir aujourd’hui ? Un problème ?


Hj : je me suis dit que Zeÿ la vouvoierait surement vu qu’ils ont une relation pro. Et cela même si elle lui aurait déjà demandé de la tutoyer.
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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyJeu 4 Mai - 11:42



*Bien rattrapé*, se félicite Saara en voyant le sourire de la dame réapparaitre. Elle se serait sentie mal si elle l’avait froissée. Dans des situations comme celle-là, son amabilité frise l’hypocrisie. Mais comment opter pour la sincérité quand elle peut lire les dommages sur le visage de son interlocutrice ? Pour sa part, elle préfère distiller des petits mensonges qui ne nuisent à personne que de peiner les gens pour des broutilles. Un hochement accompagne son sourire, comme pour signaler à la gérante qu’elle peut retourner vaquer à ses occupations. Sauf que loin de se satisfaire d’un refus poli, la gérante lui apprend avec enthousiasme que justement elle s’est essayée ce matin à une recette allégée. Les clients ne se bousculent pas au portillon, alors elle redouble d’attention pour les rares qui se pointent. « Ça alors.. quelle chance pour moi ! », renchérit Saara avec un petit rire qui sonne faux. Elle n’a pas le cœur de la rembarrer une nouvelle fois. C’est donc avec fatalité qu’elle regarde la gérante disparaître dans l’arrière salle. Pour se réconforter, elle braque à nouveau ses yeux vers le dehors…

Elle retient de justesse le cri de déception qui lui est monté à la gorge. Oh non ce n’est pas vrai, son petit frère est parti, déjà ! C’était trop court, elle l’a à peine aperçu. Elle reporte une mine tristouille sur la tasse de café, alors qu’un souffle de fraîcheur annonce l’arrivée d’un nouveau client. Aux premiers mots, elle relève la tête. Ayant reconnu la voix, elle n’en est pas moins surprise que l’étudiant se matérialise devant elle. Il lui conseille de déguerpir. Ce n’est pas l’envie qui lui manque, mais l’audace de le faire… Oh et puis des fois, il ne faut pas trop tergiverser ! Attrapant son manteau et son sac, elle tressaute sur le long de la banquette pour se sortir de table. Elle pense à payer son café, mais cela ne dissipe pas son impression de partir comme une voleuse. En franchissant la porte, il lui semble entrapercevoir la gérante revenir avec la tranche de gâteau. S’imaginant la mauvaise opinion que la dame aura d’elle, elle hésite sur un demi-tour, mais Ezeÿel la talonne, elle ne peut que tracer droit devant. Après avoir bifurqué dans une rue, elle s’arrête la respiration entravée par le sentiment de culpabilité. Elle sait que cela lui passera, mais là tout de suite, elle a méchamment envie de retourner pour demander qu’on lui emballe la part de gâteau et jurer ses grands dieux qu’elle la savourera jusqu’à la dernière miette. Bien sûr, le gâteau finira dans la première poubelle sur son chemin, mais au moins, son interaction avec la gérante se conclura sur une note positive.

Elle tourne la tête du côté de son compagnon de fugue, ne lui répondant pas du tac au tac. Il lui faut une minute pour remettre ses idées en place et tirer une croix sur l’épisode précédent. « Ah.. bonjour Ezeÿel. », finit-elle par le saluer comme si elle s’étonne un peu de tomber sur lui. Il présume qu’elle cherche à le voir. C’est adorablement égocentrique et ma foi, tout à fait vrai. N’empêche qu’elle doit le détromper. « Non pas du tout, aucun.. ». Elle marque une pause pour se ressaisir. « Je veux dire : non, nous ne devions pas nous voir et il n’y a aucun problème, rassurez-vous. ». Elle sourit, mais sous le regard clair du jeune homme, elle ressent le besoin de lui fournir plus d’explication à sa présence dans un salon de thé miteux. « J’ai rencontré un de vos professeurs. Il m’aide à constituer une collection sur les créatures fantastiques et leur représentation dans l’imaginaire du Moyen-âge à nos jours. ». Lors de son récent séjour à New-York, elle a rencontré une experte d’art du Brooklyn Museum avec qui elle a échangé sur les toiles de William Blake et notamment Le grand Dragon Rouge et la Femme vêtue de soleil. Cette discussion faisant écho à l’actualité, le thème d’une exposition pour sa galerie s’est naturellement imposé à elle. Elle aimerait une association avec le Musée des Beaux-arts, mais avec la rénovation de l’aile gauche, les conservateurs du musée sont frileux dès que des dépenses sont jeu. « Et puis, j’ai eu très soif, je ne connais pas bien les parages, alors mauvaise pioche. ». Sans doute n’est-ce pas nécessaire d’en raconter autant. C’est fort improbable qu’il la soupçonne d’avoir été en poste de surveillance. « En tout cas, vous êtes ma bonne étoile pour m’avoir épargné une intoxication alimentaire. ». Il est prévenant, c’est tout à son honneur. De peur que leur rencontre se termine là-dessus, elle s’empresse de rajouter : « Si vous avez un peu de temps, je peux vous offrir un café ? Pour vous remercier. ». L’invite est sortie assez facilement. *Si seulement ça peut couler de même face à Maître Jelsi…*

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptySam 6 Mai - 19:51

Le 13 janvier 2018


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Nous nous étions arrêtés un petit peu plus loin. Je la laisser reprendre un peu son souffle avant de lui indiquer un banc en face d’un parc. J’aimais les espaces verts. Oh il ne pouvait pas remplacer ma forêt et tout ce qu’elle m’inspirait mais en pleine ville, c’était ce qui se faisait de mieux. Je détestais ça la ville. Trop d’odeurs qui court-circuitaient mon odorat. Trop de boucan aussi. Rien n’était paisible, rien n’était calme. Les humains étaient fous d’aimer vivre dans un tel environnement. Pas étonnant qu’ils pètent des durites et aient besoin d’aller voir des psys qui s’en frottaient les mains. Pas étonnant qu’ils soient aussi déviants également. On était peut-être plus sauvage, mais on était plus saint dans notre tête quand même que les êtres composants sans entité lupine à leur côté.  

Remise de cette petite fuite, la jeune femme finit par me répondre et me salut. Je lui fais un vague signe de tête tout en avançant doucement pour qu’elle me suive vers le banc. Je laissais tomber mon sac sur le sol avec ménagement – hors de question d’abimer mon ordi, ma peinture et mes dessins, j’suis pas con à ce point là – puis m’installais, tout en l’écoutant me répondre. J’arque un sourcil d’interrogation. Pour le coup, elle n’est pas très claire, elle qui l’était pourtant en temps normal. Elle sourit mais semble encore un peu perplexe quand même. Ca s’entend aux battements de son corps, à sa raideur aussi. J’ai bien des défauts, mais j’suis du genre assez attentif, surtout à la gente féminine. C’était pour ça d’ailleurs que j’arrive à mettre autant de nénette dans mon pieu. Je savais voir et interpréter les signes. Non pas que je comptais fréquenter sexuellement Saara. On ne mélange pas plaisir et boulot. Elle était mignonne c’était clair, et complètement mon genre ouais. Mais elle s’occupait de vendre mes tableaux et de me ramener parfois un beau pactole même après avoir pris sa commission.  Pas question de tout faire foirer. Et puis, elle n’était pas réceptive de toute façon. Je savais reconnaitre quand une nénette n’était pas intéressée. Notre relation était strictement pro et cela n’allait très bien.

Je l’écoutais donc sans l’interrompre, histoire de la laisser se reprendre. Je l’avoue j’étais soulagé qu’elle me réponde qu’on devait pas se voir. Je notais toujours ses rendez-vous et j’avais vraiment craints d’avoir zappé une rencontre. Ca l’aurait franchement mal foutu et je désirais vraiment être pro avec elle. Elle avait, quelque part, mon avenir entre ses mains et si ça marchait pas, si je me plantais, mon père ne se gênerait pas de m’enfoncer. Hors de question de lui faire ce plaisir. Et puis Jay avait beaucoup investi sur moi et j’voulais pas le décevoir non plus. Ah j’vois. Vous voulez surfer sur l’actualité j’imagine. Je haussais les épaules, comme si cela m’indifférait. Ce qui était d’ailleurs le cas. Tant qu’elle me demandait pas de peindre ce genre de choses, j’m’en foutait total. C’était p’tète con, mais j’avais besoin de peindre sans restriction. Je me pliais aux règles et thèmes à la fac ouais mais en dehors des cours, je laissais mon pinceau glisser sur la toile sans réfléchir, sans le contraindre.  Ah oui en effet. C’est la femme du doyen qui tient ce salon c’est pour ça qu’il est pas fermé. Et certains étudiants qui veulent ses faveurs y vont quelques fois. lui répondis-je avant d’ajouter. Les restau U sont pas top, mais meilleur que ce salon de thé. Ya rien de top top sur le campus, sauf le caf’art, mais il est ouvert que le midi Je haussais les épaules une fois de plus. Baaah, j’allais pas vous laisser être malade si j’pouvais l’éviter. Et j’ai cru que j’vous avais posé un lapin en plus. Mais j’suis rassuré que ce soit pas l’cas lui répondis-je avant de me relever et de récupérer mon sac. Vu qu’on avait pas rendez-vous j’pouvais aller retrouver les filles… Ou pas. Elle me propose de me payer un café. J’hésite un instant je l’avoue. J’avais bien envie de faire languir un peu plus les étudiantes… Mais bon j’c’était quand même quelque part ma boss. J’pouvais faire l’effort quand même. J’ai un truc, mais j’peux annuler. Par contre je choisis le lieu. Ya un café à quinze minutes à pied d’ici si ça vous branche. Sinon on peut y aller en moto mais… je la regardais avant d’ajouter en hausser les épaules. c’est t’ète pas votre truc. J’avais qu’un casque, mais j’pouvais lui file. C’était pas très loin en bécane et je suis robuste étant un loup-garou. Mais comme je venais de lui dire, bah c’était surement pas son trip. J’sais pas, je la voyais pas sur un engin. J’pouvais me tromper, mais elle était plus du genre voiture confortable et sécurisante qu’une deux roues rapide.


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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptySam 13 Mai - 16:42



La rencontre est imprévue. Mais combien réjouissante ! À la base, Saara partait pour observer Ezeÿel de loin. Et voilà qu’elle marche à ses côtés. S’il y a bien une habileté qu’elle a acquis grâce à son travail, c’est de savoir reconnaître et saisir les opportunités au vol. Elle ne manquera certainement pas celles de mieux connaître le seul proche parent qui lui reste. En se laissant guider vers un banc, elle commence par lui dévoiler la raison de sa présence sur le campus. Elle acquiesce pour confirmer qu’il imagine en plein dans le mile. Parfois il faut créer la tendance, parfois il faut la suivre. « Je ne cherche pas seulement un coup marketing, vous savez. Si j’aime exposer pour offrir aux visiteurs une évasion au-delà de leur réalité, je trouve également important d’exposer des œuvres qui font résonance avec les préoccupations de la société. ». La précision n’a pas pour but de justifier les intérêts autres que purement artistiques qui orientent ses choix professionnels. Elle est marchande d’art ; favoriser la vente fait partie ses objectifs assumés en tant que directrice d’une galerie d’art. De toute façon, l’étudiant ne lui demande pas des comptes. À vrai dire, il semble détaché. Peut-être trop. Cela la rend anxieuse sur sa sécurité, elle craint qu’il se montre imprudent. Tant que toute la lumière ne sera faite sur l’existence présumée de créatures surnaturelles, la prudence est de mise. Elle aimerait lui faire promettre de respecter le couvre-feu, mais agir en mère poule serait totalement déplacé. Elle termine par expliquer qu’une mauvaise intuition lui a fait franchir la porte du tea-room, tenue par la femme du doyen lui apprend-il. Elle note dans un coin de sa tête d’esquiver autant que possible toute invitation pour un repas chez le Doyen, avec qui elle a plutôt bien sympathisé. Puis elle ne peut s’empêcher d’arborer un léger sourire. Même si Ezeÿel est venu la sortir d’un mauvais pas sans vraiment y penser, elle apprécie qu’il se soit donné cette peine au lieu de passer son chemin. Sous l’impulsion du moment, elle lance une invite pour prolonger la rencontre. « Ça me paraît avisé. », approuve-t-elle dans un plus large sourire quand il annonce prendre en charge le choix du café. Il n’y a sans doute pas de quoi se monter la tête, mais quand même, elle relève au passage qu’elle est prioritaire sur un autre rendez-vous. Si elle saute de son petit nuage et réfléchit plus sur les motivations de l’étudiant, l’idée qu’il souhaite soigner ses relations avec un sponsor la frapperait probablement. « Mais c’est votre truc à vous. », constate doucement Saara, plus pour elle-même. Tout le monde le sait, les points communs rapprochent. Et là, un exemple flagrant du grand écart entre leurs préférences respectives. À la regarder, ça saute aux yeux, elle n’est pas du genre rock 'n' roll. Si elle sort des clous, c’est toujours dans la mesure du raisonnable. En fait, il n’y a que dans ses goûts artistiques qu’elle se révèle aventureuse. « Pour tout dire, je ne suis pas une adepte des engins à vitesse sans habitacle. ». Et pour vraiment tout dire, elle n’est pas adepte de la vitesse tout court. « Mais pour une courte distance, je n’en mourrai pas. », prie-t-elle pour cela. « Ça serait embêtant pour vous de revenir chercher votre moto. ». Elle sourit pour confirmer que l’option moto lui convient. Cela doit remonter à ses seize ans la première et dernière fois qu’elle est montée sur une moto. De cette unique expérience, elle a assez apprécié sentir le vent fouetter le visage, en revanche, pas du tout frôler les carrosseries et la frénésie de la circulation.

Lorsque le moteur arrête enfin de vrombir, Saara prend quelques secondes avant de desserrer l’étreinte autour de la taille à laquelle elle s’était accrochée comme à une bouée en plein naufrage. Tout aussi lentement, elle redresse sa tête appuyée contre le dos du conducteur. C’est définitif, elle n’aime pas ressentir aussi fortement la sensation de vitesse. Jusqu’à ce qu’elle trouve un nouveau point commun avec son petit frère, il lui faut tout miser sur l’art, car la moto c’est mort. En rendant le casque, elle fait poliment bonne figure : « Merci pour le transport, c’était bien. ». Le café choisi par Ezeÿel plaît à la galeriste, et plus généralement l’endroit plaît au vue de la fréquentation. En entrant, des têtes se tournent vers eux ; peut-être certaines connaissent le jeune homme. La jolie blonde se demande si les gens pensent à un frère et une sœur en les voyant. Sans doute pas. Ils ne partagent pas une ressemblance frappante, mais si leur parenté est révélée, ça surprendra, mais ça ne choquera pas. « C’est bien qu’on se soit rencontré après tout. Nous allons pouvoir parler du vernissage pour mettre en lumière l’exposition de vos œuvres. ». À la poignée de jeunes artistes locales qu’elle expose dans sa galerie, elle leur a parlé d’organiser en début d’année un événement pour les faire connaître du public. Sauf que le couvre-feu a contrecarré ses plans. Un vernissage en journée, cela réduit de moitié le côté événementiel et festif. « On peut repousser un peu la date, mais c’est difficile de prévoir quand le couvre-feu sera levé. ».

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyDim 21 Mai - 17:02

Le 13 janvier 2018


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J’étais assez septique sur les raisons avancées par Saara concernant le thème de c’qui serait surement sa nouvelle expo. Mais bon, ça m’regardait pas et au fond, tant qu’elle m’demandait pas de participer j’m’en taponnais l’oreille avec une babouche. J’me foutais bien comme de l’an 40. C’était pas mon taf après tout et j’m’y connaissais que dalle dans le domaine. Tout ce que j’savais c’est qu’elle arrivait à vendre certaines de mes toiles et demandait à voir les nouvelles que j’pouvais faire. Elle faisait bien son taf me concernant alors j’avais pas besoin de chercher plus loin. Pas besoin de me convaincre hein. Vous connaissez votre taf et vous avez pas à vous justifier, même si ce ne serait qu’un coup d’pub. Tant qu’ça ramènes des clients, et qu’vous faites pas tomber la galerie dans une version twilight, j’vois pas d’raisons de m’plaindre. lui répondis-je en haussant les épaules. Que les gens puissent penser c’qu’ils voulaient des derniers évènements, j’m’en foutais royal’ encore une fois. J’suivais les règles de la meute, puis les miennes. Le reste n’avait aucune foutue importance. J’avais assez à faire pour pas m’préoccupait de la terre entière et d’ceux qui n’étaient que d’passage dans ma vie. C’qui était sûr par contre c’est qu’si elle faisait un remix de ses films à l’eau de rose en vogues sur les vamp’ et les loups, elle m’verra pas pendant un bon moment. Pas question que j’participe de près ou de loin à ce genre de mascarade.

Elle me propose de boire un verre et j’hésite un instant avant d’accepter. Mais pas question de rester dans l’coin ou yavait pas vraiment d’truc potable, surtout pour un loup comme moi. J’détestais la mal bouffe par-dessus tout, comme tout lycan qui se respecte un tant soit peu. J’lui parle d’un endroit qui était bien et lui proposé d’y aller à pied, ou en moto. J’me doutais bien qu’c’était pas trop son genre et les réactions d’son corps me certifièrent dans cette lignée. J’lui fis un grand sourire quand elle affirma qu’c’était mon truc. Ouais clairement. J’adorais ça. Sentir la puissance du moteur entre mes jambes, la vitesse élevée – je n’respectais jamais les limitations -, la sensation d’danger qui nous envahi à mesure qu’le compteur s’emballe. J’suis un loup, j’aime les sensations fortes et les situations qui peuvent faire monter mon adrénaline. Et y’en faut beaucoup pour ça. Ma bécane, j’l’aimais autant qu’mon frangin… Bon ok p’tète moins. Mais j’la bichonnais, prenais soin d’elle. Saara son truc ça devait les fringues ou les chaussures comme les autres gonzesses quoi. Pas d’surprise qu’elle m’affirme qu’elle aimait pas ça. Sur un ton plus sérieux j’lui répondais J’srais prudent vous en faites pas. Et qui sait ? t’ète que vous aimerez bien. J’suis garé par là venez. Je l’entrainais quelques minutes dans les rues de la fac jusqu’aux parking des profs. Ouais, j’avais pas l’droit d’me garait pas, mais j’m’en tapais. Et puis j’mettais arrangé avec la secrétaire de c’t’année. J’l’avais débarrassé d’un ex trop collant et en échange, bah elle signalait pas qu’j’enfreignais les règles du campus. J’enlevais les chaines qui la protégeaient des vols, sans faire mine qu’elles étaient lourdes. Pour un mec baraqu’ comme moi, c’tait logique que ce soit pas compliqué. J’ouvrais la trappe sous mon siège et sortais mon casque pour le filer à la femme, puis y rangea les chaines et mon sac. Je vérifiais qu’elle l’ait bien serré une fois qu’elle l’eu enfilé, puis lui montrer ou prendre appuie pour grimper sur l’engin. Je l’enfourchais, enlevais la béquille puis lui indiquais de se glisser derrière moi. J’attendais qu’elle soit bien installée et cramponnée à moi avant de démarrer.

Ca n’avait pas été très long de rejoindre le café, même si j’avais mis plus de temps qu’d’habitude. J’avais roulé à l’allure d’une tortue à mes yeux, ne dépassant jamais les limitations. J’aurais dû filmer mon compteur tiens. Jayden croira jamais quand j’lui dirais. Je m’arrêtais, et la laissais descendre avant de remettre la béquille et de descendre aussi. Je récupère le casque, et le range, après avoir sorti les chaines pour sécuriser mon engin. Je lâche un rire franc quand elle me remercie et me dit que c’était bien. Menteuse. Vous avez détesté. lui dis-je, un grand sourire aux lèvres, avant de lui indiquer l’entrée du café bien rempli. Je lui montrais une table libre et salua les humains que j’connaissais, et l’un des loups d’ma meute présent. Lui, je vins lui prendre la main et taper nos épaules, salut viril entre nous. Il me glissa à l’oreille que Saara était mignonne et j’lui répondais qu’elle était tout à lui s’il le voulait. J’avais aucune vue sur elle alors si l’un d’mes frères de meute voulait s’amuser avec elle ? Franchement j’m’en tapais. On s’installa et le temps qu’on vienne prendre notre commande, Saara laissa son masque de la peureuse en moto de côté pour reprendre celui de la pro en art. Je lui glissais la carte sachant d’jà c’que j’allais prendre sans la regarder. Je sortais mon téléphone et regardais mon calendrier J’peux pas m’libérer avant deux semaines. J’ai des exam’. Vernissage solo ou commun ? Combien de toiles ? Thème particulier ou peu importe ? lui demandais-je tout en fermant mon calendrier pour ouvrir mon bloc note et noter ce qu’elle me dirait. Le nombre d’œuvres poseraient pas d’problème. J’en avais encore plein dans mon atelier, dont certaine qu’elle connaissait pas. J’lui montrais au compte goute selon ce dont elle avait besoin. Et j’avais toujours refusé qu’elle s’rende dans l’appart’. J’lui montais en photo et lui faisais livrer les toiles qu’elle choisissait. C’était mon antre et en dehors de Jay’, personne ne venait. Pas même Maëve pour vous dire. La serveuse arriva et je commandais un grand café noir, ainsi qu’une gaufre au chocolat maison, deux crêpes aux fraises – mon péché mignon – chantilly, et glace au citron, ainsi que deux muffins : un double choco et un aux myrtilles. J’m’étais montré raisonnable en commandant pas plus même si c’était pas l’envie qui m’en manquait. Plus tard peut-être. J’attendais qu’elle est passée commande avant de filer un billet couvrant toute la commande avec un extra que j’filais à la serveuse, puis lui répondais après avoir haussé les épaules et m’être avachi sur la chaise, les bras croisés On s’en tape nan ? Du couvre-feu… Ah moins qu’les bobos c’te ville aient trop peur des grands méchants loups qui rodent la nuit ? mon ton était moqueur. Ouais, ces pathétiques humains m’faisaient bien marrer. J’sais pas vous pouvez pas louer une baraque dans laquelle ils, vous et les autres exposant pourraient crécher ? Comme ça ils s’ront contents et vous aussi. ajoutais-je sur un ton léger. J’m’en foutais un peu j’l’avoue. C’que j’savais c’est qu’j’y resterais pas. Après chacun f’sait c’qu’il voulait. C’était pas mon problème.

Hj : désolée pour le retard soeurette [Livre I] En attendant mieux  1962816508
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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyDim 28 Mai - 18:38



Malgré la brièveté du tour en moto, Saara traîne des séquelles de l’expérience en descendant de l’engin. La sensation brute de vitesse l’a rendue vaguement chancelante. Elle devine pourtant qu’il n’a pas mis autant les gaz qu’à l’accoutumée. Elle veut faire mine de rien en le remerciant avec un pâle sourire. Sans détour, Ezeÿel la démasque dans un rire franc. Spontanément, sa bouche esquisse une moue boudeuse. Comme face à un frère qui la taquine, elle veut lui rétorquer qu’il l’accuse là à tort. Ça ne serait même pas de la mauvaise foi, ou si peu. Car non, elle n’a pas détesté. Pas entièrement, du moins. Les yeux résolument fermés pour ne pas les imaginer partir en embardée à tous les virages, elle a aimé pouvoir le prendre dans ses bras. Elle a eu envie de le serrer contre elle dès leur première rencontre. Et depuis, cette envie la gagne à chaque fois qu’elle passe trop de temps devant ses toiles. Elle aurait voulu que l’étreinte soit plus tendre, mais la crispation du danger a pris le dessus. Au lieu d’objecter, elle pivote vers l’entrée de l’enseigne qu’il lui désigne. En l’état des choses, elle ne peut pas se laisser aller avec lui. Il est un étudiant parmi d’autres qu’elle expose. Si ce n’est par intérêt professionnel, elle ne peut pas prêter à sa personne plus d’attention qu’à un autre.

À peine entré dans le café, on est tout de suite plongé dans son ambiance. La marchande d’art apprécie les endroits avec une identité. Elle circule entre les tables pour se rendre à la place repérée par Ezeÿel et s’y installe la première, pendant qu’il fait un détour pour saluer un jeune homme. Elle les observe, se disant que son frère ne manque pas de proches. Quelle place dans sa vie aura une demi-sœur débarquée sur le tard ? Toujours entouré à chaque fois qu’elle le croise… pourquoi alors dans ses peintures, la solitude se décline-t-elle en thématique récurrente ? La lueur de ses yeux s’intensifie alors qu’elle revient au moment présent. Se rendant compte qu’elle n’a pas détaché le regard de l’endroit au se tenait Ezeÿel, elle le reporte sur ce dernier qui s’est assis en face d’elle. Pour se donner plus de contenance, elle s’engage dans un sujet très balisé entre eux : le boulot. Elle accepte la carte qu’il lui tend et la parcourt pour information, mais elle ne dérogera pas à ses habitudes. Dans les endroits qu’elle fréquente pour la première fois, elle fixe son opinion sur la préparation de leur café. Si cette boisson n’est pas à son goût, elle ne fera pas une seconde visite. Elle lève le nez de la carte pour lui répondre : « Pour cette première fois, en commun. ». Elle le regrette un peu, elle aurait aimé une raison pour passer plus du temps qu’avec lui, sauf que pour l’instant, la seule notoriété du jeune homme ne déplacera pas les foules. Elle vend l’événement sur une rencontre privilégiée avec la diversité des jeunes talents de Valhöll. « Nous envisagerons un solo par la suite. », promet-elle peut-être trop confiante sur l’accueil du public. Pris dans l’événement, des amateurs d’art peuvent craquer sur un coup de cœur, mais il faudra du temps pour qu’un artiste peu connu s’attache un engouement durable. Elle baisse les yeux sur la carte qu’elle ne lit pas. Son esprit réfléchit à l’aménagement de l’exposition compte tenu du nombre d’artistes et qu’une toile, une photographie ou une sculpture n’occupe pas un espace similaire. « Mmmm si vous le pouvez, présentez-moi sept toiles. Je me déciderai après. Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte selon les singularités de chacun. ». Comme dans sa galerie, elle exposera au moins une œuvre de chaque étudiant qu’elle promeut, en revanche, elle ne garantit pas à chacun le même nombre d’œuvres en exposition. VeriArt n’est pas une fondation de charité ; elle n’est pas tenue à un traitement égalitaire. Chaque emplacement dans sa galerie à un coût qu’elle offre gracieusement en vue d’un retour sur investissement. Elle referme la carte, puis la pose sur le côté. « C’est libre. Mais pensez que chacune de vos toiles est une carte de visite. Dans ce genre d’événement, on se donne moins le temps d’apprécier une œuvre. Il faut pouvoir nous marquer, nous appâter suffisamment pour qu’on ressente le besoin de revenir plus tard admirer plus longuement. ».

Une serveuse vient prendre leur commande. L’expérience de la moto ayant mis en exergue leur différence, Saara appréhende qu’en matière de boisson, ils soient également en fort contraste. Elle le laisse passer commande en premier et se rassure aussitôt en l’entendant prendre un café. Elle s’apprête à donner sa propre commande, mais il déroule la suite non loin d’avoir terminé en fait... *Il va manger tout ça !!?* « Et pour moi.. ? », répète-t-elle encore sous le coup de l’ébahissement. « Ah euh.. un café et un macaron au chocolat, ça sera parfait, merci. ». Elle rend la carte à la serveuse. « Vous avez sauté le repas de midi.. ou c’est pour emporter ? », s’enquiert-elle, au cas où Ezeÿel aurait oublié de le préciser à la serveuse. Il doit sans doute rejoindre un groupe de révision. Bon après il est dans l’âge et a la carrure pour brûler de grosses dépenses énergétiques. « Nous ne partageons pas le même métabolisme, je ne pourrai pas manger autant sans devenir éee-norme. ». Elle rit avant de se sentir un peu stupide. Ça n’a pas beaucoup de sens de relever ça ; personne ne part de l’idée que l’étudiant et elle partagent quoique ce soit en commun. Elle s’aperçoit qu’il règle l’addition. « C’était pour moi. », proteste-t-elle, mais pas lourdement. Elle comprend qu’il puisse se sentir plus à l’aise d’agir ainsi au vu de sa commande. « Je resterai donc en dette envers vous. ». Et ce n’est pas un mal. Elle pourra prétexter le remboursement de cette dette pour obtenir un autre rendez-vous en dehors du travail.

La serveuse repartie, la conversation revient sur le vernissage. La galeriste évoque la mesure du couvre-feu qui n’est pas propice pour organiser un événement en soirée. La désinvolture d’Ezeÿel frise l’insolence à l’égard des notables de la ville, mais cela lui importe peu. Ménager de bons rapports avec les clients, c’est sa part du travail à elle. Ce qui l’embête vraiment, ce sont les risques que son insouciant frère peut prendre. Elle ignore si, à la nuit tombée, il faut craindre des vampires sanguinaires à chaque coin de rue, mais l’absence de déclarations rassurantes de la part des autorités la fait soupçonner – quelqu’en soit la nature – une réelle menace à l’encontre de la sécurité des citoyens. « J’ai vu la vidéo, ce qu’elle montre est effroyable. Se dire que de telles créatures puissent exister.. C’est normal de ressentir de la peur. L’homme qui s’est transformé en loup, il est dans la nature. On ne sait pas s’il ne va pas attaquer à nouveau, qui sera alors la victime cette fois ? ». N’ayant pas une fascination romantique pour les créatures surnaturelles, elle constate seulement leur soif de sang humain et ce penchant alimentaire a de quoi carrément la flippe. De plus, rien n’est clair sur les motivations de l’homme-loup, la prudence est donc de mise. « Ça ne vous inquiète même pas un peu ? ». Elle est peut-être trop sérieuse sur le sujet, mais lui ne l’est pas assez !

« Ce n’est pas une mauvaise idée... », abonde-t-elle dès qu’il propose une idée qu’elle n’a pas envisagée. Elle évalue mentalement l’allongement des frais si l’exposition se délocalise hors de sa galerie. Ça peut être assez considérable, car évidemment, un vieil entrepôt insalubre à côté d’un motel ne fera pas l’affaire. Mais sans doute trouvera-t-elle moyen de négocier un espace avec du cachet à un prix préférentiel. Après tout quelle belle vitrine qu’un vernissage ! « Merci, je retiens votre idée ! Je vais la suggérer aux sponsors de l’évènement, mais nul doute qu’elle les enthousiasmera. ». En tout cas, à elle, cela lui plaît : la possibilité d’un after avec Ezeÿel. Elle n’a absolument pas tiqué qu’il ne s’inclut pas dans ceux qui passeront la nuit sur place. « Je pense qu’on peut envisager une date pour la mi-février. Je vous transmettrai la date exacte au plus vite pour que vous puissiez en informer vos parents. ». Elle sait leur génitrice morte, en revanche, elle est moins renseignée sur l’éventualité d’une mère de substitution. Une fois, Ezeÿel lui a présenté son grand frère, mais sinon dans leurs échanges passés, jamais la famille n’est clairement arrivé sur le tapis. N’ayant connaissance que d’informations factuelles, elle est curieuse d’en savoir plus sur le genre de père qu’est le chirurgien Sköell.

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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyLun 5 Juin - 20:32

Le 13 janvier 2018


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J’devais l’avouer c’était bizarre d’être dans ce café avec Saara. En règle générale j’y amenais de futures conquêtes ou des copines de la fac. Et la femme n’était ni l’un ni l’autre. Au fait, on s’connaissait pas du tout elle et moi. On avait une simple relation de taf, et ça nous allait. C’était une inconnue pour moi et j’avais jamais cherché à en savoir plus. Yavait des trucs que je savais ouais, parce que j’suis un loup et pas con. Comme par exemple qu’elle est célibataire et orpheline. C’était pas difficile à deviner quand on faisait gaffe. Elle vivait pour son taf qui la passionnait un max aussi… Et elle était du genre à pas aimer sortir de sa zone de confort, à bien aimer son p’tit cocon de sécurité. Le risque, c’était pas pour elle c’était certain. Enfin c’était ce qu’elle m’inspirait en tout cas. Après elle était sociable, mais elle semblait pas vraiment s’lier totalement aux gens. Ou du moins j’l’avais jamais vu avec quelqu’un qui semblait être proche d’elle. Non pas qu’j’jugeais hein. C’est pas mon genre. C’était juste la manière dont j’la voyais.

J’eus peur qu’il y ait un silence pesant mais elle parla de taf. C’était ce qui nous liait après tout. J’l’interrogeais sur la prochaine expo pour laquelle elle voulait que j’expose, en prenant des notes sur mon téléphone. Je hochais la tête à ses informations sans répondre au début. Je notais et ensuite j’lui donnerais mon avis. On fonctionnait comme ça. J’lui faisais confiance ouais, mais si j’étais pas d’accord, j’manquais jamais d’lui faire remarquer quand même. Plus implicite que d’hab ? Ou au contraire moins ? lui demandais-je quand elle indiqua qu’il fallait que le client ressente l’envie de revenir. Mes toiles avaient toujours des sens cachés, au moins deux, parfois ça allait jusqu’à cinq. Je glissais toujours des éléments par ci par là dont on faisait pas gaffe au premier coup d’œil, mais qu’on remarquait en regardant de plus près. Et cela même dans mes toiles de nue. Yavait toujours un truc qui y était glissé, en plus du corps dessiné et peint. La dernière que j’avais peinte représentait Katharina de dos, dans sa jolie robe jaune à pois noir, des valises dans les mains marchant dans une ruelle la nuit sous la neige, seulement éclairée par un lampadaire. De son sac à main dépassait la pâte d’un ourson pour enfant et un pinceau… Cette toile, j’l’avais pas montré à Saara et j’comptais la garder que pour moi. Ca m’touchait trop encore. Plus tard ouais, mais pas mait’nant.

On commanda à manger… Enfin surtout moi vu qu’elle s’contenta d’un café et d’un macaron. C’était typiquement féminin humain ça. A croire qu’les meufs sont toujours au régime. Ne peuvent-elles pas arrêter avec ces conneries ? Rondes, minces, avec des formes, sans… Elles étaient toutes belles à leur manière. Quelle connerie de perdre du temps avec c’genre de trucs. On a qu’une vie putain, c’est con d’se la gâcher pour si peu. Je souriais quand elle s’étonna  de la quantité que j’avais commandée. Elle avait jamais grillé que j’étais du genre à beaucoup manger ? C’était pas un truc que j’cachais. Ni l’un ni l’autre. Faut bien nourrir son homme. J’suis du genre à brûler rapidos les calories. lui répondis-je en rigolant. Et c’’tait hors de question qu’elle paye. J’suis un gentleman et putain qu’une fille paye alors qu’elle est à ma table ? Impensable. Et cela même si j’étais pas là pour foutre Saara dans mon pieu. Je secouais la tête par la négative et lui précisais. Nope c’est pour moi et vous m’devez rien. Le jour où j’laisserais une femme payer une note  c’est l’jour où j’s’rais six pieds sous terre. j’étais hyper sérieux en lui disant ça. Elle n‘avait aucune dette envers moi. Et j’l’voulais pas que ca change. J’voulais être redevable de personne et que personne le soit d’moi. C’était l’un de mes crédos, un truc qu’j’avais appris à la dur. En dehors de Jay’ et Maëve, j’comptais sur personne… Et j’veux que personne ne compte sur moi. Car ya toujours de la déception dans un sens comme dans un autre.

Je fronce des sourcils quand l’humaine aborde la vidéo. Effroyable ? Et l’homme loup courant dans la nature ? On était pas des putains de monstres ! Attaquer ? la nouvelle victime ? J’crois qu’on a pas vu la même vidéo. Car dans celle qu’j’ai vu, il a sauvé une vie et non prise. Mon ton avait été neutre, alors que je bouillonnais à l’intérieur. Mes poings s‘étaient serrés sous la table de rage. Comment pouvait-elle… Comment pouvait-elle sous-entendre que mon frère de meute était le monstre dans cette histoire ? Il avait sauvé une putain de vie humaine en tuant le vamp’. Et il était le coupable ? Voilà pourquoi j’déteste les humains. Ils sont ingrats. Ils pensent que tout leur est dû. Ils veulent l’argent du beurre, le beurre et l’cul d’la crémière. Pathétique espèce. Non. J’suis un grand garçon j’sais m’défendre. Je restais toujours neutre dans le timbre de ma voix et haussais les épaules. Je me forçais à me calmer. C’était con de dégrader mes relations pro avec elle. Enfin pour l’instant. Tant qu’j’trouvais pas d’autres galeries rentables j’f’rais avec elle. Mais maintenant j’étais fixée sur son cas et j’savais que j’f’rais pas d’vieux os avec elle.

Elle aima mon idée, mais cela me faisait désormais une belle jambe. Je lâchais un rire franc quand elle m’indiqua qu’elle me donnerait rapidement une date pour que j’en informe mes parents. Putain c’était tordant. Informer mes parents ? Vous êtes sérieuse ? J’ai pu douze piges vous savez ! ouais c’était hilarant. Je riais encore quand la serveuse apporta notre commande et la déposa sur notre table. Putain c’était une rigolote à ses heures perdues. Mes parents hein ? Ma génitrice, j’connaissais rien d’elle et ça m’allait très bien. Et mon père ? Comme si il se déplacerait pour ça. Depuis qu’on bossait ensemble, elle l’avait jamais vu c’était bien pour une raison. J’la pensais plus futé que ça. Maëve venait toujours à mes expos et j’l’avais présenté comme une amie. Et Jay quand il ne travaillait pas. Mais en dehors d’eux et des gens d’la fac personne ne venait jamais. Et ça m’allait très bien. J’en parlais pas aux autres loups car ça n’avait pas d’importance. Je croquais dans mon muffin au chocolat avant de boire une gorgée de café. Plus sérieusement, tant que c’est pas dans les deux semaines à venir ça ira. Cool si l’idée vous plait, et comme ça vous garderez vos clients à l’abri. Ah et pas besoin de prévoir pour moi. J’rentrerais chez moi après. J’m’en tapais total du couvre feu. Faudrait y aller pour me chopper et si cela arrivait ? Bah Jayden me ferait sortir aussi sec. Ouais j’profitais à fond qu’mon frère soit flic et alors ou était le mal? Les lois des humains sont faites pour les humains. J’craignais rien des loups… Quant aux vamp’, ils pouvaient toujours essayer d’m’attaquer.

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Saara Nygård
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyLun 3 Juil - 22:17



Si elle donne voix au chapitre à la part d’elle désireuse d’être à la page sur Ezeÿel, elle lui conseillerait des messages ultra-transparents. Les mois passant, elle atteint les limites de ce que l’observation de loin peut lui révéler. D’autant que ce qu’elle ressent dans ses peintures est plus écorché que l’image frivole et insouciante de serial noceur qu’il affiche en public. Elle apprend à le connaître à travers d’échanges comme en ce moment, mais ceux-ci sont éparses et bien trop courts pour les sortir du cadre strictement professionnel. Peut-être aussi qu’elle ne saurait pas de quoi lui parler. Il y a entre eux un lien de parenté, connu que d’elle seule et qui est si ténu à vrai dire. Un lien qui leur vient d’une mère qu’il n’a pas pu connaître et qu’elle n’a jamais considéré en tant que telle. Avec si peu, c’est assez inexplicable qu’elle se soit tant attachée à lui. "Vous me posez une colle.", lui déclare-t-elle dans un sourire qui dédramatise son prétendu aveu. Dans le catalogue de sa galerie, les œuvres des étudiants sont à des prix abordables en comparaison des œuvres d’artistes renommés dont la valeur donne le tournis. Le panel de potentiels acheteurs n’est donc pas restreint aux cercles élitistes de Valhöll. "Voyez-vous, nous aurons parmi les invités aussi bien des connaisseurs que des curieux de l’art. Les artistes de demain, c’est une affiche attractive pour ceux qui veulent faire une première acquisition dans l’art." Elle se montre modeste sur le travail d’image et de publicité qu’elle a entrepris pour allouer du prestige autour de son projet de tremplin à des étudiants. "Cela m’est difficile d’identifier des goûts particuliers. Mais je pense que tous nos invités seront sensibles, à différents degrés d’intensité bien sûr, aux œuvres qui délivrent un message authentique, même si le sens leur échappe en partie." Elle ne peut guère en dire plus. Pour la plupart des invités, elle se présentera à eux pour la première fois lors de cet événement-là, qui l’espère-t-elle, amènera également de nouveaux noms de clients pour sa galerie.

Ezeÿel doit croquer la vie à pleines dents, ça ne fait pas de doute. À le voir flamboyant, il donnerait envie de l’imiter, mais elle n’en fera rien. Enfant gloutonne, elle avait pour habitude de se jeter sur la nourriture pour chasser ses chagrins. En s’empiffrant, elle n’a jamais rempli le vide qu’elle éprouvait et de plus, ses rondeurs n’ont pas aidé à surmonter son mal-être. Cela ne lui a pas été facile de s’accepter dans une peau dans laquelle elle ne s’y sent pas si mal. Aux autres, les plaisirs de la gourmandise ! Quant à elle, son péché mignon est de cuisiner pour ravir les papilles des autres. Elle réalise subitement que depuis son installation à Valhöll, elle n’a pas encore reçu chez elle… Faudra vraiment qu’elle dégage du temps pour développer une vie sociale en dehors de son travail !

N’ayant pas idée de tout ce que les paroles d’Ezeÿel peuvent impliquer, elle rit, plutôt amusée de son adorable véhémence à inviter les femmes à sa table. Elle n’a pas d’attirance romantique pour lui, mais en tant que femme, elle n’en a pas moins un avis éclairé sur le pouvoir de séduction de son frère, c’est pourquoi elle se permet de remarquer : « Sans parler de votre physique, artiste et gentleman, peu de jeunes femmes doivent vous résister. » Pas étonnant qu’elle l’aperçoit toujours avec des conquêtes différentes, les filles doivent lui tomber dans les bras. De quoi être don juan par opportunisme !

Lorsque la conversation revient sur le vernissage, celle-ci s’oriente vers moins de légèreté autour de la vidéo qui a fait grand bruit. D’une nature facilement effrayée, Saara perçoit l’existence de créatures buveuses de sang humain ou capables de se changer en loup aux crocs acérées comme une menace. « C’est vrai... », admet-elle sans grande conviction lorsque l’étudiant s’exprime sur ce qu’il a vu dans la vidéo. « Je ne sais pas trop, disons qu’à sa manière de porter secours, je ne miserai pas forcément cher sur son bon fond… » En vérité, elle ne sait pas trop quoi penser de tout ça. C’est tellement impensable. Si des vampires existent, cela veut-il dire des êtres immortels ?! Est-ce qu’on va découvrir sous peu qu’il y a aussi des extra-terrestres parmi nous ?! Franchement, elle aimerait des éclaircissements des autorités dont le silence devient suspicieux. S’agit-il de mutants échappés d’un labo expérimental ? Sont-ils nombreux ? Le vampire de la vidéo est-il un cas à part qui ne représente pas le reste de la « communauté » des vampires » ? Vampires et loups-garous co-existent-ils avec la population humaine depuis longtemps ? Tant de points noirs, qui font que dans ce flou actuel, c’est certain qu’elle prendra les jambes à son cou si un homme se transforme en loup devant elle. « Je ne voulais pas dire que vous ne pouviez pas… », commence-t-elle sans donner une réelle fin à sa phrase. Elle ne saurait à quoi cela est dû, mais elle ressent soudain de la contrariété chez Ezeÿel. C’est imperceptible, mais il y a quelque chose de différent dans sa façon de la regarder… Se fait-elle des idées ? Attentive à contenter ses interlocuteurs, elle se sait être exagérément sensible à des ondes de tension qui n’en sont en fait que dans sa tête. En tout cas, il poursuit en émettant l’idée d’un lieu de vernissage où on pourrait passer la nuit. Elle abonde d’emblée, d’autant que l’idée est bonne. Elle réfléchit ensuite à la faisabilité et l’idée lui plaît de plus en plus. Elle y voit l’opportunité de côtoyer son frère sur un temps étendu qui peut être propice à une progression significative dans la construction de leur lien. Déjà avec les préparatifs, ils passeront du temps ensemble. Si cela se trouve peut-être même qu’après le vernissage, elle pourra lui dire qu’ils sont frère et sœur ! Dans l’emballement de l’événement à venir, elle commet une erreur. Il a un rire sans joie qui la sanctionne comme un couperet. Une grave erreur. Son cœur se serre. Elle ne peut même pas sortir un son pour remercier la serveuse. La réaction qu’il manifeste, elle l’a montré tant de fois quand on lui parlait de sa mère, de combien il était dommage que celle-ci ne soit pas présente. Elle s’est peut être voilée la face sur l’absence du chirurgien Sköell dans les parages d’Ezeÿel. Son père à elle a été tout pour elle. Elle n’a pas voulu croire qu’il n’en a pas été de même pour Ezeÿel. Dire qu’elle a cru qu’il a échappé à la pire déception en ne connaissant pas la femme qui les a mis au monde. Il agit avec détachement, comme si rien ne peut l’atteindre. Elle n’aura pas assez de contrôle pour museler en elle la petite fille qu’elle a été, surtout que de comprendre que son petit frère n’a eu l’affection d’aucun parent du tout lui brise le cœur. « .. Ezeÿel… », prononce-t-elle avec une intensité qu’elle n’a pas réussi à atténuer. Ses mains entourent sa tasse de café. Elle cherche dans la chaleur de la tasse de quoi calmer son bouleversement avant de reprendre. « Je suis désolée, tellement désolée.. » Elle ne peut pas lui parler à cœur ouvert. Pas maintenant. Elle n’est pas prête à prendre le risque qu’il la rejette, car c’est certainement ce qu’il ferra. Que voudra dire être frère et sœur de la bouche d’une étrangère à ses yeux ? « .. Vous m’excusez, je dois y aller. On m’attend à la galerie, j’avais oublié ce rendez-vous. » Elle se lève et attrape son sac. « Je suis vraiment désolée, je vous appellerai.. Merci pour le café, au revoir.. » Elle part, mais ce n’est pas loin d’être une fuite. Une minute de plus et elle aurait éclaté en sanglot devant lui.



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Ezeÿel N. Sköell
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MessageSujet: Re: [Livre I] En attendant mieux    [Livre I] En attendant mieux  EmptyLun 17 Juil - 17:47

Le 13 janvier 2018


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Saara était en fait une femme… Bizarre. Je ne m’en étais pas vraiment aperçu avant aujourd’hui. Nan parce qu’il venait de se passer quoi là ? Ok ok, elle était partie sur un sujet assez délicat, en accusant les miens d’être des monstres, mais bon j’avais pris sur moi. C’tait comme si j’lui avais sauté à la gorge. J’avais même pas répondu quand elle avait affirmé qu’elle pensait pas qu’on était une bonne espèce. J’m’étais contentée de boire une gorgée de café et de croquer dans un pâtisserie pour rester calme avant d’hausse les épaules et lui dire Si vous l’dites. J’avais pas cherché la confrontation car ça serv’rait à rien. Et franchement, qu’elle pense que j’sois un monstre, j’m’en tapais un peu. J’savais ce qu’il en était et qui j’étais. On était clairement meilleur que les humains, ouais clairement. Suffisait de voir comment on s’traitait les uns les autres. J’avais beau détesté certains loups d’ma meute, j’donnerais quand même ma vie pour eux. On est frère et ça a une signification pour les êtres comme moi. Les humains fonctionnaient pas comme ça. Ils sont égoïstes, égocentriques et très cons aussi. Clairement mon espèce était au dessus de la leur.

On avait évoqué ensuite une exposition et elle m’avait fait marré en sous entendant qu’j’aurais b’soin de la permission d’mon père. J’étais majeur et j’m’en portais bien. Et sa permission il pouvait s’la foutre dans le cul, et bien profond. J’avais pas b’soin d’lui et j’me confrefichais de son avis. Si Jay pouvait v’nir, il le f’ra et j’s’rais super content. Idem pour Maëve. Mais l’autre géniteur ? Ce s’rait l’contraire. S’il s’pointait ça partirait en complèt’ment en couille. Tous le savait et j’pense d’ailleurs que c’est Jay’ qui l’a toujours empêché de s’pointé. Il aimerait pas d’tout façon. Ca l’débectait qu’j’sois en école d’art et qu’j’sois brillant en plus dans c’que j’faisais. Pour changer j’ai envie d’dire. J’le savais, son père m’l’avait souvent répété : j’étais un putain d’accident non voulu. Jayden lui avait toujours suffit. Il avait jamais désiré avoir un autre fils et encore moins un fils comme moi. J’étais une honte pour lui… Et plus j’l’étais, plus j’étais content. C’tait ma revanche sur lui et sur tout c’que j’avais subi môme, quand j’étais pas capable d’me défendre et qu’personne le faisait, pas même Jay’. J’aime mon frangin, mais j’pense que j’pourrais jamais lui pardonner ça, d’avoir laissé pendant si longtemps mon père me brutaliser. Bref. Saara m’regarde et prononce mon prénom. J’fronce des sourcils. On peut savoir c’qui lui prend ? Elle s’dit désolée avant d’s’excuser et d’partir comme une flèche en mentant. J’pouvais sentir les mensonges. C’la me fait encore plus froncer des sourcils. C’était quoi son problème ? J’la rattrapais pas bien évidement. Si elle avait un problème, elle était assez grande pour s’en occuper. Si elle avait eu b’soin d’mon aide, elle aurait d’mandé. Je hausse les épaules, avant d’soupirer. Ah les femmes j’vous jure… Et en parlant d’femme, la place de la directrice d’la galerie n’eut pas l’temps d’refroidir qu’elle fut occupée par une étudiante assez mignonne. Soit disant il n’y avait pu d’autre place... Alors qu’il restait des tables vides. J’allais pas m’plaindre hein, au contraire. J’aimais être distrait d’la sorte.

RP FINI



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