[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que...

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Hiver 1943

Colline d'Ettersberg près de Weimar, 285 km au sud de Berlin et 255km au sud d'Hanovre, Allemagne. Hiver 1943. Cela fait désormais six ans que le camps de Licthenburg a été transféré ici sous le nom de Buchenwald. Les habitants locaux, du "bon" côté des barbelés, entendent de nombreux cris la nuit dont bon nombre leur semblent inhumains. Mais en cette période même les humains semblent inhumains, aux yeux de leurs pairs car pour nous autres vampires ils étaient encore bien loin de notre… créativité même si c'est bien l'un des projets mis en place ici qui est à l'origine de notre venue.
Le Projet Angora. Après la guerre on parlera de lapins élevés dans un luxe refusé aux prisonniers du camps afin de fournir de la fourrure pour l'armée allemande, ceci dans le but d'affronter la rigueur de l'hiver. Mais nous savons qu'en réalité il ne s'agit nullement de lapins…

Quelques mois plus tôt je m'étais fait invité au sein d'une partie fine nocturne courante dans les milieux diplomatiques des ambassades, bien à l'abri de la guerre, avec pour objectif de récolter des informations pour les miens. Alors que je charmais une prostitué afin qu'elle oeuvre pour moi, je captai une conversation entre deux hommes dont l'un était un proche d'Himmler. C'est ainsi que j'entendis parler pour la première fois du projet Angora et de ses lapins.

Je trouvais cette idée tellement surprenante que je choisis de m'intéresser à cette histoire et de fouiller un peu plus loins. Pourquoi ne pas utiliser des moutons et leur laine? La quantité recueilli bien que de moindre qualité aurait largement permis de fournir l'armée allemande en habits chauds. Mais à mesure que je parvenais non sans mal à collecter quelques informations un autre projet apparaissait derrière cette histoire de lapin, quelque chose qui pouvait s'avérer bien plus dangereux et compréhensible de la part d'Himmler.

A l'époque j'ai recruté plusieurs pommes de sang, des femmes notamment, pour les mettre à profit lorsque les soldats du camps réclamaient aux locaux de jeunes jouets pour assouvir leurs désirs. A ce moment elles n'étaient qu'un outil pour une cause bien plus importante. Il me fallait introduire des pions au sein du camps d'alors 37 319 prisonniers. Pourquoi ne pas y entrer moi-même? Je l'ai fait une fois mais je suis alors tombé sur la raison de mon retour accompagné par la suite. Des lycans étaient logés dans un coin de ce camp, ou plutôt produits à vrai dire. Himmler voulait utiliser Buchenwald pour parvenir à créer une unité d'élite composée de loups-garous. Si plusieurs vampires avaient infiltré les rangs de l'armée d'Hitler, il était hors de question que nos ennemis séculaires puissent en faire de même en toute impunité.

A nous l'ivresse du combat. dis-je un sourire aux lèvres à mes camarades qui m'accompagnaient quelques mois plus tard donc. Nous devions éliminer les lycans, quitte à raser le camp si nécessaire. L'avantage dans un camp comme celui-ci c'est que les prisonniers étaient confinés la nuit, et que la majorité était exécuté sans aucun procès. Nul se lèverait la nuit pour s'inquiéter des cris d'horreurs, c'était là une mélodie quotidienne à leurs oreilles.

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Hiver 1943

Idée jouer les actrices allemandes de passage pour occuper la soirée pendant qu’il attaque.

L’heure était tardive et le train entamait sa dernière phase du trajet vers le camp maudit où je devais retrouver Johan et Julien pour une mission des plus complexes, mon rôle aurait pu se trouver sur le terrain à leur côté, mais il en avait été décidé autrement, bien que mieux gradée qu’eux, je m’étais pour une fois rangée à leur choix, j’occuperai les généraux pendant qu’ils œuvraient, plus je pourrais les tenir loin de leurs fonctions, mieux serait l’action. Voila qui promettait donc une soirée des plus pénibles. Si je n’avais rien contre l’idée de jouer les manipulatrices étant née avec ce genre d'atouts.

Il n'était pas question que je perde la partie et visiblement, ceux que j’allais devoir embobiner étaient tout sauf aveugles à notre existence. Donc pas moyen de jouer de joker et pire il se pouvait qu’il y ait déjà quelques loups dans leurs actifs qui me sentiraient venir, comme je ne les louperais pas. Seraient-ils cependant dans les beaux quartiers ? Mon regard passa sur les quelques filles loyales à la lignée et pommes à sang dévouées qui m’accompagnaient pour l’occasion et je soupirai en détaillant le sol neigeux simplement éclairé du halo lunaire.

Impossible de parler avec autant d'oreilles curieuses autour de nous à ma droite sagement assis un commandant assigné à me conduire à ma visite du camp, j’étais depuis quelques mois la meilleure amie de la Eva Braun et pour y parvenir on ne peut pas renier qu’il m’avait fallu en saigner plus d’une. L’homme le nez figé dans un rapport de route ne me portait plus attention et l’ennui se mêlait au stress de l’avant. Silencieuse au possible je glissai ma main couverte d’un gant sur la pièce qu’on nous avait demandé de jouer pour l’occasion et détournai les yeux des alignements de baraquements du camp où se joueraient durant la nuit bien des actes plus importants que le miens.

« N’avez-vous pas peur que notre arrivée aussi tardive ne dérange ? » Demandais je dans un accent allemand des plus parfaits.

« Vous êtes attendue et les hommes sont impatients d’avoir des nouvelles de notre Fûhrer, vous êtes la plus prompte à pouvoir partager avec eux son sentiment sur les dernières avancées madame. » Je lui fis un sourire alors que le wagon eut un remous.

« J’aimerai visiter le camps, pensez-vous qu’il serait malvenu de leur en faire la demande ? »

L’homme releva son regard sur le quai où une rangée de soldats se glissait en haie des plus soigneuses.

« Votre visite est bien courte, mais que pourraient-ils vous refuser ? » En effet j’étais là en escale pour la nuit et devais repartir avant l’aube, forte de ma mission accomplie et forte d’un train armé de wagons lits remplacés pendant notre escale pour un voyage vers Berlin plus long.

« Nous verrons bien, place au spectacle et aux réjouissances avant. » Dis-je à l’attention des filles qui gloussèrent parfaitement conscientes que certaines devraient relever leur jupe pour l’occasion.

[HJ je n’ai pas du tout compris si vous étiez ensemble ou à des endroits différents, vous me dites si j’ai fait une bêtise !]

1943.

L’unité 08 est derrière moi. Une Sturm-Kompanie au grand complet, soit trente-deux vampires. Il a fallu attendre dans les half-tracks fermés de l’unité que la nuit tombe, pour pouvoir en sortir. Nous glissons comme des ombres vers l’entrée du camp, pistolet-mitrailleur en main, fusils, mitrailleuses légères. Les W-Panzergrenadiere auxquels j’appartiens sont lourdement armés, comme toutes les unités d’intervention. Coiffés de Feldmütze et harnachés par tout notre barda, nous n’avançons pas sans bruit, d’autant que nos godillots, malgré les guêtres grises, Nos treillis et nos vestes camouflées trahissent notre appartenance aux soldats du régime, et les gardes du camp s’approchent de moi. Tout semble sous contrôle. Ce n’est pas très étonnant en soi, normalement, ces endroits puant la mort sont bien gardés. Pas Sobibor, et ça avait été la raison de notre intervention là-bas. Il avait fallu tout brûler une fois que nous en avions terminé, les rafales de Schmeisser claquaient dans la nuit alors que les bêtes étaient traquées et abattues. J’avais perdu dix-huit vampires dans l’opération, mais le tableau de chasse restait fameux. Ces monstres de loups-garous vivaient toujours mieux en période de guerre ; personne ne s’intéressait au carnage qu’ils provoquaient. Papiers. Je déploie ma feuille d’ordres et la réquisition de l’unité W08 pour une affaire de police militaire au sein du camp. On me salue et je termine ma cigarette avant de rentrer, l’écrasant sous mon talon.

Nous avançons jusqu’à une silhouette. Quelques gardes armés et cet homme, que j’avais déjà rencontré. La colonne par deux de mes hommes se fige derrière moi. Je sais que la troupe met mal à l’aise les humains, sans qu’ils ne sachent très bien pourquoi ils ressentent cette sensation. Mais personne, absolument rien au sein du monde animal, n’est capable d’une telle immobilité. Il n’y a que nos effets qui dodelinent sous l’effet du vent. Le reste ne bouge pas. J’exécute un salut parfait

| Hauptmann Johannes von Reiner. Ravi de vous revoir, Herr Guillemaud. Je ne savais pas que l’ordre de mission émanait de vous, mais la Kompanie 08 est à votre disposition. |

Une odeur me fit tourner la tête avant le bruit. Des femmes. Elle. Je glisse à l’homme, que je pensais dans le corps des diplomates du Reich.

| Je ne savais pas que nous attendions d’autres alliés... Et si vous nous briefiez sur ce qu’il se passe ici ? On nous avait parlé d’un second Sobibor... |

Hiver 1943

En tant que diplomate membre du ministère des affaires étrangères du Reich et ma participation active mais fort discrète aux jeux de pouvoir inter-ministère, j'avais acquis un accès quasiment libre aux infrastructures du régime. C'était grâce à cela que ce soir nous avions à disposition des papiers de réquisitions officiels concernant l'unité W08. Aucune autre unité n'aurait pu faire l'affaire ce soir, il me fallait celle-ci en particulier car celui qui la dirigeait était l'un des nôtres.

Pour ma part j'étais en visite officielle de contrôle, celui qui était à la tête du régime aimant se complaire dans les rapports favorables, ne supportant que trop mal la remise en question de sa parole. Il m'a suffit de glisser à quelques oreilles bien placés que Buchenwald semblait être de moins en moins bien géré et nécessitait une visite d'un membre du ministère des affaires étrangères. La prouesse étant d'évoquer l'idée que le camp étant sous la juridiction du ministère de l'intérieur, ce dernier chercherait à dissimuler tout dysfonctionnement. Et c'est ainsi que je reçus pour mission d'inspecter le camp, et ce avec l'appui d'une unité compétente pour régler une affaire de police militaire. Choisir l'unité en question n'était qu'une formalité, l'esprit de réseau entre ministère n'étant pas bien plus compliqué que les milieux diplomatiques traditionnels.

Hauptmann von Reiner. dis-je en guise de salut à mon semblable.

Nous nous étions déjà croisé par le passé au cours de différentes missions notamment, et je le savais compétent. Si ses soldats l'étaient autant alors nous pourrions nous en tirer indemnes ce soir si la situation venaient à dégénérer.

Je voulais conserver un maximum de discrétion quant à votre réquisition. Mais lorsque l'on réquisitionne la Kompanie 08, cela marque immédiatement les esprits, et c'est ce qui convient ce soir vous en conviendrez. dis-je sans trop en dévoiler, il comprendrait sans mal le sous entendu.

Suivez-moi. ajoutai-je afin de nous éloigner de quelques pas pour nous éloigner des oreilles humaines, ses soldats vampires eux pouvant aisément profiter du briefing que j'allais donner à mon interlocuteur.

Sobibor était la conséquence d'une erreur de livraison. Ici il s'agit d'un choix de production. dis-je dans un premier temps avant de reprendre. D'où la présence d'autres alliés.

Ceux sont elles qui agiront les premières en occupant le mess ainsi que les quartiers supérieurs. Quant à nous, nous avons un problème de police militaire à régler dans le coin sud-est du camp. Ma mission officielle nous permettra d'y accéder sans peine, en revanche une fois notre action corrective amorcée, il faudra exécuter tout obstacle.

L'idéal étant d'éviter un autre Sobibor. ajoutai-je encore pour préciser les limites de nos actions de ce soir. Le camp était trop grand et trop public au sein du Reich pour le faire disparaître purement et simplement. En revanche l'on pouvait tout à fait y mater une mutinerie.

N'entendez-vous pas cette révolte qui gronde dans les baraquements sud-est Hauptmann? Allons régler cela. dis-je enfin alors que nous étions revenu vers son unité.

J'ouvris ensuite la marche en direction du coin sud-est du camp, passant les différents points de contrôle des différentes zones avec mon laisser-passer officiel. La traversée du camp prit un peu de temps car il n'était pour le moment pas question d'ouvrir le feu.

Tandis que nous arrivons au poste de contrôle d'entrée de la zone sud-est je jetai un coup d'oeil à ma montre à gousset. De Beauregard et son unité de demoiselles devait être en train de remplir son office, à nous d'agir. Je m'adressai donc aux gardes de la zone.

Außenministerium. Guidez-nous aux baraquements, chacun de vos hommes doit être accompagné par un membre de cette unité. Inspection Police Militaire. annonçai-je d'un ton formel et sans appel.

L'objectif était simple en soit mais dont l'application s'avérerait certainement compliqué. Ils nous ouvraient les accès, on les éliminait, et on éradiquait toute trace de lycan, et des témoins.

Hrp: Hésitez pas si besoin, j'espère être cohérent.

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Hiver 1943

L’idée même de ne pouvoir me trouver au cœur de l’action m’agaçait déjà au plus haut point, me retrouver face à tout un panel d’hommes insupportables d’orgueil allait fortement me rappeler les raisons mêmes de mon dégoût des humains, mais une nouvelle fois tout à mon art, je n’étais que douceur, miel et courtoisie, brûlant pourtant de rompre la distance avec le détachement d’hommes que je pouvais aisément distinguer. L’obscurité était notre domaine naturel et si je devais jouer les aveugles, mes yeux eux ne rataient rien de la rencontre, soulagés par le manque d'éclairage de la partie où nous étions pour soit disant protéger notre sensibilité à un lieu, à la rudesse guerrière, touchant quand on sait qu’ils n’ont pas autant de considération pour d’autres tout aussi féminines, mais pas née du bon côté de la frontière. Amusant quand on sait surtout que moi-même plusieurs centaines d’années, je n’étais pas née allemande ou saxonne. Inspirant doucement dans mon mouchoir blanc pour mimer un petit malaise, m’attachant au bras de l’officier chargé de notre visite. Je suivais de loin les échanges entre Johannes et l’homme qui nous avait conviés à son plan. Cela ne faisait pas longtemps qu’on s’était vu et pourtant, en cet instant il me fallut beaucoup de volonté pour ne pas tordre le cou à ce plan et me rendre à leurs côtés. Orgueilleuse sûrement de me dire que je pourrais faire une différence.

« Mon doux ami, le voyage m'a épuisé, et pourtant la nuit ne fait que commencer pour nous. Puis-je vous demander de me trouver un bon verre de vin pour me redonner des couleurs et ne pas détruire les beau hommages à ma personne que nos amis communs ont fait de moi, je serai profondément affectée de n’être vue qu’au meilleur de mon art dans un lieu où tant d'hommes se donnent corps et âme à l’œuvre de notre nation et à la protection de nos famille et proches de ces sous-hommes infâmes qui… » C’est dans une perfection totale que je me laissai glissais doucement dans ces bras, un malaise des plus théâtrale et crédible. L’homme me souleva du sol là ou peu avant curieux des bruits lointains, ils ne songeait qu’a aller retrouver le bataillon.

« Vous êtes si froide et si pâle… » Murmura-t-il à mon oreille, alors que je glissais mon nez dans son cou et ma bouche si proche de sa carotide qu’il me fallut mordre ma lèvre pour ne pas le vider totalement de son sang sur le champ.

« L’émotion jointe à la brûlure de me retrouver seule à vos côtés et rencontrer les mess si importants, la tension aussi, car sans vous, moi et les filles, nous ne serions jamais parvenu à une escale aussi importante à nos cœurs de femmes, face à de si valeureux hommes, mais je me répète sûrement, le trouble à mes sentiments naissants pour vous. » Murmurais-je. L’homme resserra sa prise autour de ma taille et me souleva quelque peu.

« Me laisserez-vous conduire, enfin vous porter en sécurité, ce lieu est bien trop brutal pour une âme artistique telle que la vôtre et le nombre de soldats ne doit en rien vous soulager. Bien qu’il démontre notre détermination à la cause. »

Je soupirai doucement au plus près de son oreille un son doux et suave, lui donnant l’illusion d’un accord, ou d'un désir profond, alors que mes yeux se glissaient dans ceux des deux vampires tour à tour.

« Je vous en serai des plus reconnaissantes et dévouées… » Murmurais-je glissant ma bouche sur le lobe de son oreille discrètement. Il s’empressa de me soulever me glissant comme une fragile victime dans ses bras, héros minable d’une mascarade visant à l’aveugler. Il s’empressa donc de nous conduire à l’intérieur et de faire appeler les chauffeurs pour nous conduire au plus vite vers la maison où nous étions attendus et suffisamment éloignés du camp pour ne pas heurter cette bêtise de misogynie, visant à ce que nous soyons si importantes et fragiles qu’on ne devait en rien voir les souillures du camp. Je me jurais d’offrir une heure à cet homme pour l’endormir, une heure avant de le brûler et qu’il me supplie de le rejoindre dans une chambre et que je l’assomme pour m’assurer de la sécurité réelle des miens. Heure qui vue la personne présente dans cette affaire, allait me sembler bien longue.

Si j’avais un cœur, sans doute aurait-il palpité beaucoup plus vite une fois que son odeur empli mes naseaux et mes poumons, m’entêtant. Sitôt je la sens, sitôt j’ai envie d’elle. Mais ce n’est pas le moment. La chasse aux loups-garous est dangereuse et mortelle. Il faut que l’on reste concentré si on ne veut pas passer l’arme à gauche, submergés peut être par une infection trop rapide et trop virulente pour ce camp. Je ne veux pas mésestimer la menace, Sobibor fut un bain de sang qui ne nous a pas tant atteints qu’il a failli malgré tout avoir notre peau. Nous n’avions pas souffert de pertes vraiment handicapantes, mais ça n’était pas passé loin. Le vampire en face de moi me salue brièvement. Je hoche la tête quand il me brosse dans le sens du poil, je ne compte pas me laisser atteindre, toucher, par les flatteries. Nous nous éloignons et mes hommes nous suivent à distance respectable. Ils savent qu’ils auront toute latitude de prendre des décisions sur le terrain, mais pour le moment c’est moi qui gère la « paperasse ». Le vampire m’explique les circonstances. Ainsi, il s’agissait d’une opération secrète y compris pour l’armée ? Ils prenaient moins de risques concernant le secret.

| D’accord, vous voulez la jouer en douceur. Mais ces gars qui sont venus avec moi, eux, ne sont pas doux. Même si je ne doute pas que ce groupe pourra distraire le corps de garde... Que se passera-t-il quand les coups de feu vont retentir ? Les grenades ? Je ne prendrais pas le risque de jouer au corps-à-corps, vous n’avez pas idée du taux de pertes de la K8 depuis un an. |

Le secret ne tiendrait pas longtemps une fois que les coups de feu vont claquer, vous pouvez me croire. Nous avançons finalement en suivant le commandement du vampire, et je fais signe à mes vampires de nous emboîter le pas. Un regard sous le Feldmutze suffit à leur indiquer de faire attention ; tous approvisionnent leurs fusils ou leurs pistolets-mitrailleurs. J’ai envie de rejoindre Morgane, une envie viscérale... Mais elle s’en va avec les autres gardes, alors que des gardes du camp nous suivent de notre côté. Nous marchons en silence, vers les baraquements à l’autre bout du camp. Je me penche vers le cerveau de l’opération.

| Vous avez dit « production » ? J’ai besoin d’en savoir plus avant de plonger ma compagnie là-dedans. Ils sont tous « infectés », volontairement ? Ont-ils été entraînés ? |

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Hiver 1943

J'écoutais sans sourciller les paroles de mon interlocuteur avec la plus grande attention. Il s'inquiétait pour son unité, évoquant leurs pertes durant l'année. Et alors? La Lignée prévalait sur chacun d'entre nous et s'il fallait tous mourir pour la préserver nous irions en chantant. Chacun vivait sa loyauté différemment et était libre de le faire à vrai dire, tant qu'il ne devenait pas déviant.

Sans m'encombrer davantage l'esprit de ma suspicion persistante, j'écoutais la suite de ses paroles notamment de sa réserve et ses question quant à l'opération avant d'y répondre sans montrer autre chose que ce que je souhaite.

Pas de risques inutiles. Grenades et incendie des bâtiments concernés. En tant que police militaire nous avons autorité pour exécuter sans sommation toute rébellion dans le camps. Il faudra envoyer quelques hommes ébruiter une révolte de prisonniers dans le quartier et que nous les combattons. Le reste du camp ne cherchera pas plus loin si nous agissons vite et fort et agira peut-être même dans notre sens. C'est d'ailleurs l'une des missions de celles qui nous accompagnent ce soir, occuper le mess et les convaincre qu'il s'agit bien d'une révolte. dis-je à son attention.

Je n'avais pas préparé cette opération seul et avais pris soin de placer différents pions au sein du camp, chargé de "diriger" les soldats des autres quartiers dans notre sens. Répondre le bruit d'une révolte dans le camps devrait suffire à en perturber le fonctionnement et le raisonnement. Je comptais sur cet effet afin que nous soyons appuyés par les troupes du camps, afin qu'elles ne puissent comprendre la réalité de notre action.

Aucunement. dis-je d'abord pour commencer ma réponse. Le prisonnier est une denrée bon marché pour les expériences du Reich, et plusieurs d'entre elles sont méconnues d'Hitler tant que ses généraux ne peuvent lui offrir de résultats définitifs bénéfiques.

Il s'agit ici d'une expérience de super soldat mais qui n'en est qu'à son prélude. Phase 1: Tester l'infection. Phase 2: tester la résistance du sujet et sa durée de vie, Phase 3: tenter de le contrôler avant et après sa transformation. En voici les grandes étapes. Pour l'heure les informations en notre possession nous permettent d'affirmer qu'ils en sont au début de la Phase 2. C'est pourquoi il nous faut agir.

Bien entendu il faut inclure une variable dans nos projections et nous préparer au pire pour gérer au mieux. lui exposai-je avant de reprendre pour quelques mots.

L'expérience est confinée dans 5 baraquements situés ici et ici. lui montrai-je en pointant du doigt les deux groupes de bâtiments. On brûle les bâtiments et on tire sur tout ce qui en sort.

D'autres questions? dis-je pour conclure alors que nous arrivions sur place. Il n'allait pas pouvoir m'interroger encore longtemps avant que ne commence le dur de l'opération.

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Je préférais mettre en garde l’officiel qui allait diriger l’opération ; en règle générale ce genre d’affaire finissait plutôt mal et je savais que pas mal de grands pontes avaient perdu des plumes dans l’affaire de Sobibor. La K8 était une unité spécialisée. Honnêtement, je ‘navais rien contre un malade qui voulait conquérir le monde. Le monde unifié, ce serait tellement plus facile de s’y établir à la tête en sous-main, sans éveiller le moindre soupçon. Tellement facile ! Mais ça ne prenait pas la bonne direction, depuis Stalingrad. Et pire encore, depuis Koursk. La lignée avait appris qu’on perdait entre trente et quarante sous-marins par mois, donc que très vite la Kriegsmarine ne saurait plus contraindre le ravitaillement allié. La Tunisie et la Sicile avaient été perdues, avec le régime du Duce en Italie. Le grand Reich millénaire était en train de se réduire à peau de chagrin. Je me demandais à quel point la lignée avait anticipé la chute du régime qu’elle avait tant investi à soutenir pendant vingt ans. Bref. Ca sentait le sapin. Je continuais d’accomplir ma mission parce que cela avait au moins l’intérêt de continuer à réduire la population lycanthrope. Quant aux humains, les bornes du politiquement acceptable étaient depuis longtemps dépassées. Conquérir, oui, rassembler, oui. La campagne de l’ouest en 1940 s’était faite sans trop de pertes et le cheptel humain n’avait pas été trop réduit. Mais le front de l’est, le front pacifique… Des millions et des millions de victimes. En plus d’avoir parié sur le mauvais cheval, on risquait aussi d’être découvert. Car moins de victimes potentielles induit plus de prises de risques, et plus de prises de risques cela voulait aussi dire plus de danger.

Le vampire autorise l’usage de la totalité de la force dont nous sommes capables. Au moins on limiterait les pertes ; rentrez dans un baraquement rempli de loups sans y avoir lancé une grenade et c’était le carnage assuré, mais pour vos hommes ! Je hochais la tête sous ma Feldmütze, armant mon pistolet-mitrailleur en actionnant son levier d’armement.

| D’accord. Dans ce cas prévenez-les, on va commencer. |

Je secoue la tête au reste de ses paroles. Super soldat. N’importe quoi. Il n’y avait pas d’autre super soldat que l’homme motivé par un idéal, par un principe directeur, un espoir. Un homme plus fort et plus résistant finirait par se faire abattre s’il ne faisait que se battre comme un chien pour son maître. Plus de 160 ans que je vivais, et je n’avais connu aucun super-soldat. Ni vampire, ni humain, ni loup, ni machine. De la poudre aux yeux, c’est tout. Je ne pouvais m’empêcher un commentaire ; je n’étais pas sans grade ni sans influence et quand bien même j’étais saxon ; j’avais ma fierté.

| Encore un connard qui s’est pris pour dieu, à jouer avec les cibles. C’est bien compris. Et vous dans tout ça vous êtes sensé servir à quoi ? On n’a pas besoin de sources de tracas supplémentaires. Et sans remettre en question vos compétences, ça se voit tout de suite que vous ne traquez pas le loup-garou dans la crasse depuis quelques années. |

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Hiver 1943

Inutile. Le bruit de notre action leur servira de signal. Chacun de ceux que j'ai sollicité sait ce qu'il a à faire. dis-je simplement pour réagir à ses paroles.

Lors de la préparation de cette mission j'avais décidé de cloisonner son déroulement tout comme les informations que chacune des parties détiendrait. J'avais agi ainsi avec les pions humains mais aussi avec mes semblables. L'organisation d'une telle opération nécessitait une évaluation des risques des plus poussée, frôlant même avec la paranoïa. Envisager le pire, pour réagir au mieux. Ne jamais surestimer ses forces, voire même les sous-estimer.

Depuis le temps j'avais vu bon nombre de guerres et de batailles perdues par une mauvaise évaluation des forces, d'aucun considérant une supériorité numérique comme un atout indéniable par exemple, ou encore la bonne compréhension des instructions de la part de soldat comme évidente. Ma suspicion naturelle était un atout indéniable en la matière pour me préserver d'une confiance aveuglante.

Ses mots suivants ne me surprirent pas venant d'un soldat tel que lui car ce n'était pas la première fois que je les entendais. Pour ce genre d'individus tout élément extérieur était source de ralentissement, voire un obstacle. Si je savais être bon combattant vampire, il était indéniable qu'il avait plus d'expérience que moi en la matière sur le terrain. Pour autant s'il était exclu que je m'intègre à leur bataillon et prendre une part active aux combats frontaux. J'avais un rôle à tenir et devais par exemple lancer des ordres destinés à ceux qui ne faisaient pas partie des pions positionnés par mes soins. En apparence donc je prendrais part à mater la révolte de prisonniers.

Qu'importe l'égo, chacun doit mettre à profit ses compétences pour ceux qu'il sert. Vous sur le terrain, et moi ailleurs. Vous serez au coeur des combats, pour ma part je dois aiguiller ceux qui ne font pas partie de nos forces, notamment vociférant des ordres. En apparence je combattrais à vos côtés mais cela tiendra davantage du spectacle maîtrisé.

Ne vous souciez pas de ma sécurité et accomplissez votre mission: éliminez la moindre chose susceptible d'être ou de devenir un lycan. Tout individu qui agit à l'encontre de cet objectif est inclus dans la révolte et comme cible à abattre. ajoutai-je encore alors que nous étions désormais à une trentaine de mètres des bâtiments concernés.

Ouvrez les portes et lancez vos grenades en invoquant une rébellion. Cela enclenchera le reste du mécanisme. lui murmurai-je sans pour autant me rapprocher, à son unique attention.

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[HJ Comme on est entourés d’une tonne énorme de PNJ, on se limite à notre petit baraquement ? Je tire les dés pour mes 5 hommes, et on considère qu’il y a une vingtaine de loups en face ? Le mec avec l’arme d’appui je considère qu’il tire à double cadence ]
Allez, un peu de son pour coller ah ah :

Spoiler:

Le diplomate me dit qu’il a déjà briefé correctement les hommes qui étaient sous son commandement et je hoche la tête, du coup, prêt déjà à agir. Je me tourne vers mes hommes, notamment par un binôme qui dispose d’armes d’appuis. Je lève ma main droite et tourne l’index, pour leur faire signe de tenir la position et d’installer ici le trépied de leur arme lourde ; ça nous permettra de disposer en plein axe d’un tir de couverture si jamais on devait évacuer rapidement la zone. Je laisse deux fusiliers avec les mitrailleurs. Autant ne pas prendre de risques, ou en tout cas de les juguler le plus possible. Et puis je n’avais qu’une confiance limitée, dans l’entourage de cet homme. Il avait des hommes de main mais moi, j’avais une unité de combat spécialisée. Il pouvait se passer pas mal de merdes que ces types, quels qu’ils soient, ne sauraient pas gérer. Ca pouvait mettre en danger mes vétérans, et ma propre personne. Je coulais un regard vers Morgane ; qu’elle aille distraire la garnison et envoyer ses agents surveiller les abords du camp, que ses poignards d’argent puissent liquider dans la nuit ceux qui arriveraient à fuir par d’éventuels défauts ou dommages dans le mur d’enceinte, du fait des combats. Ma créatrice et maîtresse s’éloigna alors, et nous pouvions maintenant avancer.

Calant mon PM sous mon bras, je rattachais la jugulaire de mon casque, qui me tenait chaud ; l’épaisse toile de camouflage qui le recouvrait me tenait chaud, et ce n’était pas très respirant. Le froid de l’hiver ne passait plus au travers. Qu’importe ; la température n’avait aucune prise sur moi, ni sur ma physiologie. Je hoche la tête, comprenant les statuts qu’expliquait le vampire. Nous avancions en silence et je prenais garde au déploiement et aux espaces entre mes hommes, tous presque invisibles dans la nuit, tueurs silencieux drapés dans leurs tenues camouflées semblables à celles des Fallschirmjaegers, chez qui nous nous étions d’ailleurs entraînés pour les opérations commandos.

| C’est noté. |

Nous avançons donc, par groupes de six, chacun soutenu d’une arme d’appui et d’au moins un PM, les autres avec fusils et grenades en mains. Les hommes se dispersent. Rendus près du premier baraquement, je tends l’oreille contre la porte et il y a du bruit à l’intérieur. Je fais signe à l’un de mes vampires, qui arme sa grenade à manche. Je déverrouille la porte et l’entrouvre.

| Granaten ! |

BOUM. Des hurlements à l’intérieur. Nous rouvrons la porte et pénétrons à l’intérieur, épaulant mon pistolet mitrailleur j’ouvre le feu, faisant tressauter l’arme contre mon épaule et ma joue, assurant la visée sur les silhouettes visiblement meurtries par l’explosion.

» PV ♦ 18
» FO ♦ 3
» RL ♦ 2
» AF ♦ 1 – balles en argent
» AB ♦ 2 – baîonnette filigranée d’argent
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦ eAttaque d’un baraquement à la tête d’un des groupes

Messages : 517 Membre du mois : 920 Date d'inscription : 11/10/2016

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#1 'D10' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... D810

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#2 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq010

[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq110

[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq510

[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq310

L'explosion mutile ou tue dans cet espace clos 4 des 20 lycanthropes. Les effets des tirs multipliés par 2 (armes en argent) permettent d'éliminer deux lycanthropes de plus.

Il reste 14 loups-garous blessés par des éclats ou en cours de transformation.

Hiver 1943

La conversation était enfin terminée. Pour un "homme" de terrain il parlait beaucoup, trop peut-être. Quand bien même je n'étais pas un soldat au même titre que lui, j'en étais un au sein de ma lignée. Nos uniformes respectifs avaient beau différer, notre rôle servait le même but. Agir pour notre lignée. Il ponctua sa phrase par deux simples mots. J'espérais qu'il serait tout aussi efficace qu'il s'était montré bavard.

Lorsque retentit la détonation de la première grenade, le relatif silence du camp crève et laissa place à une symphonie de hurlements. D'autres mélodies lui firent ensuite écho selon un tempo étudié bien en amont de cette nuit. Chacun avait un rôle à tenir, et s'en écarter n'était pas permis. Alors que chaque baraquement résonnait des cris de ses occupants, l'agitation ébranla le camp. De son coté notre camarade devait occuper les officiers et les convaincre de mater la révolte qui venait de se déclarer. Du nôtre, nous devions éliminer toute trace de lycan.

Meuterei! (Mutinerie !) Eliminez ceux qui tentent de se révolter. Notre Führer ne tolère pas la faiblesse ! aboyai-je dans un allemand impeccable sans aucun accent français.

Mon Luger à la main, je tirais une balle de temps à autre à travers une des vitres du bâtiment tout en invectivant les soldats qui arrivaient au fur et à mesure que l'alarme se propageait dans le camp. Ne leur laissant pas le temps d'essayer de comprendre, jouant sur la surprise et mon uniforme de haut officer du Reich, je leur lançai de multiples ordres clairs et concis.

Feuer! (Feu !) Aucun ne doit vivre ! leur dis-je à nouveau tandis que d'autres encore les rejoignaient et ajoutèrent leurs armes au feu nourri qui désormais visaient l'ensemble de nos cibles.

Alors que je venais d'accueillir un nouveau groupe de soldats, un lycan en pleine transformation surgit d'une des vitres en hurlant. En dépit de l'ambiance actuelle, je levai la main à nouveau, visant calmement ma cible et fis feu à plusieurs reprises. Ah, la douce saveur de la mélodie des combats. J'adorais cela. L'époque était une période appréciable pour cela, nous pouvions nous autres vampires laisser notre soif du sang et de la mort se nourrir, bien que ce qui s'annonçait était clairement moins engageant.

PV ♦ 18
» FO ♦ 3 – Bonus ponctuel non utilisé (+4 sur dé choisi)
» RL ♦ 1
» AF ♦ 0 – Luger P08 – balles en argent.
» AB ♦ 2 - Couteau avec lame en argent noir, qui ne brille pas
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦ Julien tire sur le lycan qui vient de sortir par l'une des fenêtres (balles en argent)
1 Dé ACT pour savoir si j'atteins le lycan
1 Dé ArFe pour connaître les dégâts en cas de réussite (x2 car munitions en argent donc?)
Tu fais la compta des décès?

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#1 'ACT' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Actret10

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#2 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq810

[HJ je considère que deux lycans peuvent sortir à la fois par la porte où je me trouve, tu jetteras le dé toi-même pour celui qui t’attaque ?]

S’il y avait bien quelque chose que l’on continuait de ressentir en tant que vampire, c’était l’adrénaline, la pulsion de mort. C’était quelque chose qu’aucune loi naturelle ou surnaturelle ne pouvait effacer, en dehors de quelques rares atteintes nerveuses, psychologiques ou physiologiques, qui pouvaient foutre un sacré bordel là dedans. A peine avais-je commencé mon action que les coups de feu claquaient partout alentours ; on pouvait clairement distinguer les rafales courtes et ronronnantes des mitrailleuses légères, le tac-tac des pistolets mitrailleurs et les claquements sourds des fusils à verrous. Bien sûr, les détonations de grenades faisaient trembler les diaphragmes et faisaient pression sur nos tympans, à chaque fois qu’elles disloquaient corps et abris en égale mesure. Et voilà que l’homme lance son propre cri de guerre, ce diplomate qui justifiait notre action pour un Führer qui ne disait rien à la K08 ; les Sturmgrenadieren avaient beau être rattachés administrativement à la direction des armes secrètes de la SS, ils n’avaient été recrutés parmi la lignée Myklebust que pour leur loyauté envers notre Sire et leur détermination à défendre notre cause ; il n’était pas question d’être loyal envers un humain qui ne servait qu’à étendre notre emprise, nous permettre de saigner le monde et surtout, d’opprimer les loups-garous. Tout autre projet que celui-là serait dangereux. Trop pour être toléré par les ordres que notre Sire m’avait donné en personne.

Les vampires de la K08 se démènent. On entend des cris de bêtes fauves, des hurlements de douleur. On envoie une telle quantité d’acier et d’argent dans toutes les directions que les balles piaulent en tous sens. Le vampire qui chapeaute la mission tire au Luger, tandis que j’épaule la crosse de ma MP40 et lâche une rafale à l’intérieur pour tenter de repousser les monstres qui en sortent. Beaucoup d’entre eux ne sont pas transformés. Un autre bondit au travers d’une fenêtre et se jette sur le diplomate, qui lui tire dessus à bout portant. Je fais un signe de tête à Hummel pour qu’il lance une grenade alors que le reste de l’équipe appuie en faisant feu de tous bois.

| Verdammte Scheisse, Feuerfrei feuergruppe, feuerfrei ! |

Je lâche une rafale au moment ou une grenade explose, mais le lycanthrope qui veut sortir n’est pas arrêté par mon feu et me saute dessus ; déjà je sens ses griffes me lacérer les chairs.

» PV ♦ 18
» FO ♦ 3
» RL ♦ 2
» AF ♦ 1 – balles en argent
» AB ♦ 2 – baîonnette filigranée d’argent
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦ eAttaque d’un baraquement à la tête d’un des groupes
Je considère que les loups-garous sont amoindris par la fin et les circonstances. L’argent ne double pas finalement, mais ajoute la moitié arrondie à l’inférieur au dé.
Lycan 1 – tué par grenade
Lycan 2 – tué par grenade
Lycan 3 – tué par grenade
Lycan 4 – tué par grenade
Lycan 5 – tué par fusillade
Lycan 6 – tué par fusillade
Lycan 7 – 12 pvs – Attaque Johannes
Lycan 8 – 5 pvs – Attaque camarade 1 de Johannes
Lycan 9 – 10 pvs
Lycan 10 – 3 pvs
Lycan 11 – 8 pvs – Attaque Julien
Lycan 12 – 8 pvs
Lycan 13 – 8 pvs
Lycan 14 – 8 pvs
Lycan 15 – 12 pvs
Lycan 16 – 12 pvs
Lycan 17 – 12 pvs
Lycan 18 – 12 pvs
Lycan 19 – tué par une grenade
Lycan 20 – tué par une grenade

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#1 'D10' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... D310

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#2 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq010

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#3 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq510

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#4 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq010

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#5 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq110

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#6 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq010

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#7 'ArFe' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq310

Hiver 1943

Pour le Führer monsieur ! cria un soldat avant de se jeter sur le lycan qui se jetait sur moi, alors que je venais dans descendre un d'un tir à la tête. J'étais pourtant prêt à bondir sur le loup pas encore transformé, mais cet humain gênait mon attaque et m'empêcha de l'attaquer.

Son action était logique en définitive. Il avait certainement pris mes mots au premier degré et sa ferveur pour Hitler l'avait conduit à périr. Je n'avais dit ces mots que dans ce but unique justement car je comptais sur ce sentiment. Après tout il ressentait pour le moustachu la même chose que j'éprouvais pour ma lignée. Pour ma part le leader nazi n'était qu'un homme de paille, et nous ne nous servions de lui et ses projets que pour lancer nos propres plans.

En dépit de son courage il ne me fut donc d'aucune aide, au contraire. Le lycan se désintéressa de moins un instant en s'écrasant au sol sous le poids de l'humain. Pour autant il se releva en quelques minutes et se mit à frapper la tête de son agresseur avec ses points tout en hurlant. Pour ma part je jetai un oeil aux alentours afin d'estimer la situation.

Rien d'alarmant en dépit du feu et des cris, du sang et des larmes. Le lycan, au lieu de m'attaquer, continuait à fracasser la carcasse désormais éteinte du soldat. Si je pouvais lui sauter dessus immédiatement j'attendis quelques secondes car il venait de débuter un étrange ballet avec pour résultat une structure informe et beuglante. Bon, pas question de le laisser ainsi il me fallait agir et sortir de ce spectacle intriguant.

D'un regard sur le côté je pus apercevoir Von Reiner et ses hommes faire feu sur le bâtiment. Il fallait leur reconnaitre qu'ils étaient efficaces, et si eux avaient galéré à Sobibor ça avait dû être une sacrée boucherie. N'était-il qu'un boucher des tranchées ou alors pourrait-il être déployé sur d'autres combats nécessitant d'autres compétences? Après cette mission il me faudrait m'interroger à ce sujet pour d'autres missions à l'avenir.

» PV ♦ 18
» FO ♦ 3 – Bonus ponctuel non utilisé (+4 sur dé choisi)
» RL ♦ 1
» AF ♦ 0 – Luger P08 – balles en argent.
» AB ♦ 2 - Couteau avec lame en argent noir, qui ne brille pas
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦ Attaque au corps à corps et à mains nues sur le lycan qui attaque Julien

Hrp: je voulais lancé le dé d'attaque mais bon, c'est le jeu mdr

Messages : 517 Membre du mois : 920 Date d'inscription : 11/10/2016

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'ACT' :

[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Actec10

[HJ Trop compliqué avec autant de PNJ ; on liquide chacun le nôtre et on considère que les autres font le taf ?]

La lutte est âpre contre ce fils de pute. J’essaie de tenir bon comme je le peux, mais je suis à la peine. Les loups-garous ne sont pas vraiment massifs, une fois transformés, mais ce n’est pas pour autant qu’il s’agit de poids plumes. Je tire ma baionnette après avoir laissé tomber mon Schmeisser et j’essaie de cogner droit devant, mais le loup roule sur le côté et alors qu’il essaie de me croquer le bras, je lui donne un premier coup de couteau en plein dans le travers. La lame passe sa peau épaisse et je sens la longue lame racler contre les côtes du monstre, sans pour autant que je parvienne à passer au travers ou entre les os pour toucher des organes vitaux. Je continue de cogner comme je peux mais le loup-garou parvient à refermer sa mâchoire sur ma clavicule et la serre entre ses crocs ; immédiatement je la sens craquer et du sang chaud m’éclabousse le visage en même temps que la bave du monstre, alors qu’il commence à secouer et à briser mes os à cet endroit-là. Ca continue de pisser le sang et ma veste camouflée se teinte de rouge, mais je ne me laisse pas déconcentrer et je serre les dents de douleur avant de retirer ma lame, de raffermir ma prise dessus. Je cogne avec le manche à plusieurs reprises contre l’œil droit du loup, pour lui faire lâcher prise ; je ne sais pas si j’ai atteint l’œil mais en tout cas ce fils de pute a bien dû le sentir passer.

Il revient à la charge et je le plante à nouveau, mais le cou que je visais m’échappe. Ca ne change rien au fait que ma pointe trouve son épaule, à la base de sa patte. Je ne le laisse pas partir, cet enfoiré, et fouaille l’intérieur de son muscle avec ma lame, l’estropiant sans retenue et sans vergogne alors que ma baïonnette mord dans son muscle et j’en sens nettement les fibres lâcher sous le tranchant de la lame. Je serre les dents et étouffe plusieurs jurons alors que j’essaie d’éviter que le loup-garou ne vienne happer ma main et la foutre en l’air. On doit ruer, cogner, j’utilise genoux et coudes pour raffermir ma position.

| Tu vas crever, sale cabot ! |

» PV ♦ 14 (-4 dans ce post)
» FO ♦ 3
» RL ♦ 2
» AF ♦ 1 – balles en argent
» AB ♦ 2 – baîonnette filigranée d’argent
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦ Attaque au corps à corps de celui qui m’agresse
Mon vis-à-vis a encore 7 pvs sur 15, il a reçu des blessures par balles et baionnette

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'ATQ' :

[HJ effectivement, on fait comme ça]

Hiver 1943

Le loup avait finit sa métamorphose mais que de manière incomplète. S'il avait la force d'un lycan son apparence s'était arrêtée entre l'humanoïde et le loup, conservant une position debout mais à l'aspect des loups-garous des comptes pour enfants. Qu'importe car au final il devait périr comme tout lycan en ce monde.

Viens connard ! dis-je en gueulant afin d'attirer son attention après avoir rangé mon arme dans son étuis. Au coeur des combats il était possible d'agir sans mais au retour du calme il me faudrait reprendre une attitude plus conventionnelle afin que nul doute ne puisse demeurer quant à la nature réelle de ce qui se passait actuellement dans le camp.

Suite à mon appel mon adversaire se figea un instant avant d'émettre un hurlement lugubre et guttural. Je pris une profonde inspiration, source de souvenirs de combats passés et douloureux mais si savoureux. J'étais un Myklebust et à ce titre j'étais taillé pour le combat, et même j'appréciais tout cela, le sang et les hurlements, la douleur et les os qui craquent. Malgré l'environnement de guerre qui régnait autour de nous j'en fis abstraction et me focalisai sur lui.

J'abaissai mon centre de gravité lorsque je le vis bondir vers moi, et ce afin d'accueillir son assaut. La violence du choc me fit reculer d'un pas et grimacer de douleur mais pas question de me relâcher. Je l'agrippais de part et d'autre de mes mains et amorçai une rotation sur mes appuis vers le bas afin de nous faire tomber au sol, lui sous moi. Une fois à terre je lui portais plusieurs coups dans les côtes. Nous roulâmes ainsi en nous échangeant de nombreux coups la douleur ne nous interrompais pas. Lorsque soudain il mit fin à mes assauts en mordant avec force dans mon épaule. Je serrai les dents et frappai à nouveau ses côtés de ma main gauche tandis que, de deux doigts en pointe, plantai ma main dans la peau inférieure de sa mâchoire la sentant craquer sous la force de l'impact.

Ma main solidement ancrée dans sa mâchoire, de l'autre je cognai la cage thoracique de l'animal mais cela ne faisait que raffermir la prise du loup. Il me fallait trouver un point faible auquel même sa rage lupine ne pourrait le soustraire. Ainsi donc ma main gauche vint lui arracher l'appareil génitale sans aucune pitié, ensuite je lui arrachai la mâchoire inférieure sans m'émouvoir de la douleur que cela m'infligea dans l'épaule ou encore le sang qui coulait de la plaie.

Je jetai la dépouille du loup au sol et pris deux secondes pour souffler avant de sortir à nouveau mon arme et tirais plusieurs coups de feu pour reprendre des apparences humaines.

» PV ♦ 18 - 2 = 16
» FO ♦ 3 – Bonus ponctuel utilisé (+4 sur dé choisi)
» RL ♦ 1
» AF ♦ 0 – Luger P08 – balles en argent.
» AB ♦ 2 - Couteau avec lame en argent noir, qui ne brille pas
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦
mon assaillant a 8/15 PV en début de post.
1er dé (ATQ): mon attaque à mains nues (FO +3) + bonus ponctuel Myklebust (+4) avec 1 relance (2 + 3 + 4 = - 9PV)
2ème dé (ACT): savoir s'il parvient à répliquer (REUSSI)
3ème dé (ATQ): son attaque si dé précédent réussit (-2PV)
mon assaillant a -1/15 PV en fin de post (MORT)

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#1 'ATQ' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq110

[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq210

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#2 'ACT' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Actre10

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#3 'ATQ' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq210

[HJ moi aussi je suis un Myklebust à cette époque [FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... 2644752451

]

Je me bats becs et ongles contre le cabot qui cherche à me déchiqueter. J’ai son épaule massacrée au bout de ma lame et j’en profite ; l’animal souffre c’est évident, mais au fond je m’en fiche, je ne cherche qu’à le tuer et sa souffrance si elle a plutôt tendance à le rendre dangereux, contribue également à l’affaiblir. D’un côté, la souffrance va le pousser à se démener pour ne pas se faire tuer. D’un autre côté, cela va aussi le rendre suffisamment désespéré pour tout tenter afin de survivre au bout du bout. Toutefois, je compte sur le fait que ça ne manquera pas de le déconcentrer, et l’estropier était aussi un avantage purement physique de mon côté ; je savais que je pouvais compter sur le fait que sans sa patte avant-droit, le loup serait moins rapide, moins agile et donc moins dangereux ; j’allais pouvoir le mettre à mort, je le sentais dans mes tripes. Au fond ça ne changeait pas grand-chose ; j’étais expérimenté, j’étais armé, et je savais que je pouvais avoir le dessus sur un loup depuis trop longtemps sous-alimenté. Mais pour le moment rien n’était encore joué, j’avais bien conscience que cette odeur rance de bête fauve qui semblait incrustée dans le fond de mes narines était le signe que mon ennemi était toujours là, toujours dangereux.

Sa mâchoire claque à quelques centimètres de mon visage alors qu’il jappe et se cabre pour essayer d’éviter ma lame. Je le cloue au sol d’un nouveau coup de baîonnette pile contre l’omoplate mais la lame ripe sur l’os et entame un peu plus le poumon qu’il y a dessus. Le monstre grogne et me happe le bras qu’il serre dans sa gueule. Je dois le cogner à plusieurs reprises pour qu’il lâche prise et finit par enfoncer ma baïonnette plusieurs fois dans son visage, museau et œil notamment. Le loup se plaint et tremble en s’effondrant. Je le frappe à un si grand nombre de reprises que mon visage est couvert de sang et que mon casque goutte lui aussi d’un liquide écarlate, qui renvoie les reflets des incendies de baraquement alentours alors que l’odeur de la poudre m’agresse les narines ; mes vampires hurlent cris et imprécations, quelques uns des ordres, alors que l’éradication de ce nid est toujours en cours. Je gémis en voyant l’état de mon bras gauche ; rien que ne sauraient soigner quelques gorges humaines que l’on prélèvera avant de sortir de ce camp…

| ScheiBe ! Botschafter, leben Sie noch? | m’exclamais-je dans la direction de Guillemaud.

Ah oui, il l’était encore. Je hoche la tête en signe de respect quand je vois un autre sac à puces défoncé à ses pieds et je change le chargeur de mon PM en tirant dans ma musette. J’enclenche le levier d’armement d’une seule main, laissant le bras gauche pendre, raide et immobile. Je redresse mon PM en tenant fermement la crosse et me tenant entre les deux fusiliers qui arrosent l’intérieur depuis la grande porte d’entrée, je lâche de courtes rafales sur le monceau de fourrures à l’intérieur. Bientôt, je dois ordonner de cesser le feu. A l’intérieur, ils ont tous été mis en pièces.

| Et maintenant ? | demandais-je à l’ambassadeur.

» PV ♦ 9 (-5 dans ce post)
» FO ♦ 3
» RL ♦ 2
» AF ♦ 1 – balles en argent
» AB ♦ 2 – baîonnette filigranée d’argent
» PM ♦ 0
» Actions effectuées dans ce post ♦ le loup est mort, le baraquement est nettoyé

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#1 'ATQ' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq310

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#2 'ATQ' :
[FB] Attendris-toi devant le lapin, le loup te mangera, à moins que... Attq210

» Rose O'Connor ♦ Loup-garou ♦ En cours ♦ Qui a peur du grand méchant loup ?
» Le flood des petits nouveaux (et des moins nouveaux)
» Jayden ♦ Moon ♦ Ne criez pas au loup
» Libre ♦ Loup-Garou ♦ Sebastian Sköell ♦ Ulfric
» Aleksandra Sköell ♦ Loup Garou ♦ Je ne suis plus désormais 15