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[Livre I] Two of a kind

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MessageSujet: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyVen 14 Juil - 22:14

18 Janvier 2018
Je suis distraitement l'employée administrative me faisant gentiment faire le tour de la mairie, non pas que j'en ai réellement besoin, pas quand un autre employé bienveillant s'en est déjà chargé il y a peine quelques jours de ça, mais bon, je ne vais pas m'en plaindre, ça serait certainement mal vu et la dernière chose donc j'ai besoin est de me tailler une réputation quelques jours à peine après mon arrivé.

Je jette un coup d’œil las à ma partenaire qui ne semble pas avoir remarqué à quel point mon sourire est figé, à quel point mes yeux il y a encore quelques secondes étaient perdu dans le vide. Elle est plutôt mignonne cette employée, un peu ronde, mais pas disgracieuse et si je lis correctement l'insistance avec laquelle elle a tenu à me faire faire le tour du lieu, ainsi que les nombreux regards furtifs qu'elle me lance, je ne la laisse pas indifférente.

En tant normal, je ne laisserai pas passer une occasion pareille, mais j'ai été distrait toute la journée, à mon plus grand déplaisir, je déteste vraiment perdre mon temps et je sais que rester plus longtemps ici n'arrangera rien. Fronçant légèrement les sourcils, avant de regarder la montre accrochée autour de mon poignet, je feins une expression d'inquiétude mélangée à une pointe d'urgence avant de lever les yeux vers la jeune femme, un léger sourire contrit se dessinant à peine à la commissure de mes lèvres.

"Je suis désolé Katja, je n'ai pas vu le temps passé et j'ai un rendez-vous important." lui dis-je en déposant légèrement ma main sur son avant-bras, avant de m'éloigner lentement, comme à regret.

"J-Je vois. arrive-t-elle à dire, un léger bégaiement se faisant entendre, une ravissante teinte rosée commençant déjà à lui colorer les joues."Je suppose qu'on pourra toujours reprendre plus tard, Monsieur Wahrsager ?"  demande-t-elle avec une note d'espoir dans la voix.

"Je vous en prie, appelez-moi Lionel." lui dis-je d'un ton complice, la regardant avec une sorte de plaisir pervers devenir de plus en plus rouge."Et ça sera avec plaisir. À demain Katja, soyez prudente en rentrant chez vous."

Sur ces mots, je lui adresse un signe de tête et me dirige vers mon bureau, la soirée étant déjà bien avancée, je suis pressé de rentrer chez moi, espérant au fond de moins sauver cette journée gâchée, mais avant de pouvoir rentrer chez moi et commencer ma deuxième journée de travail, je dois récupérer mes affaires.

D'un pas leste, je pénètre dans la pénombre de mon bureau et pars à la recherche de mon attaché-case et de mon manteau. Je jette un regard par la fenêtre et peine à contenir un soupir, à perte de vue devant moi s’étend un épais manteau de neige d'un blanc immaculé, malgré moi, je grimace légèrement, d'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours détesté la neige. Malheureusement, depuis le peu de temps que je suis arrivé, j'ai été servi, j'ai l'impression qu'à chaque jour qui passe la couche de neige grandit de plus en plus.

Je suis toujours en train de ruminer mes pensées, lorsque je la sens à nouveau, cette présence qui m'a distrait toute la journée. Cette présence qui signale que l'un des miens est tout proche, je la sens tellement forte que sa présence est presque palpable dans mon esprit. Fatigué et frustré d'avoir joué à ce petit jeu de cache-cache toute la journée, je me tourne et m'adresse à l'ombre qui se tient sous le linteau de ma porte.

"Alors, tu comptes te montrer ou non ? Je te vois."

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MessageSujet: Re: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyDim 16 Juil - 17:57


Le 18 janvier 2018


Le brouhaha ambiant ne cessait de s'intensifier courant de la soirée. Des rires, des impatiences et même des sous-entendus douteux résonnaient autour de notre table. Nous étions une bonne dizaine. Pour je ne sais quelle raison stupide, plusieurs employés avaient tenu à fêter mon arrivée au sein de l'université. Je n'avais pas osé refuser pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas les décevoir. Ils semblaient tellement excités à l'idée de profiter de cette opportunité pour une sortie. Tout le monde n'était pas venu, bien entendu, notamment ma collègue de bureau et son tempérament légendaire. Elle ne me manquait pas. Les conversations fusaient et j'avais du mal à toutes les suivre. Aussi, décidais-je de me focaliser sur la plus proche – priant de ne pas avoir une migraine le lendemain matin.

- Et toi Léo' ?
me réveilla subitement une voix masculine. Tu penses quoi de ces derniers événements ?

Je clignais plusieurs fois des yeux ne m'attendant pas à cette subite interrogation. Que pensais-je de cette situation ? En tant qu'illuminati, j'avais déjà mon opinion sur ce sujet, mais en tant que bibliothécaire... Je ne m'y étais pas du tout penchée. Que pouvais-je bien répondre ? Que les mythes racontés dans les bouquins étaient bien réelles ? Qu'on allait tous finir en casse-croûte ? Non, mauvaise idée. Après mures réflexions, j'optais pour une position plus sage et qui ne risquait pas un débat houleux avec mes collègues. Je n'osais imaginer mes prochains jours si je venais à me les mettre à dos ou s'ils commençaient tous à me dévisager comme une demeurée. Mon intégration se passait bien. Il était hors de question que je gâche tout en si bonne lancée.

- A vrai dire, je ne sais pas trop quoi en penser. Les technologies actuelles peuvent faire tellement de miracle qu'il est difficile d'imaginer que le spectacle était réel. Un sourire léger détendit mon expression. Peut-être est-ce que je me voile la face, mais je préfère attendre confirmation avant de crier sous tous les toits que nous ne sommes pas seuls.

Plusieurs hochements de têtes approuvèrent mes dires. De toutes évidences, les humains n'étaient pas prêts. En leur dévoilant la vérité, tout ce que nous récolterons est un mouvement de panique plutôt qu'une aide générale. Mes épaules se détendirent lorsque je remarquais que leur conversation déviait vers un nouveau sujet : la cafétéria. La soirée se passa sans encombre et tout le monde paya sa dette lorsque l'heure du départ arriva.

- A demain, chantâmes tous en chœur.

Un dernier signe d'adieu, puis je reprenais le chemin inverse. Je jetais un vif coup d’œil à ma montre. Le soulagement me gagna. Il y avait encore un peu de temps avant le couvre-feu. La poudreuse recouvrait une nouvelle fois toutes les rues rendant le sol glissant à quelques endroits. Je manquais de trébucher plusieurs fois tout en jurant. De un, cette restriction d'horaire m'agaçait. De deux, mon manque d'équilibre ne faisait qu'ajouter une couche à mon énervement. Mon état d'esprit était sur le poids d'exploser lorsqu'une sensation familière parcourra mes veines. L'instinct me signalait la présence d'un autre illuminati. Je n'étais pas le moins du monde étonnée. Depuis que j'étais arrivée au vieux Valhöll, cette étrangeté ne m'avait quasiment pas quitté. J'avais tenté de trouver son origine, mais n'étant pas seule, je n'avais pu délaisser mes compagnons pour partir à l'aventure. Maintenant que j'étais seule, plus aucun barrage ne se dressait dans ma quête. Toutefois, était-ce bien sage ? Le temps m'était compté et pourtant, je ne pus me résigner à passer outre.

D'un pas décidé, je laissais mes perceptions me submerger tel un fil invisible. La présence était proche. Je me stoppais. Autour de moi se dressaient plusieurs bâtiments dont la mairie. Cette dernière m'attirait étrangement. Était-ce là ma réponse ? Je voulais en avoir le cœur net – curiosité quand tu nous tiens. Ma main se referma sur la poignet de la grande porte en bois. A ma grande surprise, elle n'était pas encore fermée à clé. Je jetais un regard furtif à la rue, mais c'était le calme plat. J'entrais.

- Alors, tu comptes te montrer ou non ? Je te vois, brisa une voix masculine que je reconnus aussitôt.

Je réalisais que mes pas m'avaient guidé dans un bureau. Il faisait très sombre et je ne distinguais qu'une silhouette de l'individu. Pourtant, sa voix ne me détrompa.

- Toujours aussi impatient à ce que je vois,
gloussais-je.

Je croisais les bras contre ma poitrine et m'appuyais sur le chambranle de la porte. Je détaillais la pièce du regard – ou du moins, ce que je pouvais en distinguer. La pièce était grande et de nombreux rangements ornaient les murs.

- Chouette bureau,
commentais-je. Je me demandais qui pouvait bien traîner dans le coin, je ne m'attendais pas à te voir. Même si... Cet endroit te ressemble si bien.

Mes yeux le fixèrent – une lueur maligne les animant.

- La porte était ouverte,
précisais-je avant qu'il ne me soupçonne d'un méfait. Je me suis permise d'entrée.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyLun 17 Juil - 11:16

18 Janvier 2018
Il continue à observer la silhouette qui se dessine dans la pénombre, juste à l’entrée de son bureau, cette silhouette donc la présence dans sa tête lui semble familière, mais dont il n’arrive pas à se rappeler l’identité. Lorsqu’une voix s’élève, une voix décidément féminine et dit en gloussant :

« Toujours aussi impatient à ce que je vois »

Malgré moi, je laisse échapper un soupir de pure exaspération, alors même que la jeune femme sort de la pénombre, révélant enfin son identité à mes yeux. La personne qui se dresse devant moi ne m’est pas inconnue, si ma mémoire ne me trompe pas, je suis pratiquement certain d’avoir croisé son chemin il y a de ça quelques années, à cette époque, elle venait à peine de passer de rejoindre l’Ordre. Alors que je fouille ma mémoire, à la recherche du nom de la jeune femme, je lui réponds d’un ton las :

« Et toi, tu es toujours aussi juvénile. Tu n’as pas tellement grandi à ce que je vois… » dis-je avec un sourire en coin.

Je saisis mon manteau, que j’ai laissé au dos de mon fauteuil de bureau ce matin et le cale en dessous de mon bras soigneusement, je me penche ensuite vers le côté droit de mon bureau et récupère mon attaché-case, tout en écoutant d’une oreille distraite ce que dit la jeune fille, non, la jeune femme à présent, qui se tient à quelques pas de lui.

« Chouette bureau. Je me demandais qui pouvait bien traîner dans le coin, je ne m'attendais pas à te voir. Même si... Cet endroit te ressemble si bien. »

En entendant les commentaires de la jeune femme, je ne peux s’empêcher de rire un peu. Il est vrai que ce genre d’endroit, plus spécifiquement le bureau que j’occupe actuellement, est un bel espace, meublé avec des meubles de meubles de qualités qui donnent à la pièce une impression de pouvoir latent, ce genre de pouvoir que seul l’argent peut acheter. Le genre de lieu dans lequel je me suis toujours senti chez moi, alors dans un sens, c’est vrai qu’elle n’a pas tort la petite, non pas que je lui avouerai ça à haute voix.

Je fais le tour du bureau et me dirige lentement, mais, surement vers elle, une expression joyeuse au visage, clairement toujours amusé par la petite boutade de la jeune femme.

« Essaies-tu de me dire que je suis ennuyeux et prévisible ? Tu vas finir par me vexer, tu sais… C’est vrai qu’il est pas mal, ce bureau, il est adapté à ma fonction, je suppose. » dis-je d’un ton neutre, avant de reprendre d’un ton faussement alarmé. « D’ailleurs, le tapis sur lequel tu as posé tes pieds, sans prendre la peine de les essuyer au passage, à une valeur tout à fait obscène… » dis-je en jetant un regard appuyé sur le tapis, avant de faire remonter mes yeux vers la jeune femme.

Enfin en face-à-face, les souvenirs reviennent à ma mémoire, comme je me l’étais rappelé plus tôt, je l’ai rencontré il y a de ça des années, lors d’une mission au States, à l’époque, j’y avais fait un passage éclair afin d’y aider quelques collègues occupés à la traque d’un nid de vampires en Louisiane, et elle faisait partie de ce groupe. Son nom, je l’ai au bout de ma langue… Ses longs cheveux blonds, ses grands yeux et sa peau pâle réveillent de vieux souvenirs en moi. Soudain, tout s’éclaire et un nom s’impose à mon esprit : Léonora.

« La porte était ouverte, je me suis permise d'entrée. »

Cette fois souriant franchement, je m’avance vers elle et dépose mon attaché-case par terre afin de pouvoir déposer une main amicale sur son épaule.
« On ne t’a jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ? J’espère que tu es plus maligne que ça d’habitude, tu ne tomberas pas toujours sur un visage amical, Léonora. »  dis-je suis le ton de la plaisanterie.

« Moi non plus, je ne m’attendais pas à te voir, surtout pas ici ! La dernière fois que je t’ai vu, je crois que c’était lorsque je suis passé en Louisiane, arrête-moi si je me trompe. »

Le mystère de l’identité de la jeune femme résolue, je me détends et me dirige vers le coin de mon bureau ou se trouve un mini-bar.

« Je suppose que tu n’as pas fait tout ce chemin dans la neige et le froid pour devoir ressortir à peine arrivée. » lui dis-je en me servant un verre de bourbon. « Je peux te proposer quelque chose à boire ? »

N’attendant pas sa réponse, j’enchaîne sur une autre question, plaçant quelques glaçons dans mon verre.

« Qu’est-ce que tu deviens ? Il ne me semble pas que tu sois une employée de la mairie, je t’aurai remarquée. » dis-je en lui lançant un clin d’œil.




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MessageSujet: Re: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyLun 24 Juil - 21:35


Le 18 janvier 2018


Mes lèvres s'étirèrent lorsqu'il se mit à rire. Au moins mon humour semblait-il plaire. Ce qui n'était pas forcément le cas avec mes autres compatriotes. Soit on m'aime bien, soit on ne peut pas m'encadrer. L'un ou l'autre comme si le juste-milieu n'avait jamais existé. Ne me demandez pas la raison, je n'en ai pas la moindre idée. Question de point de vue je suppose...

Lionel, car oui, je me souvenais très bien de son prénom, s’affairait à préparer ses affaires. De toute évidence, il s’apprêtait à partir lorsque je suis arrivée. Pas de chance ! Je me sentais non seulement d'humeur taquine, mais également prête à lui soutirer quelques informations essentielles qui me permettraient d'avancer dans mon enquête. J'espérais que notre statut le mettrait dans de bonnes dispositions. Vu le temps qui nous restait à cause de ce foutu couvre-feu, j'avais intérêt à me bouger le cul pour lui soutirer les éléments voulues. Mes pensées se figèrent lorsque mes yeux croisèrent les siens – soudainement face à face. Je l'écoutais. Lorsqu'il mentionna le tapis coûteux, je riais pleinement faisant mine de tapoter mes bottes pleines de neige dessus. Il était certain que tel le petit Poucet, l'on pouvait me suivre à la trace. Il n'était pas question de morceau de pain, mais de flaques d'eau allant du hall d'entrée au couloir dont l'obscurité dansait derrière mon dos. Un frisson imprévisible parcourut mon échine. Je frottais mécaniquement mes mains le long de mes bras comme si le froid commençait à me démanger. C'était plus une émotion - « angoisse » qu'une réelle sensation.

Une main réconfortante se posa sur mon épaule. Je la regardais du coin de l'oeil, soudainement confuse. Cette agitation soudaine me perturbait plus que nécessaire. Elle me rappelait de vieux souvenirs que je préférais garder enfouis. Oui, je n'étais pas friande de la nuit. Elle m'alarmait toujours tel un monstre surgissant soudainement de nulle part. Je fermais les yeux quelques instants écoutant calmement ma respiration afin que mon trouble se dissipe. Je ne devais pas perdre de vue mon objectif. La voix de Lionel me berça durant ma méditation.

- La Louisiane ? Répétais-je. Quel gros bordel. Tu nous a été d'une grande aide ce jour-là. Sans ton intervention, nous serions tombés dans leur piège et... Nous aurions probablement eu beaucoup de perte. Je te serais toujours reconnaissante.

Quand mes paupières papillonnèrent, il se trouvait près du mini-bar une bouteille à la main. Cette vision me redonna le sourire. Je me rapprochais du bureau afin de réduire la distance qui nous séparait.

- Serais-tu en train d'insinuer que je suis extravagante ? Le taquinais-je à mon tour. Tu devrais vraiment songer à changer d'opticien. Ce serait imprudent lors d'une mission... Je laissais ma phrase en suspens, puis choisissais délibérément de répondre à sa précédente interrogation. Pour cette fois, je vais jouer la charmante bibliothécaire toujours prête à partager ses connaissances théoriques.

Mes lèvres s'arquèrent.

- Cette place doit te valoir pas mal de privilèges. L'accès à certaines informations... J'hochais la tête en signe d'approbation. Ingénieux. Les visions coulent de source ?

Je me sentais libre comme l'air. Être avec un autre illuminati conférait pas mal d'avantages. Par exemple, pouvoir rester soi-même. Je ne pouvais nier que changer trop souvent d'identité me filait parfois la migraine. Là, je pouvais me reposer sans avoir la nécessité de filtrer le moindre de mes mots. Que cela plaise ou non.

- Lionel, annonçais-je au bout d'un moment. Puis-je une nouvelle fois te solliciter ?

Mes yeux se perdirent dans les siens en quête d'un quelconque signe.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyVen 4 Aoû - 0:00

18 Janvier 2018
Alors que je termine la préparation de l’une de mes boissons favorites, une certaine sensation de satisfaction monte en moi alors que je prends le verre en main, me tournant à nouveau vers Leonora et répondant du tac au tac à sa petite pique avec bonhomie.

« Ma Chère Leonora, à peine quelques mots échangés et déjà, tu m’insultes… » Je fais une pause dramatique, secouant la tête de gauche à droite avec une expression paternaliste au visage « Je t’ai connue moins abrasive, ma jeune amie. »

Alors que je l’observe se rapprocher de mon bureau, je décide d’en faire autant. C’est d’un pas nonchalant que j’arrive en face de la jeune femme, le bureau entre nous faisant office de séparation entre nos deux corps. Je fais lentement tournoyer le liquide ambré contenu dans mon verre, prenant le temps de l’apprécier visuellement avant d’en savourer le goût.

« Bibliothécaire ? » demandé-je en arquant délicatement un sourcil « Si je me souviens bien, tu as toujours apprécié les livres, non ? Tu dois être aux anges. »

Bien que je n’aie rencontré la jeune femme que brièvement il y a bien des années de ça, il me semble l’avoir entendu dire lors de l’une de nos courtes conversations durant les rares moments de temps libres, à quel point il lui tardait de commencer les cours à Harvard, ou elle venait d’être acceptée à l’époque.
La lueur passionnée, qui à l’époque, brûlait dans le regard de la jeune femme, n’avait pas manqué de rappeler à Lionel sa propre jeunesse et à quel point la vie lui semblait encore emplie de possibilité à l’époque. Une époque révolue pour moi, comme pour elle à présent.

Je fais tournoyer à nouveau mon verre, avant d’en avaler une grande gorgée, grimaçant en sentant la brûlure de l’alcool dans ma gorge. Je relève alors les yeux vers la jeune femme me faisant face, l’alcool diffusant une chaleur agréable dans mon estomac, éloignant ces pensées amères de mon esprit.

« Effectivement, je te mentirais en te disant le contraire. » dis-je en observant encore une foisla pièce élégante, ou chaque objet présent respire le luxe tout en restant sobre, encourageant mes invités à une certaine admiration.

« Quelques bribes, ici et là… Rien de très important pour l’instant. » dis-je avec sérénité factice, omettant de dire que le peu que j’ai vu semble indiquer qu’il y aura de l’action dans peu de temps.

Je souris à mon amie et collègue, avant de tirer ma chaise de bureau vers moi, décidant de m’y asseoir confortablement, je commence à me douter que cette visite ne soit pas brève, loin de là.

Alors que Leonora m’interpelle une nouvelle fois, une question dans la voix, je lève les yeux vers elle, plongeant un regard interrogatif dans son regards plein d’espoir. Lorsqu’elle sollicite une faveur de ma part, mes sourcils se froncent et ma bouche perd son sourire agréable et devient une ligne austère. Sans un mot, je lui fais signe de s’installer confortablement dans l’un des sièges me faisant face.

« Tu le peux, ma chère, néanmoins, avant de m’engager dans quoique ce soit, j’aimerais entendre de quoi il s’agit. » dis-je aimablement, consacrant toute mon attention aux mots s’apprêtant à sortir de la bouche de la jeune femme.

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MessageSujet: Re: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyJeu 7 Sep - 22:06


Le 18 janvier 2018


Comme à son habitude, Lionel était à son aise. J'aurais aimé pouvoir en dire autant, mais je n'ai jamais été de nature placide – même si je m'en sortais plutôt bien pour le cacher. En revanche, j'étais quasi certaine que notre cher illuminati ne me disait pas tout. Cette nonchalance était trop douteuse, mais je me tenais bien de le lui dire. Un gage de confiance ? Nous étions des illuminati – comme si cette simple phrase pouvait tout résumer.  

Frôlant du bout des doigts la surface lisse du bureau, j'annonçais ma sollicitude. Toute trace d'humour déserta le visage de mon homologue – attentif à ma future demande. Ce changement soudain me combla comme si j'avais gagné du poids dans la conversation. C'était idiot, certes, mais cet effet m'attisait plus que nécessaire. Je m'en délectais comme une bête affamée. Mes lèvres avides s'étirèrent dans un arc fin laissant le suspens planer. Je cherchais furtivement mes mots connaissant l'impact qu'ils pourraient avoir. La prudence avait toujours été maîtresse de mon être. Aujourd'hui n'était pas une exception.

Lionel m'invita à m'installer, ce que je fis sans plus attendre. Ses paroles m'amusèrent. Craignait-il que je demande l'impensable ? Je laissais échapper un rire léger.

- Pourquoi tant de réserves ? Si ma requête présentait un quelconque danger, tu le saurais déjà.

Difficile d'avoir de l'avance sur un tel don. Je m'étais faite à l'idée quand j'avais été amenée à travailler avec des confrères disposant de cette même capacité. Bien entendu, tout dépendait de leur degré d'exploitation. Elle n'était donc pas sans faille.

Alors que je m'apprêtais à annoncer l'objet de ma réclamation, mon téléphone sonna avec insistance. J'attendais quelques secondes qu'elle cesse – espérance qui sembla veine, car au contraire, la sonnerie s'intensifia. Je lâchais un juron inaudible et m’empressais de le dégoter. Pourquoi maintenant ? Mes yeux se figèrent sur les quelques mots déployés. N'étant certaine du communiqué, je prenais le temps de relire une deuxième fois.

- Crotte ! Lançais-je de bon cœur.

Au moins n'avais-je pas blasphémé comme un charretier. Agacée par la nouvelle de dernière minute, je me mordais fiévreusement un bout de lèvre tout en rangeant hâtivement mon mobile. J'ajustais ma veste d'hiver et me levais avec précipitation.  

- Je suis désolée, Lionel. Ma voix trahissait ma perturbation. Un imprévu. Je... Je n'ai plus de temps pour ce soir et pour ce que j'ai à te demander, j'en aurais besoin.

Je me rapprochais du seuil de porte.

- Je sais où te trouver. Je repasserais prochainement. Je m'apprêtais à partir. Au moins, aurais-je réussi à susciter ton intérêt. Ne sois pas trop déçu, tu connaîtras bientôt le fin mot de l'histoire.

Je lui adressais un clin d'oeil et un rapide « bye ! » avant de m'engouffrer dans les profondeurs de la nuit. L'air glacé me frappa de plein fouet, mais n'empêcha en rien mon avancé. Mes pas prirent une allure soutenue alors que mon moyen de retour commençait à prendre le large.



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MessageSujet: Re: [Livre I] Two of a kind   [Livre I] Two of a kind EmptyDim 22 Oct - 21:32

18 Janvier 2018
Installé confortablement dans mon siège hors de prix, je me contente de regarder la jeune femme debout de l'autre côté du bureau qui nous sépare ; je l'observe m'observer alors qu'elle se rapproche lentement, mais sûrement de moi avec une certaine nonchalance, cette absence de tension qui n'est propre qu'aux rencontres avec les autres membres de notre Ordre secret.

Ce qu'elle voit doit l'amuser, si je dois en croire le léger sourire qui s'esquisse lentement au coin de sa bouche ; intrigué, je soulève un sourcil interrogateur, mais décide de garder le silence, l'encourageant silencieusement à prendre la parole et à me soumettre cette fameuse requête.

À peine quelques secondes plus tard, le secret cachant derrière son sourire espiègle m'est révélé et c'est avec un petit ricanement amusé que je lui réponds:

"Des réserves ? Non, non, je suis juste parfaitement concentré sur ta requête à venir, mon amie." dis-je en joignant les mains devant mon menton et m'installant encore un peu plus confortablement dans mon siège.

Alors qu'elle m'adresse un sourire presque satisfait et qu'elle semble enfin s'être résolue à m'exposer plus en détails la raison qui a motivé sa venue dans mon bureau, un bruit strident vient briser le silence amical qui s'est installé entre nous - une sonnerie de téléphone.

Surprise, je la regarde attendre quelques secondes dans l'espoir que la personne cherchant à la contacter abandonne, sans doute, mais pas de chance pour elle - ou pour moi d'ailleurs ! - la sonnerie ne fait que gagner en intensité à mesure que les secondes passent.

Frustrée, elle lâche un juron qui aurait sans aucun doute fait sourciller ses précepteurs à l'époque ou elle était encore une jeune apprentie, mais qui pour ma part, ne provoque qu'un petit rire amusé que je dissimule rapidement, afin de ne pas la perturber d'avantage.

Alors qu'elle est en train de lire ce qui est affiché sur l'écran de son téléphone, son visage semble devenir de plus en plus grave et lorsque enfin elle range l'infernal engin, c'est pour lever un regard contrit vers moi. Avant même qu'elle ne prononce les mots, je sais ce qu'il en est ; peut importe ce qu'elle a reçu comme information, cela semble important si elle estime devoir partir aussi tôt.

Intrigué, je recule mon siège et me redresse, ajustant les manches de mon costume au passage. Alors que je fais le tour de mon bureau en lui adressant un sourire rassurant, je lui réponds :

"Je suppose que le message que tu as reçu est plus important que ce que tu veux me demander, Léonora. Ne les fais pas attendre." dis-je en faisant un vague mouvement de tête vers la poche contenant son portable.

Mes paroles semblent provoquer un certain soulagement en elle et c'est en me promettant de me recontacter bientôt que la jeune femme s'en va d'un pas pressé.

J'observe sa silhouette s'éloigner petit à petit et laisse échapper un soupire fatigue, avant de passer une main devant mes yeux ; la journée a été longue et j'aspire qu'à rentrer chez moi, mais j'ai encore du travail devant moi, un travail autrement plus important que de la simple paperasse administrative.

Et alors que ma première journée de travail est finie ; ma deuxième journée, elle ne fait que commencer.

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